Lors de son dernier
Conseil des gouverneurs de l’année, la Banque Centrale Européenne (BCE) a
annoncé une nouvelle baisse de ses taux directeurs. Avec -0,25%, l’institution
monétaire acte sa 3e diminution de ses taux en 2024. Avec cette décision, les
Français, notamment les primo-accédants, devraient continuer à voir leurs
conditions d’accès aux crédits immobiliers s’améliorer.
« Les banques avaient
anticipé cette nouvelle baisse. Actuellement il est même possible pour certains
dossiers d’obtenir des taux inférieurs à 3% sur 25 ans ! », précise Caroline
Arnould, Directrice Générale de CAFPI.
D’ailleurs, les
acquéreurs bénéficient depuis le début de l’année de conditions d’accès aux
crédits de plus en plus intéressantes. Ainsi, en novembre, les taux moyens
réellement pratiqués se situaient à 3,22% sur 15 ans, 3,33% sur 20 ans et 3,47%
sur 25 ans.
Une conjoncture encore
favorable
Cette baisse des taux
BCE intervient alors que l'inflation annuelle en Europe se maintient à 2,3% ;
l'objectif de l'institution reste d'atteindre les 2%. En France, elle s’établit
d’ailleurs à 1,3% sur un an en novembre.
Dans le même temps,
l’OAT 10 ans (le taux auquel l’État emprunte) connaît certaines variations
notamment à cause de l’instabilité politique, mais il se situe aujourd’hui à
2,9% contre 3,54% en juillet dernier.
Ces conditions
permettent aux banques de retrouver des marges de manœuvre sur les conditions
de crédits qu’elles proposent, alors que la concurrence continue entre les
établissements bancaires pour attirer à la clientèle.
Malgré la prudence de
la BCE en matière d’assouplissement monétaire, certains analystes avancent que
l’institution devrait poursuivre son rythme de baisses des taux sur l’année
2025, afin de soutenir la croissance.
Relance du marché
immobilier
Les prix de l’immobilier après avoir baissé, ont tendance à se stabiliser. La baisse des taux de crédits immobiliers reste donc la seule possibilité aujourd’hui pour resolvabiliser les emprunteurs. « Avec des gains en pouvoir d’achat immobilier importants ses derniers mois, il s’agit de profiter des opportunités du marché », conclut Caroline Arnould.