Les récentes annonces du gouvernement français, notamment en matière de réduction des dépenses publiques et de réformes fiscales à venir, ont renforcé l'incertitude pour de nombreux épargnants. Alors que les grandes entreprises et les foyers les plus aisés sont ciblés par des “contributions exceptionnelles”, les contours des mesures affectant l'épargne ou les investissements immobiliers restent encore flous.
Dans ce contexte de
changements fiscaux et sociaux, Iroko, société de gestion proposant des solutions
d’épargne immobilières, dévoile les résultats d’un sondage réalisé avec Kantar,
afin de comprendre comment ces évolutions influencent les décisions des
Français en matière d’épargne et de placements.
Principaux enseignements
• En raison des
récentes annonces fiscales et des réformes sur les retraites, 2 Français sur
5
envisagent d’adapter le placement de leur épargne, mais 27% restent indécis.
• La situation actuelle
incite deux tiers des Français à plutôt épargner sur des produits bancaires et
liquides (Livret A, LDD, PEL…).
• Alors que ces livrets
réglementés sont les placements qui ont le plus déçu ces derniers mois en
termes de performance pour 8 Français sur 10.
• Dans les 12 prochains
mois la moitié des épargnants souhaite privilégier des produits sans risque avec
un faible rendement (< 3%).
• S’ils disposaient de
100 000€ à investir, un tiers des Français les placerait dans un achat
immobilier.
• Pour 4 Français sur
10, se constituer un patrimoine est la raison principale pour investir leur
épargne.
• 36% des Français
déclarent qu’un achat immobilier serait le placement le plus efficace pour se
constituer une rente pour leur retraite.
Les incertitudes
incitent à la prudence
Réductions des dépenses publiques, réformes fiscales, gouvernement instable… L'actualité politique souffle un vent d'incertitude sur le portefeuille des Français. Deux Français sur cinq songent à adapter le placement de leur épargne (40%) quand plus d’un quart reste attentiste reflétant une certaine incertitude dans un contexte économique instable (27%). A noter que plus de 60% des Français, qu'ils soient jeunes (moins de 30 ans) ou à hauts revenus (+75.000€/an), envisagent de changer leur façon d'épargner.
Cette situation
actuelle indéterminée incite donc plutôt les Français à la prudence : plus de
la moitié d’entre eux déclare vouloir épargner sur des produits bancaires
(Livret A, LDD, PEL…54%) grâce à leur simplicité et leur sécurité. Plus d’un
tiers envisagent de souscrire à un contrat d’assurance-vie
(y compris un PER,
35%) et près d’un quart songe à investir dans l'immobilier physique (placement
locatif, résidence principale, 24%) confirmant leur statut de placements
sécurisants face à la situation actuelle. Un souhait naturellement plus fort
chez les moins de 50 ans (34%) que les plus de 65 ans (11%) pour la plupart
déjà propriétaires.
Un Français sur cinq pense à la bourse, pour acheter ou revendre des actions (21%), une appétence plus forte chez les moins de 30 ans (34%). Un contexte fiscal qui n’impacte pas le marché des SCPI puisqu’un répondant sur dix souhaite souscrire à des parts de SCPI (10%), un chiffre qui correspond à la moyenne des Français qui ont déjà investi dans ce produit financier. Un attrait plus fort chez les Français à hauts revenus (16%).
Enfin, pour un tiers des répondants, c’est statu quo, la situation actuelle ne les incite pas à toucher à leurs placements (32%). Six Français sur dix jonglent entre immobilisme et prudence dans un contexte fiscal incertain.
Des performances pas
toujours décevantes
Près de quatre Français
sur dix se réjouissent de ne pas avoir été déçus par les performances de leurs
placements ces derniers mois (38%). Les SCPI rencontrent un franc succès
puisque 91% des épargnants qui y ont souscrit n’ont pas été déçus par les rendements
offerts par ces véhicules. De même pour les produits structurés qui sortent du
lot avec un taux de satisfaction de 93%.
Bien qu’ils soient le
placement préféré des Français en termes d’épargne, les livrets réglementés
(Livret A, LDD, PEL…) sont aussi la principale source de déception (34%), alors
que les taux d’intérêt ont été réévalués. Les actions (16%) et les
cryptomonnaies (10%), souvent volatiles, déçoivent également un nombre
significatif de répondants.
L'immobilier conserve
tout son attrait
Près de la moitié des
répondants privilégient les produits sans risque (49%), confirmant une forte
aversion au risque dans le contexte actuel. L'immobilier garde toujours la côte
auprès Français.
34% d'entre eux investiraient dans la pierre s’ils disposaient
de 100 000€ à placer (45% des moins de 30 ans). En investissant dans cette
valeur refuge, près des trois quarts des épargnants s’attendent à un rendement
modéré (entre 4 et 8%). Une performance pourtant souvent difficile à trouver
avec de l’immobilier physique. Dans les autres intentions d’investissement qui
se distinguent, plus d’un quart miserait sur l’or (26%) ou des fonds sécurisés
en euros (25%). Seuls 5% optent pour des produits risqués avec un potentiel de
rendement élevé, avec là aussi des disparités selon l’âge : 7,6% des moins de
30 ans contre 2,7% des plus de 50 ans.
Se créer un patrimoine,
priorité numéro un des Français
La raison principale
pour laquelle les Français envisagent d’investir est avant tout pour se
constituer un patrimoine (40%). Plus d’un quart regardent plutôt à diversifier
leurs placements (27%) dans les douze prochains mois, notamment ceux possédant
plus de 50 000€ d’épargne (31%).
Près d’un Français sur cinq souhaitent faire de bons investissements afin de financer un projet personnel futur (19%), notamment les moins de 30 ans (38%). La même proportion n’envisage pas d’investir dans les prochains mois compte tenu du contexte économique alors qu’au contraire plus d’un épargnant sur dix souhaite profiter des avantages fiscaux disponibles (13%) reflétant peut-être une méconnaissance ou un manque d’attractivité des dispositifs fiscaux existants (sauf pour 32% de ceux gagnant entre 75 000 et 89 000€/an qui s’y intéressent).
L'immobilier, valeur
refuge pour préparer sa retraite
Pour se constituer une rente pour leur retraite, plus d’un tiers des Français pense que l'immobilier est le plus efficace des placements (36%). Les fonds sécurisés en euros et l’or arrivent sur le podium des produits d’épargne privilégiés pour assurer leurs vieux jours (respectivement 22% et 21%). Il faut dire qu’à date, le métal précieux se présente comme le meilleur placement de 2024, avec une performance d'environ 35% depuis le début de l'année. Les Français semblent également apprécier la diversification de leurs portefeuilles, en considérant la bourse (14%) et les SCPI comme des options complémentaires (13%). Les cryptomonnaies et les fonds obligataires restent en retrait (moins de 10% chacun).
Zoom sur
l’investissement en SCPI
S’ils devaient investir dans des parts de SCPI, plus de la moitié des épargnants regarderait avant tout sa performance (55%), 46% feraient attention à l’absence de frais d'entrée et près de deux sur cinq se dirigeraient vers une SCPI recommandée par un professionnel de la finance (39%), montrant l’importance du conseil financier dans ce type de placement. Pour autant seuls 15% des répondants envisagent d’investir dans une SCPI (22% des moins de 30 ans) ; les barrières étant avant tout par le manque de connaissance sur ce produit financier (33%).
Gautier
Delabrousse-Mayoux, Président d’Iroko, conclut : « Les récentes
annonces gouvernementales ont bousculé les habitudes d'épargne des Français.
Face à un contexte économique incertain, ils font preuve d'une grande prudence
et cherchent à sécuriser leur épargne. L'immobilier reste un placement de
prédilection pour les Français, qui y voient un moyen de se constituer un
patrimoine durable et de générer des revenus complémentaires. En cela, ils
peuvent se tourner vers des solutions d'investissement collectif comme les SCPI
pour bénéficier d'une diversification géographique et sectorielle ».