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[Etudes] IFA - La gouvernance des Start-ups et Scale-Ups vue par les investisseurs

L’Institut Français des Administrateurs (IFA), le cabinet de conseil Lauda Capital et France Digitale publient un nouveau baromètre dédié à la gouvernance des start-ups et des scale-ups vue par les investisseurs. Ce baromètre fait suite au baromètre publié en 2022 sur la gouvernance des entreprises innovantes en croissance.

 

Dans un contexte de valorisation déflationniste des start-ups et des scale-ups, cette étude s’adresse aux administrateurs, aux entrepreneurs, aux actionnaires et aux investisseurs, en mettant un focus sur des leviers de performance alternatifs et complémentaires de l’investissement : un conseil d’administration compétent et une gouvernance efficace au service des jeunes entreprises.  

 

Cinq messages clés


À l’issue de son analyse conduite auprès de 40 investisseurs du monde du Venture Capital et Growth dans le secteur des technologies en France, le baromètre IFA - France Digitale - Lauda Capital met en exergue cinq messages clés.

 

1. Une instance de gouvernance adaptée à chaque étape de maturité de l’entreprise.

 

Parmi les 40 répondants, une majorité a mis en place un organe de gouvernance : pour 39% un comité stratégique, pour 18% un conseil de surveillance, pour 9% un advisory board et pour 9% un conseil d’administration. L’arrivée de nouveaux investisseurs en Série A, B, C ou D nécessite la structuration d’une instance de pilotage de la jeune entreprise. L’administrateur indépendant a toute sa place dès les premières années d’existence de l’entreprise, assurant un rôle d’accompagnement de l’équipe dirigeante et d’expertise au sein du conseil.

 

2. L’intelligence collective au sein du conseil et la collaboration avec le management sont des atouts déterminants pour réussir ensemble.

 

La transparence et la liberté de parole facilitent les échanges constructifs dans la prise de décision.

L’engagement et le temps investis par les administrateurs investisseurs et indépendants pour répondre aux besoins de l’entreprise sont cruciaux pour une collaboration efficace. La confiance et la compréhension de l’entreprise en seront renforcées.

 

3. Le baromètre IFA – France Digitale - Lauda Capital met en exergue le rôle essentiel de l’administrateur indépendant.

 

1/3 des 40 investisseurs interrogés recommande systématiquement le recrutement d’un administrateur indépendant. 58% des répondants attendent de celui-ci une contribution forte à la stratégie. L’administrateur indépendant veille au bien-fondé des décisions prises dans l’intérêt de l’entreprise, sa contribution sectorielle et stratégique sont aussi des atouts à activer. La rémunération des administrateurs indépendants reste cependant trop faible au sein des conseils de start-ups et scale-ups.

 

4. Le conseil d’administration a sa part de responsabilité dans le succès ou l’échec de l’entreprise.

 

L’anticipation des risques opérationnels et stratégiques de l’entreprise en dépit d’une prise de conscience des tensions potentielles avec les fondateurs ou le management est souvent très tardive. La présence d’administrateur(s) indépendant(s) ayant eu une expérience significative de dirigeant, d’administrateurs investisseurs, apporte une meilleure lecture des indicateurs de performance. Il permet de désamorcer les situations critiques et d’accompagner le management dans la prise de décision. Cet apport est encore insuffisamment considéré et reconnu dans le monde de l’investissement, d’autant plus qu’une part importante d’investisseurs n’ont pas d’expérience opérationnelle de management de société.

 

5. Pour plus d’efficacité, la composition du conseil pour les jeunes sociétés doit être équilibrée et diversifiée, avec un à deux administrateurs indépendants (dès la série A), dans le respect de la parité.

 

Le choix des administrateurs indépendants repose sur leur expertise, leur expérience et leur intégrité. Un point de vigilance important est porté sur un nombre inférieur à 6 administrateurs au sein d’un conseil, un nombre supérieur de membres pouvant générer à terme une gouvernance dysfonctionnelle.

 

 

Un panel de 40 investisseurs interrogés.

 

Dans cette étude, l’IFA, France Digitale et Lauda Capital ont réuni un panel composé en majorité de fonds de Venture Capital (66%) et de Growth, ayant des montants d’actifs sous gestion inférieurs à
1 milliard d’euros. Ces fonds investissent dans de jeunes sociétés en Série A, B, C ou D+ du secteur des Technologies appliquées à divers secteurs d’activité.

 

La grande majorité des répondants possède plus de vingt années d’expérience professionnelle et est majoritairement constituée d’hommes : seulement 7 répondants sur 40 sont des femmes.

 

Tous les répondants occupent des postes d’administrateurs, principalement au sein des sociétés investies par leurs fonds. En revanche, peu de répondants ont une expérience en tant qu’administrateur indépendant.

 

Expertise, expérience, cumul des mandats : les recommandations du baromètre à l’attention des administrateurs des start-ups et scale-ups.

 

Il ressort de l’étude que très peu de répondants ont bénéficié d’une formation au rôle d’administrateur : une grande majorité d’entre eux s’appuient principalement sur leur expérience en tant qu’administrateurs investisseurs de sociétés pour mener à bien leur mandat. L’IFA offre, au travers de son savoir-faire et celui d’administrateurs expérimentés, un partage d’expertise et des formations courtes ou certifiantes.

 

Parmi les 40 investisseurs interrogés, plus de 54% des répondants comptent plus de cinq mandats d’administrateurs de société en portefeuille dans le cadre de leurs responsabilités d’investisseur,

33% entre trois et cinq, et 13% en comptent moins de 5. Faisant référence aux dispositions du Code Afep-Medef, l’IFA préconise à ce sujet de restreindre le nombre de mandats à cinq afin d’optimiser la préparation des conseils et leur efficacité.

 

Pour Marika Rathle et Thibault Viort, coprésidents du Club Entreprises innovantes en croissance (EIC) de l’Institut français des administrateurs, « Le baromètre IFA - France Digitale - Lauda Capital est un indicateur précieux qui permet de mesurer la façon dont la gouvernance se structure au sein des jeunes entreprises innovantes en France. Avec un focus pour le millésime 2024 sur les attentes des investisseurs, il souligne le rôle de l’administrateur indépendant au sein du conseil et la valorisation de son expertise comme un levier créateur de valeur ».      

 

Maya Noël, directrice générale de France Digitale, poursuit : « Les VC sont des administrateurs naturels pour les startups dans lesquelles ils investissent car ils connaissent les entrepreneurs, leurs ambitions, leurs marchés et sont directement intéressés par les performances de l’entreprise. Les administrateurs indépendants sont encore trop rares dans ce genre de structures mais ils apportent une complémentarité essentielle pour les croissances des entreprises : un réseau, une connaissance plus fine du marché, une expertise opérationnelle, en d’autres termes un horizon plus large accompagné de plus grandes ambitions nécessaires pour passer à l’échelle. »

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