• 60% des salariés savent
ce qu’est la transparence salariale et seuls 47% ont entendu parler de la
réglementation à venir.
• 8 salariés sur dix considèrent injuste que
les niveaux de salaire ne soient pas corrélés aux niveaux de performance.
• 59% des salariés prévoient de se renseigner
sur le salaire de leurs collègues et sur les grilles des entreprises
concurrentes (67%).
Strada, leader des solutions de gestion globale de la paie, du capital humain et des finances, a réalisé, en partenariat avec l’institut de sondage OpinionWay, une étude sur la perception des salariés français quant à la future réglementation sur la transparence de la paie et sur les mesures attendues des entreprises. Qu’en pensent les salariés ? Quels comportements adopteront-ils lorsque la mesure sera mise en place au sein de leur entreprise ? Zoom sur les résultats de cette étude.
Une nouvelle
règlementation bien accueillie
La transparence
salariale est un sujet de plus en plus débattu dans le monde professionnel et
la nouvelle réglementation européenne va rebattre les cartes aussi bien pour
les salariés que pour les entreprises. En effet, en 2023, l'Union européenne a
adopté une directive visant à imposer la transparence des niveaux de
rémunération pour réduire les écarts de salaire injustifiés et favoriser une
plus grande équité salariale entre les sexes. Alors que sa mise en place pour
les entreprises est prévue d’ici juin 2026, seuls 60% des salariés de bureau
savent ce qu'est la transparence salariale et moins d'un interviewé sur deux a
entendu parler de ces nouvelles obligations à mettre en place pour les
employeurs (47%).
La transparence
salariale est perçue de manière globalement positive par les salariés français,
qui voient en elle un moyen de motiver (67%) et de récompenser équitablement la
performance (67%). Cette obligation est davantage plébiscitée par les salariés
de moins de 35 ans (75%) qui voient en elle la possibilité de favoriser la
récompense au mérite.
En cas d’insatisfaction, négociation ou
démission en vue
Cependant, le partage
des grilles salariales ne doit pas être pris à la légère pour les responsables
RH, car les salariés ne manqueront pas de réagir si la nouvelle politique de
l’entreprise ne leur convient pas.
Avant toute chose, une
majorité des salariés (67%) prévoit de se renseigner sur les grilles salariales
des entreprises concurrentes et 59% iront consulter les salaires de leurs
collègues. Ensuite, une plus grande transparence de la paie impacte indéniablement
les attentes des salariés en matière de rémunération. Les entreprises devront
donc être prêtes à gérer ces interrogations autour des niveaux de salaire et
les critères d'évaluation. 63% des salariés pensent que la mise en place de
niveaux de salaire transparents pourrait compliquer les négociations
salariales, mais en cas d’insatisfaction de la grille salariale, 72% des
interrogés comptent demander une augmentation, et 61% envisageraient même de
changer d'entreprise. Les salariés de moins de 35 ans sont particulièrement
enclins à utiliser les informations de transparence pour négocier ou envisager
un changement d'entreprise. 80% des jeunes salariés prévoient de négocier une
augmentation, contre 64% des salariés âgés de 50 ans et plus. De même, 76% des
jeunes envisageraient de démissionner en cas de déception, contre 48% des plus
âgés.
« La mise en œuvre de
ces nouvelles obligations par les entreprises présente des défis importants
pour les professionnels des Ressources Humaines, notamment en termes de
communication, de gestion des attentes et de négociation salariale. Si cette
réglementation n’a lieu qu’en 2026, cela nécessite de commencer dès à présent
pour bien anticiper ce chantier. La réussite de cette transition dépendra en
grande partie de la capacité des entreprises à adapter leurs pratiques et à
informer correctement leurs collaborateurs sur les nouveaux mécanismes qui
seront à l’œuvre »,
explique Hervé Truttman, Directeur France de Strada.
Les nouvelles obligations de transparence salariale sont donc susceptibles de modifier significativement le comportement des salariés, mais aussi celui des entreprises pour attirer des talents et se distinguer de la concurrence avec des avantages sociaux.