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[Etudes] Repenser la chaine de confiance à l’ère de l’intelligence artificielle : Éthique, gouvernance, risque et opportunités

La Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) a publié le mois dernier un rapport informatif à destination de la profession

 

Il y a deux ans, l’intelligence artificielle générative a fait une entrée fracassante dans la vie des individus et celle des entreprises, tous secteurs d’activité confondus, via le lancement mondial de ChatGPT-3.


L’intégration en continu de ces nouvelles technologies est un sujet majeur de réflexion et d’interrogations, y compris pour la profession de commissaires aux comptes. Dans ce cadre, la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) propose des premiers éléments de réponse par la publication d’un rapport informatif sur l’intelligence artificielle à destination de la profession. Tout l’enjeu de cette révolution réside dans la préservation de la relation de confiance partagée dans l’information produite avec l’aide de cet outil, et dans l’anticipation de ses risques. Ainsi, le commissaire aux comptes doit être en mesure d’accueillir et de maîtriser les potentialités offertes par l’intelligence artificielle tout en gardant pour seul horizon celui de leur mission : garantir la confiance au sein de l’économie.

 

La CNCC suggère d’envisager les innovations numériques, et par extension l’intelligence artificielle, non pas comme un enjeu technique, mais comme un enjeu sociétal, en les appréhendant sous leurs coutures économiques, sociales et culturelles. La maîtrise des compétences et des techniques nécessaires au bon usage de l’intelligence artificielle s’imposera dans un second temps, comme une étape incontournable si la profession souhaite en tirer collectivement les bénéfices. Seule la compréhension fine et éclairée de cette technologie permettra aux commissaires aux comptes de jouer leur rôle de garant de la chaine de confiance, notamment au sein du secteur de l’audit et plus largement au sein de l’économie.

 

Selon Philippe Vincent et Yannick Ollivier, respectivement président en exercice et président de la CNCC entre 2020 et 2024, il est essentiel de ne pas « être passif face à une technologie, aussi impressionnante soit-elle ». Il s’agit avant tout de « garder et développer notre esprit critique et, en tant que commissaires aux comptes, notre jugement professionnel, et de faire la part des choses entre la confiance et une forme de soumission. L’IA n’est pas juste une nouvelle étape de la transformation numérique qu’il suffirait d’intégrer à nos pratiques. Sa diffusion bouleverse et continuera à bouleverser tous les pans de nos vies personnelles et de celles des organisations. ».

 

A cet effet, l’intelligence artificielle est aussi un vecteur d’opportunités, en termes d’efficacité et de productivité. Elle porte avec elle plusieurs promesses : nouveaux domaines d’activité, nouvelles manières d’exercer les métiers et nouvelles missions à mener demain. Le rapport informatif ci-joint, proposé par la CNCC a l’ambition d’apporter les bases d’une feuille de route pour la profession et l’institution qui la représente. Dans un premier temps, il aborde l’histoire récente du développement des modèles d’intelligence artificielle et leur impact sur l’économie, l’environnement réglementaire, les bénéfices attendus et les risques associés. Il interroge ensuite les effets de la généralisation de l’IA sur les fondements de la confiance dans l’information publiée par les acteurs économiques, et à l’aune de ces évolutions, la profession de commissaire aux comptes et ses pratiques.

 

Enfin, il avance des pistes d’action qui pourront être mises en œuvre dans les mois à venir.

Parmi elles :

 

-  La création d’un « LabIA » au sein de la CNCC pour faire émerger des éléments de positionnement de la profession en lien avec le déploiement de l’IA, et ouvrir de nouveaux territoires d’innovation. 

-  L’inscription de la profession dans une démarche collaboration auprès du législateur et des régulateurs sur les enjeux de l’IA. 

- Le soutien à l’acculturation de la gouvernance d’entreprise sur les sujets d’IA. 

-  La diffusion des bonnes pratiques au sein de la profession pour un usage efficace et responsable de l’IA. 

-  L’investissement dans le développement de solutions technologiques intégrant l’IA. 

-  La favorisation de l’accès de solutions intégrant l’IA à tous les professionnels. 

- Le développement d’un outil de cartographie et d’analyse des risques liés à l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les entreprises 

-  L’accompagnement dans la formation dans la connaissance et la maîtrise de l’IA.

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