A l’occasion du Salon des Maires et des Collectivités locales, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, a signé avec Pascal Chapelon, président de la fédération nationale des syndicats des agents généraux d’assurance (Agéa) et Emmanuel Villette, président de la fédération des sociétés d’expertise (FSE) une convention de partenariat concourant à la promotion de la culture du risque.
La prévention des
risques a fait ses preuves. Pour autant, s’il faut agir en menant des
politiques de prévention, le ministère de la Transition écologique, de
l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques a fait du développement de
la culture du risque l’une de ses priorités : il nous faut nous préparer à des
phénomènes plus intenses et plus violents et savoir comment réagir en cas de
survenue d’une catastrophe. La culture du risque fait ainsi partie intégrante
de notre stratégie d’adaptation au changement climatique ; elle est d’ailleurs
inscrite de ce fait dans le projet du nouveau Plan national d’adaptation au
changement climatique (PNACC).
La signature de cette
convention offre l’opportunité au travers des réseaux respectifs d’Agéa et de
la FSE de toucher encore plus de citoyens via des relations personnalisées « en
face à face » lors des souscriptions de contrat d’assurance et d’intervention
post sinistre, afin de les sensibiliser aux démarches de prévention et du «
mieux reconstruire ».
Agnès Pannier-Runacher a
déclaré à cette occasion :
« Les
évènements météorologiques du mois d’octobre nous ont durement rappelé que plus
d’un Français sur quatre est exposé au risque d’inondation. Deux tiers des
communes françaises sont aujourd’hui exposées à au moins un risque naturel.
L’adaptation au changement climatique nécessite le développement de notre
culture du risque dans tous les territoires. La signature de la convention avec
les fédérations des agents d’assurance et des sociétés d’expertise offre une
opportunité unique de sensibiliser les français à cet enjeu au travers de leurs
réseaux (12 500 agents d’assurance et 28 000 collaborateurs pour Agéa et 10 000
salariés pour FSE), directement dans les territoires. »
Pour Agéa, ce partenariat s’inscrit dans une volonté stratégique de développer
la culture du risque dans la société française. « Les agents généraux
accompagnent les assurés après les sinistres mais ils ont décidé collectivement
de contribuer, également, à la prévention des risques climatiques »
explique Pascal Chapelon, président d’Agéa. En parallèle des mesures de
prévention collective du risque aux mains des collectivités locales avec
l’appui de l’Etat, les Français doivent prendre conscience de la nécessité
d’engager des actions de prévention individuelle.
C’est pourquoi Agéa
signe aujourd’hui cette convention. « Elle donne un rôle d’ambassadeur
aux agents généraux dans l’accompagnement des assurés et des collectivités
territoriales pour leur permettre de se préparer à la survenance des risques
climatiques » se félicite Pascal Chapelon.
La culture est un élément primordial de la prévention des risques tant pour la
sauvegarde des vies humaines que pour la prévention des dommages. Le ministère
a engagé de nombreuses actions au bénéfice de la culture du risque sur ces
dernières années :
- renforcement des campagnes de
communication sur les pluies méditerranéennes, sur les feux de forêt, sur
les obligations légales de débroussaillement (presse et télé etc.) ;
- développement des canaux
numériques : site internet Géorisques complètement rénové en 2022,
application mobile Vigicrues, podcast audio (« coup de pouce » pour les
jeunes parents avec enfants) ;
- renforcement régulier du
dispositif d’information des acquéreurs et des locataires (IAL). L’état
des risques est désormais remis dès la première visite du bien ;
- lancement de la journée
nationale de la résilience en 2022 qui va atteindre 10 000 actions sur
tout le territoire en 2024.
À l'initiative du
ministère, des actions de terrain ont été déployées avec la Fédération des
Sociétés d’Expertises dans le cadre du dispositif expérimental MIRAPI (« Mieux
Reconstruire APrès les Inondations »).
Mis en place dans le
Nord et le Pas-de-Calais après les inondations de fin 2023 et début 2024, ce
programme a permis la réalisation par des experts de plus de 500 diagnostics de
vulnérabilité, entièrement financés pour les particuliers. Ces diagnostics ont
abouti à des recommandations précises, adaptées à chaque situation, et
accompagnées d’estimations chiffrées pour réduire la vulnérabilité des biens
sinistrés.
Les travaux engagés à la suite de ces préconisations bénéficient d’un soutien financier du Fonds de prévention des risques naturels majeurs (le fonds Barnier), contribuant ainsi à renforcer durablement la résilience des territoires concernés.