L’Institut français des administrateurs (IFA), Ethics & Boards et Chapter Zero France publient la quatrième édition du baromètre des rémunérations consacré aux objectifs climat dans la politique de rémunération des dirigeants du SBF 120.
L’IFA, Ethics &
Boards et Chapter Zero France observent l’évolution des critères et objectifs
de performance dans la politique de rémunération variable court-terme et
long-terme (ex-ante) des directeurs généraux depuis quatre ans, ainsi que la
réalisation de ces objectifs de rémunération variable (ex-post).
Les attentes de la
société civile et des investisseurs quant aux actions des entreprises pour
lutter contre le dérèglement climatique sont extrêmement fortes. Les objectifs
de performance de rémunération variable des dirigeants constituent un marqueur
clair de l'engagement des conseils d'administration. Leur suivi reflète
l'importance accordée à cette priorité stratégique.
Les trois messages clés
du baromètre IFA – Ethics & Boards – Chapter Zero France
1. En 2024, plus de
neuf entreprises sur dix au sein du SBF 120 ont intégré des critères de
performance climat/environnement dans la politique de rémunération variable de
leur dirigeant.
92% des entreprises du
SBF 120 ont déclaré intégrer des critères de performance climat/environnement
dans la politique de rémunération variable (CT et/ou LT) de leur dirigeant. Ce
critère est en progression significative de 4 points par rapport à 2023, et de
12 points par rapport à 2022.
Par ailleurs, 78% des
entreprises du SBF 120 ont intégré au moins un objectif climat/environnement
dans la rémunération variable long terme de leur dirigeant, en progression de
dix points par rapport à 2023. 83% ont adopté un objectif dans la rémunération
variable court-terme, en progression de 6 points par rapport à la précédente
édition du baromètre.
2. La réduction des
émissions de gaz à effet de serre, indicateur climat/environnement de référence
à la fois sur le court-terme et le long-terme.
Concernant les critères
quantitatifs de performance, la réduction des émissions de gaz à effet de serre
reste le critère prédominant de la performance climat/environnement des
entreprises.
58 sociétés du SBF 120
utilisent ce critère en tant qu’indicateur dans le plan à long-terme en 2024 ;
elles n’étaient que 53 en 2023 (+ 9%) et 24 en 2022 (+142%).
47 sociétés utilisent
la réduction des émissions de gaz à effet de serre comme indicateur dans le
plan annuel ; une progression significative car elles n’étaient que 33 en 2023
(+42%) et 24 en 2022 (+96%).
3. Une robuste
performance des objectifs de réduction d’émissions GES pour 7 sociétés ayant
évalué leur plan de Long Terme échu en 2023.
Une autre observation
importante de la quatrième édition du baromètre IFA - Ethics & Boards -
Chapter Zero France est le taux de réalisation des objectifs
climat/environnement des sociétés ayant évalué leurs plans de long terme échus
en 2023.
Des 100 sociétés ayant
un LTI arrivant à échéance en 2023, 10 ont un critère quantitatif lié aux
émissions GES et 7 communiquent sur le niveau de réalisation individuel de ce
critère. Le taux de réalisation des critères de performance émissions GES est de
98% vs 106% pour la totalité des objectifs de ces sociétés. Ces sept sociétés
représentent 35% des émission Scope 1-2 du SBF 120.
Pour ce qui en est de
la composante annuelle CT, 43 sociétés ont un critère quantitatif lié aux
émissions GES et 31 communiquent sur le niveau de réalisation individuel de ce
critère. Le taux de réalisation des critères de performance émissions GES est de
135%, bien supérieur au taux de réalisation de d’intégralité des critères, qui
est pour ce même échantillon, de 107%.
Pour Denis Terrien, président de l’IFA : « La quatrième édition du baromètre IFA-Ethics&Boards-Chapter Zero France confirme une tendance de fond : au sein du SBF 120, les critères climat/environnement deviennent des éléments importants dans l’évaluation des dirigeants. En plus de la performance économique et sociale, les conseils d’administration valorisent aujourd’hui la réalisation des objectifs sur le climat et l'environnement ».
Floriane de Saint-Pierre,
fondatrice d’Ethics & Boards, poursuit : « L’intégration d’objectifs
Climat/Environnement dans la rémunération variable annuelle et/ou de long terme
des CEO est devenue une pratique quasi générale des entreprises du SBF 120.
Plus de 60% de celles-ci fixent des objectifs quantitatifs. Ceci témoigne de
l’engagement des dirigeants sur ce sujet. Néanmoins, le poids des objectifs
Climat/Environnement dans la politique de rémunération variable annuelle,
encore bien inférieur à 10% (7,1% en 2024 vs 5,6% en 2022), progresse
lentement, ce qui constitue un axe d’amélioration ».
Monica de Virgiliis, présidente de Chapter Zero France, co-présidente du club nominations-rémunérations de l’IFA, conclut : « Pour la première année, nous disposons de données sur le niveau de réalisation des critères de réduction des émissions GES intégrés au plan de rémunération long terme. L’échantillon est encore petit, mais très significatif car il couvre 35% des émissions Scope 1-2 du SBF120 : le taux de réalisation des objectifs est satisfaisant sans être excessif, et il est bien étayé par l’information pertinente, qui permet d’en saisir la robustesse ».