Entretien avec Benjamin Chemla, CEO de Shares
Quel a été votre parcours entrepreneurial et quelle est la genèse de Shares ?
Passionné de technologie, je suis entrepreneur depuis une quinzaine d’années. Au cours de cette période, J’ai eu l’occasion, dès 2014, de créer ma première startup avec Stuart, une entreprise spécialisée dans la logistique, particulièrement dans la gestion du dernier kilomètre. Elle a été revendue au groupe La Poste. Avec Shares, il s’agit d’une nouvelle étape. Après un séjour aux Etats-Unis où j’ai pu observer que la population disposait d’une bonne une culture financière, je me suis penché sur ce nouveau projet après avoir pris conscience des difficultés que rencontrent les particuliers français pour gérer leur patrimoine. Même si on a pu constater un regain d’intérêt pour la question au cours de la crise sanitaire, il reste de nombreux efforts à faire pour démocratiser l’accès à une bonne gestion patrimoniale.
Quels ont été vos principaux objectifs ?
Dès le départ, avec mes deux co-fondateurs, nous avons fait le constat qu’il était nécessaire de proposer, au plus grand nombre, une plateforme qui donne accès en toute autonomie à une offre complète de supports d’investissement et d’enveloppes fiscales. C’est pourquoi, pendant deux années entières, nous nous sommes employés, avec une équipe composée d’une cinquantaine de développeurs, à mettre en œuvre les moyens techniques afin d’apporter à nos clients une offre de service optimale. Ainsi, nous nous sommes également assuré les moyens de nos ambitions, en France mais aussi dans d’autres pays européens.
Après avoir proposé votre plateforme aux particuliers, vous l’ouvrez désormais aux conseillers financiers. Quelle a été votre démarche ?
Nous avons également fait le constat que, pour de montants supérieurs à 100 000 euros, les particuliers ont besoin d’être accompagnés dans leurs démarches d’investissement et de gestion de patrimoine. C’est un montant trop faible pour avoir recours aux services d’une banque privés mais suffisant pour intéresser les conseillers indépendants dont le rôle est sous-estimé. Dès lors, nous sommes allés à la rencontre de ces professionnels qui nous ont confirmé leur intérêt pour une plateforme qui permette de combiner les atouts de la technologie et un accompagnement humain. Pour célébrer cette nouvelle dynamique, nous organisons d’ailleurs un évènement le 27 novembre prochain au Palais de Tokyo à Paris. Celui-ci réunira plusieurs centaines de conseillers avec lesquels nous allons travailler, ainsi que des sociétés de gestion et des structureurs qui proposeront leurs solutions sur notre plateforme.
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