Le
contrat dédié en assurance-vie, moins connu que le FID Luxembourgeois conjugue,
lui aussi, les avantages d’une gestion sur-mesure aux atouts liés à la
fiscalité de l’assurance-vie.
Par Alban de la
Raitrie, directeur général d'Uzès Courtage, filiale de courtage du groupe
Financière d'Uzès
Contrat sur-mesure
Le contrat dédié en
assurance-vie permet à l’investisseur d’accéder à un produit d’investissement
sur-mesure à l’image des fonds internes dédiés Luxembourgeois (FID). Selon les
compagnies, il est accessible à partir de 100 000€ et jusqu’à plusieurs
millions d’euros.
Il est en général mis
en place à la demande de l’investisseur ou après l’établissement d’un bilan
patrimonial qui détermine son profil de risque, ses objectifs patrimoniaux, son
horizon d’investissement et ses préférences en matière d’investissement responsable.
En effet, à la
différence d’un contrat d’assurance-vie groupe, le contrat dédié en
assurance-vie offre une grande liberté à l’épargnant dans le choix de ses
investissements. Sans limite de versement, il est possible d’investir sur
toutes les zones géographiques et d’y loger presque toutes les classes d’actifs
: titres vifs, OPC, ETF (Exchange Traded Fund), produits structurés, fonds de
capital investissement, immobilier, sans oublier, bien sûr les fonds en euros,
obligataires ou monétaires.
Par exemple, en
fonction du profil de l’investisseur, le contrat peut donc mixer des fonds garantis
en euros, des unités de comptes investies dans des fonds d’investissement
immobilier et/ou non coté et un portefeuille dédié géré sous mandat.
Ainsi, lorsque
l’investisseur souscrit un contrat dédié en assurance-vie auprès d’une
compagnie d’assurance, la gestion est déléguée par la compagnie à une société
de gestion. La société de gestion est chargée de la constitution et de la
gestion d’un compte titres, logé à l’intérieur de l’enveloppe de
l’assurance-vie. Grâce à ce contrat, l’investisseur bénéficie des atouts liés à
la gestion d’un compte-titres auxquels s'ajoutent les avantages fiscaux de
l’assurance-vie.
Une gestion au
quotidien
Le mandat de gestion
délégué permet au gérant d’investir et de suivre au quotidien l’évolution du
portefeuille qui lui a été confié. Il peut intervenir pour saisir des
opportunités de marché afin d’aller chercher une performance plus importante ou
se désengager en cas d’identification d’importants facteurs de risque, comme
par exemple, une dégration des conditions géopolitiques. Ce mode de gestion
plus dynamique que celui d’un contrat d’assurance-vie géré en gestion libre
améliore l’efficacité des décisions d’arbitrage.
Une allocation d’actifs
plus transparente
Le contrat dédié en
assurance-vie permet également une plus grande transparence à l’égard de
l’épargnant. Ce dernier a la possibilité de challenger le gestionnaire sur la
finalité de ses investissements, et de lui demander d’investir dans des projets
ou des entreprises qui œuvrent en faveur de la transition énergétique ou avec
un impact positif sur l’environnement. Par exemple, il est possible de
construire une allocation intégralement dédiée à la transition
environnementale. Dans ce cas, le portefeuille est constitué de valeurs,
d’entreprises ou de fonds investis dans les secteurs du transport propre, du
traitement des eaux usées, de la sauvegarde des océans ou encore de la
conception de biocarburants.
Les atouts de
l’assurance-vie
Le contrat dédié
conserve les nombreux avantages liés à l’assurance-vie, voire même il les
amplifie. Côté fiscal, les revenus et les plus-values générés par le
portefeuille géré sous mandat sont capitalisés au sein du contrat sans être
fiscalisés. Le capital se développe ainsi avec une vision de long terme.
Côté transmission, au
décès de l’assuré, le contrat est transmis au(x) bénéficiaire(s) choisi(s).
Pour des primes versées avant les 70 ans de l’assuré, les proches et parents
bénéficieront de l’abattement de 152 500€, puis d’une taxe de 20% jusqu’à
700 000€ et 31,25% au-delà.
Transparence, allocation d’actifs dédiée, gestion sur-mesure : le contrat dédié en assurance-vie présente des caractéristiques similaires au fonds interne luxembourgeois tout en permettant à l’investisseur de conserver ses actifs financiers en France.