2024 est malheureusement une
année sous le signe d’augmentation des coûts de nombreux éditeurs ce qui frappe
de plein fouet les DSI et réduit leurs marges de manœuvre.
Par Jan Gabriel,
Directeur Alliances & Marketing, ITS Integra
En effet, LE gros
morceau est bien entendu le rachat de VMware par Broadcom et les importants
changements subséquents. Si on met de côté le discours purement «
commercialo-marketing » (« un portefeuille de produits simplifiés, totalement
dans votre intérêt, chers clients »), en bout de ligne c’est tout simplement
une hausse importante des prix d’une suite logicielle présente dans presque
tous les Systèmes d’Information du monde ! Certains clients finaux et
partenaires services sont montés au créneau en employant des moyens juridiques
pour protester et contrer ces hausses perçues comme injustifiées et
pénalisantes, voire pire (ATT parle carrément d’« extorsion »).
C’est certainement le
cas le plus extrême, mais loin d’être le seul ! Citrix, pardon Cloud Software
Group (CSG), emboite le pas à Broadcom en proposant un nouveau modèle de
commercialisation et de distribution de ses licences… qui revient à une
augmentation des prix, soyons clairs.
« Pay as you… pay »
La flexibilité, grande
promesse du Cloud, est remise en question, puisque ces éditeurs et bien
d’autres cherchent désormais l’engagement à moyen ou long terme sur les
ressources logicielles, causant ainsi des migraines aux gestionnaires de
licences dans les entreprises qui doivent s’amuser à faire des calculs
d’apothicaires pour piloter au mieux.
Tout ceci n’est pas
nouveau, nous avions l’habitude avec d’autres acteurs comme Microsoft, qui a
bien chargé la mule sur ses offres M/O365 avec des « ajustements » représentant
des hausses entre 10 et 25% en 2022/2023. Si vous êtes sur Azure, l’ingénieusement
intitulée « New Commerce Expérience » doit vous parler : merci de privilégier
les engagements sur 12 mois pour bénéficier de prix remisés, sinon c’est plein
pot. La consommation à l’usage est, de fait, pénalisée financièrement.
En ce moment, les annonces sont quasiment quotidiennes : chez IBM c’est à partir de janvier 2025, Precisely (ex QuickEDD) vient d’appliquer 8%, Terrafom Cloud avait déjà fait les unes de la presse spécialisée en 2023, OpenText annonce 5% à partir de fin janvier, Ivanti vient d’en faire de même, etc.
Les raisons affichées
Il y a plein de «
bonnes raisons » à cela, comme le taux de change USD-EUR, les situations
géopolitiques, la hausse des prix de certaines matières premières. Les éditeurs
concernés, eux, parlent plutôt de la volonté de proposer des offres « plus
adaptées à nos clients » ou encore de hausses nécessaires pour « continuer à
vous fournir un service / des produits d’excellence ». Vu sous cet angle,
comment ne pas être heureux de payer plus cher ?
Les retombées pour les
entreprises
Une forte pression sur
les coûts du parc entraine fatalement une marge de manœuvre réduite en termes
d’investissement sur l’innovation. Vous vous souvenez ? C’est la fameuse
transformation numérique que tous ces éditeurs ont fortement promue et promise.
Récemment, les articles se multiplient constatant que de nombreux acteurs
reviennent sur du Cloud privé voire on-premises, quittant le Cloud public
souvent à cause de factures salées et de manque de visibilité financière.
Ça va… ne nous faisons
pas trop de soucis pour les hyperscalers, la croissance est toujours au
rendez-vous. Sinon VMware by Broadcom vous accueillera les bras ouverts dans le
cadre de sa vision « retour vers le Cloud privé », avec une belle facture à la clé
!
Alors, que faire ?
Oser la remise en question de vos choix d’éditeurs est une première étape. A défaut de vouloir, seul, faire face à cela, il peut être judicieux de travailler avec des prestataires MSP/MSSP proposant des approches et alternatives qualifiées et maitrisées.
Chez ITS Integra, nous
avons pu faire des choix dans le passé qui n’étaient pas sans risques mais dont
certains se sont avérés judicieux. En voici :
Virtualisation : notre parc est à 85%
sur hyperviseur Nutanix AHV qui, lui, est inclus dans les nœuds HCI (pas
gratuit, mais sans surcoût).
Renouvellement des
infrastructures :
cela peut être coûteux mais une optimisation à travers une meilleure densité,
un choix plus averti sur les ressources compute, peut impacter positivement les
coûts de licences, ainsi que la consommation électrique.
Open Source : trouver des
alternatives viables n’est pas toujours simple, mais ça existe. Par ailleurs,
souscrire au support sur les produits contribue à faire avancer le projet Open
Source dans l’ensemble.
Alternatives : les gros éditeurs
dominent le marché, mais des petits concurrents plus agiles arrivent parfois à
se faire une place. ITS Integra propose désormais les licences TSplus pour
sécuriser les accès à distance, ce qui représente une économie allant jusqu’à
80% comparé aux produits Citrix.
Mixer les modèles : proposer les licences
en mode locatif et à l’achat sur un même périmètre permet d’avoir de meilleurs
prix tout en bénéficiant d’un certain niveau de flexibilité.
FinOps : c’est désormais un
impératif - et non une option - pour piloter efficacement et sereinement les
ressources déployées sur le Cloud public.
Il ne s’agit pas de
tout mettre à la poubelle du jour au lendemain, mais plutôt de tendre vers un
état d’esprit faisant la part belle à la mitigation du risque financier.
ITS Integra annonce des prix stables sur les ressources compute et stockage sur son Cloud IaaS sur 2025 par rapport aux prix pratiqués de 2024. Et cela malgré la pression mise par les éditeurs. Les choix technologiques impliquant au départ un coût important de qualification et de mise à l’échelle paient !