L’analyse de Vincent Coumans, conseiller financier chez Vaneau
Gestion Privée
À l'approche de la fin de l'année, de nombreux salariés, notamment ceux des entreprises de plus de
50
employés, ont la possibilité de se tourner vers des plans d’épargne retraite
collectif (PERCOL) afin de préparer leur retraite. Pour ceux qui préfèrent une
option plus flexible, le plan d’épargne retraite individuel (PERIN) constitue
une alternative intéressante, offrant les mêmes avantages fiscaux. Cet article
examine ces deux options et fournit des conseils pour optimiser leur
utilisation.
Similitudes entre le
PERCOL et le PER individuel
Ces deux plans de retraite partagent plusieurs points communs. Tout d'abord, les versements volontaires réalisés dans le cadre de ces dispositifs sont déduits du revenu imposable, dans la limite des plafonds fixés pour les plans de retraite. Par exemple, un salarié dont la tranche marginale d’imposition est de
30% qui
effectue un versement de 10 000 € verra sa facture fiscale réduite de 3 000€.
Une autre similitude
est que les fonds investis dans un PERCOL ou un PER individuel sont
généralement bloqués jusqu’à la retraite, sauf dans des cas spécifiques tels
que l’invalidité, le décès du conjoint ou le surendettement. Il est également
possible de débloquer ces sommes pour l'achat de la résidence principale, mais
cette option reste rarement avantageuse d'un point de vue fiscal.
Différences majeures
entre le PERCOL et le PER individuel
Malgré leurs
similitudes, les deux plans présentent des distinctions importantes :
1. L’abondement de
l’entreprise :
Une des principales différences réside dans la possibilité pour l’entreprise de
verser un abondement sur le PERCOL. Si cette option est disponible, il est
judicieux pour le salarié d’effectuer un versement volontaire afin de maximiser
l’avantage de cet abondement. En revanche, ce type d’abondement n’existe pas
dans le cadre du PER individuel.
Par ailleurs, les chefs
d’entreprise avec au moins un salarié ont la possibilité d’optimiser leur
rémunération grâce notamment à l’abondement sur ce PERCOL.
2. La nature du produit
: Le
PERCOL est une solution bancaire, tandis que le PER individuel est un produit
d’assurance. Cette distinction permet au souscripteur d'un PER individuel de
désigner un ou plusieurs bénéficiaires, ce qui peut offrir une protection
accrue en cas de succession.
3. Le choix des
supports d’investissement : Le PERCO offre un choix limité de supports, restreint aux
Fonds Communs de Placement d’Entreprise (FCPE). En comparaison, le PER
individuel permet une diversification beaucoup plus large, semblable à celle
des contrats d’assurance-vie multisupports. Ces derniers incluent des options
telles que des fonds en euros, des fonds immobiliers, des actions cotées et
même des fonds de private equity, ce qui permet une gestion plus dynamique et
potentiellement plus rentable du capital.
Quelle option
privilégier pour un rendement optimal ?
En conclusion, le PER
individuel est généralement plus avantageux pour générer un rendement sur le
long terme grâce à une plus grande diversification des supports
d'investissement. Ces supports variés offrent des perspectives de gains plus
attractives, contrairement au PERCOL qui, bien qu’il puisse inclure des
versements intéressants de la part de l'entreprise, propose un choix
d’investissements plus limité.
Cependant, si votre
entreprise offre un abondement sur le PERCO, il peut être judicieux d'en
profiter en effectuant un versement volontaire. Ensuite, vous aurez la
possibilité de transférer les sommes sur un PER individuel (sur le
compartiment 2) pour une meilleure gestion.
En résumé, le choix entre PERCO et PER individuel dépend de votre situation professionnelle et financière, ainsi que des opportunités spécifiques offertes par votre employeur.