Le recyclage sort grand gagnant (90%), quand les modèles économiques
circulaires de type "partage/fonctionnalité/service”, ne sont présents
qu’à hauteur de 12%
Avec l’entrée en vigueur de la norme CSRD au 1er janvier 2024, Urbyn pose un état des lieux exclusif sur les politiques, engagements et réalisations RSE des plus grandes entreprises françaises (SBF 120).
En analysant 60 des 120 rapports annuels
(voir méthodologie), Urbyn formalise un tableau unique de l’engagement des
grandes entreprises sur le chemin de la transition énergétique, prise au prisme
de l’économie circulaire.
Un panorama exclusif
des engagements au sein du SBF 120
Le panorama s'articule
autour de trois parties distinctes :
• Ressources et circularité
• Engagement et Communication
• Environnement et impact social,
Le rapport détaille les
enjeux de l’économie circulaire et illustre chaque partie avec des initiatives
concrètes de membres du SBF 120 et notamment auprès de Nexity, Hermès, L’Oréal,
SEB, BNP Paribas, Publicis, Accor, Eiffage, Getlink, Aéroports de Paris, Fnac /
Darty, JCDecaux, Carrefour, ALD, Danone, Sodexo, Capgemini et Forvia.
Un baromètre des
mentions éco-circulaires, comme outil de mesure de la progression des grands
comptes
L'analyse réalisée par
Urbyn se réfère à la norme E5 de la directive CSRD qui pose les contours de la
“gestion des ressources et de l’économie circulaire”.
En effet, celle-ci
propose six exigences de divulgation (Disclosure Requirements - DR), proposées
par l’EFRAG*, permettant aux entreprises de clarifier l’analyse de leurs
activités et de structurer la restitution de leurs rapports annuels.
Les principaux enseignements
• Économie
circulaire : 88% des entreprises mentionnent le terme d'économie circulaire
dans leur rapport.
• Gestion des
ressources et des déchets : un niveau de maturité relativement faible.
→ En effet, bien que 85%
d'entre elles évoquent des actions pertinentes de gestion et de réduction des
déchets, peu d'entre elles semblent travailler de manière concrète à la
limitation de leur impact et à la préservation des ressources.
→ Ainsi, 62% évoquent
des initiatives de gestion des ressources naturelles et
→ Seulement 52% une
limitation de l'extraction des matières premières.
On constate également
que les projets intégrant de nouveaux matériaux biosourcés sont encore timides
: ici aussi, seulement 42% d'entre elles y évoquent cette alternative.
• Techniques de
valorisation :
→ La valorisation est un
sujet largement abordé par les entreprises (82%), et notamment le Recyclage
(90%) qui semble bien implanté au sein des politiques du SBF 120.
→ Réemploi/Réutilisation
: une intégration prometteuse (68%).
→ Des thématiques très
peu abordées : seulement 42% évoquent la notion de réparation, 43% la
valorisation énergétique et 48% de seconde vie produit.
→ Les entreprises qui
s’en préoccupent le plus sont celles confrontées à des enjeux de pollution et
de limitations des ressources plus importants.
• Écoconception et
Design durable :
→ Un sujet de plus en
plus considéré par les entreprises : 63%
des entreprises évoquent des initiatives et 37% évoquent des actions
d'éco-conception de leurs emballages.
• Modèles
économiques circulaires :
→ C’est le sujet le
moins évoqué avec seulement 45% des entreprises qui mentionnent un système de
boucle fermée, et
→ 12% évoquant des
modèles de types "partage/fonctionnalité/service",
• Écosystèmes et
Parties prenantes :
→ Sujet plutôt bien
intégré : 77% des groupes évoquent des
initiatives de sensibilisation, d'accompagnement ou de prise de positions
vis-à-vis de leurs parties prenantes.
Ce baromètre permettra
de suivre dans le temps, l’évolution de l’intégration concrète des enjeux de
l'économie circulaire par les plus grands acteurs économiques français.
« L’ambition du travail d’analyse de ce baromètre permet de se doter d’un outil de mesure qui n’a pas vocation à sanctionner mais à éclairer et encourager la transition vers des pratiques moins gourmandes en énergie et en matière, plus éthiques et plus durables. Regarder ce que font les plus grandes entreprises françaises est source d’inspiration et, à bien des égards, d’encouragement », commente Julien Hamilius co-fondateur et président de Urbyn.