Co-réalisée par le Comité Richelieu, le MEDEF et Sogedev by EPSA (groupe EPSA), l’édition 2024 de l’étude #Innovation révèle bien des inquiétudes de la part des 603 répondants (start-ups, PME, ETI, agences d’innovation) dans le contexte économique singulier actuel.
Entre recherche de croissance et volonté de subsister, l'ensemble des acteurs de l'écosystème de l'innovation, qui ont fait entendre leur voix à travers cette étude, semble préoccupé et en attente de visibilité.
Des entreprises en
attente de stabilité et de simplification
Au cours des dernières
années, l’innovation a fait l’objet de multiples actions prenant des formes
différentes (mesures fiscales, référencements, financements spécifiques,
processus d’achat, création d’écosystèmes…).
Aujourd’hui, de
nouveaux acteurs émergent comme les agences d’innovation. Ainsi, 36% des
répondants travaillent aujourd’hui en lien direct avec les secteurs de la
défense et de la sécurité (contre 27% en 2023). Il en existe trois aujourd’hui
: l’Agence de l’innovation de défense (AID) créée en 2018, l’Agence de
l’innovation pour les transports (AIT) créée en 2021 et l’Agence de
l’innovation de santé (AIS) créée en 2022.
Concernant les achats
de l’État, bien que l’ambition d’en simplifier l’accès - par le recours à la
plateforme dédiée « Place » - soit appréciée par les trois quarts des
répondants, ils sont néanmoins 55% (contre 50% en 2023) à estimer que l’accès à
la commande publique de l’État est difficile.
Enfin, parmi les
dispositifs de financement existants, 57% (contre 52% en 2023) des entreprises
ayant répondu au questionnaire de 2024 sont bénéficiaires du Crédit d’Impôt
Recherche. Pour autant, il reste 27% (contre 17% en 2023) d’entre elles, faute
de temps et/ou de ressources humaines, qui n’en bénéficient pas alors qu’elles
pourraient y être éligibles.
S’agissant du Crédit
d’Impôt Innovation, 65% (contre 63% en 2023) des répondants déclarent le
connaître. 24% en bénéficient en complément du CIR (contre 16% en 2023) et 4%
en remplacement du CIR (contre 3% en 2023).
Enfin, pour ce qui est du statut de Jeune Entreprise Innovante, ils sont aujourd’hui 82% à connaître ce dispositif (contre 76% en 2023). Parmi eux, 33% en sont bénéficiaires (contre 30% en 2023).
90% de ces bénéficiaires estiment d’ailleurs que le
dispositif a eu un impact significatif sur leur activité (95% en 2023, 72% en
2022 et 81% en 2021).
Pour Jean Delalandre,
Délégué Générale du Comité Richelieu : « Écosystèmes à l’image de la French
Tech, créée en 2013, évolution et amélioration des règles de la commande
publique d’innovation, création d’agences d’innovation dans des domaines
structurants comme la défense, les transports et la santé, dispositifs fiscaux,
plan de relance sont autant de briques d’un édifice qui mérite une attention
sérieuse animée d’une vision à long terme. »
Charles-Edouard de Cazalet, Directeur EPSA Innovation, poursuit : « Une stratégie d’innovation est une démarche qui s’exécute sur un temps long. Il est important d’apporter de la stabilité et de préserver les cycles de croissance et de développement des entreprises afin de les aider à pérenniser leurs projets et maintenir leur compétitivité. »
Jean-Luc Brossard, co-Président de la commission Numérique et Innovation du Medef, conclut :
« Chaque dirigeant et chaque salarié le sait : l’avenir d’une entreprise se joue souvent sur ses investissements et ses innovations. Face à une concurrence internationale de plus en plus féroce, notre pays ne peut se satisfaire de la stagnation des dépenses de recherche et développement en deçà de la moyenne de l’OCDE (2,2% contre 2,7% du PIB). Il est donc indispensable de préserver et d’améliorer tous les dispositifs en faveur de l’innovation. »