Fruit
de la première déclaration d’intention commune datant de février 2024 entre la
France et l’Allemagne visant à renforcer la coopération entre les deux pays
dans le domaine de la souveraineté numérique, le secrétaire d’État Markus
Richter, CIO de l’État fédéral d’Allemagne et Stéphanie Schaer, directrice
interministérielle du numérique (DINUM), CIO de la France, sont fiers de
réaffirmer leur engagement conjoint et de l’élargir avec le CIO du Royaume des
Pays-Bas, Art de Blaauw ,à Berlin, en présence de représentants de la DG
Connect de la Commission Européenne et de la République Tchèque.
À travers cette
déclaration d’intention, la République fédérale d’Allemagne, la République
Française et le Royaume des Pays-Bas se sont donc fixés comme priorité
stratégique de renforcer la souveraineté numérique de l’administration publique
via un programme de travail commun.
Dans la continuité de
la première déclaration d’intention commune signée entre la France et
l’Allemagne en février 2024, les objectifs sont de développer conjointement une
suite souveraine de produits numériques basée sur des solutions libres,
ouvertes, mutualisées et interopérables permettant de construire une offre
cohérente et complète d’outils numériques pour les agents publics, notamment un
service de messagerie instantanée et un service d’édition collaborative ainsi
que de développer des outils d’intelligence artificielle pour l’administration,
basés sur des grands modèles de langage libres et à la pointe de l’état de
l’art.
L’ambition vise à
élargir cette coopération à d’autres États membres volontaires de l’Union
européenne. À l’occasion de la prochaine réunion des « Chief Information
Officers » (CIO) qui se tiendra en juin 2025 sous présidence polonaise,
Stéphanie Schaer, Markus Richter et Art de Blaauw pourront partager des pistes
de coopération élargie aux autres États membres en tenant compte de la
stratégie de la Commission européenne en matière de logiciels libres.
Retour sur les premiers
résultats pour la collaboration Franco-Allemande
Depuis près d’un an, la
collaboration franco-allemande s’est notamment concrétisée par la mise en œuvre
d’un « défi des 100 jours » consistant en 3 défis majeurs à relever par les
équipes numériques franco-allemandes, dont un projectathon organisé les 12 et
13 septembre 2024 à Paris.
En lien avec le projet
allemand « Opendesk » et avec « La Suite numérique », lancée par la France en
mai 2024, visant à exploiter un ensemble d’applications open source, toutes
connectées via une authentification unifiée (SSO), et hautement interopérables,
les défis à relever sont les suivants : développer un outil de prise de notes
collaboratif libre, ouvert et souverain (Docs, la solution de prise de notes
collaboratives) ; explorer de nouvelles fonctionnalités basées sur
l’intelligence artificielle ; travailler sur l’interopérabilité des
infrastructures existantes en interconnectant les systèmes d’authentification
uniques français et allemands, tels que ProConnect lancé en septembre 2024 par
la France.
Vers des infrastructures
facilitant la coopération numérique des Etats Membres
Pour faciliter la mise
en œuvre de projets numériques d’ampleur basés sur les communs numériques, tels
que les espaces numériques de travail, et réduire ainsi les dépendances
technologiques, la France, L’Allemagne et les Pays-Bas ont initié une candidature
commune auprès de la Commission Européenne pour la création d’un European
Digital Infrastructure Consortium (EDIC) dédié aux communs numériques. Les
résultats de cette candidature seront connus début 2025.
Cloud et IA : les
prochains enjeux
Portant des promesses de transformations majeures, l’intelligence artificielle et le cloud seront des priorités portées par les trois pays dans le cadre de leurs futurs échanges et des défis seront initiés prochainement afin d’obtenir de premiers résultats.
Conscients des enjeux
de la souveraineté numérique, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas souhaitent
contribuer à une dynamique européenne en faveur de solutions numériques libres,
ouvertes et interopérables, et invitent les autres États membres à se joindre à
cette initiative.
« Un an après la signature de l’accord franco-allemand, cette nouvelle étape associant nos partenaires néerlandais témoigne de la nature stratégique et concrète de notre coopération. Notre ambition commune de bâtir une souveraineté européenne autour des communs numériques s’appuie d’abord sur un travail d’équipe, enthousiaste qui crée des défis opérationnels au service de l’administration publique. L’interopérabilité se construit autour de projets concrets, Markus Richter, Art de Blaauw et moi sommes prêts à accueillir et intégrer de nouvelles équipes », conclut Stéphanie Schaer, directrice interministérielle du numérique (DINUM) - France.