Placée au cœur du Salon des Maires et des Collectivités Locales, la première édition du Salon de la Biodiversité et du Génie écologique (19 au 21 novembre) témoigne du rôle majeur des collectivités territoriales dans la transition écologique.
Organisé en partenariat avec
l'AMF, l'UPGE, la DGALN, l’OFB, la CDC Biodiversité, l’UNEP et Les Éco-Maires,
cet événement offrira aux élus, aux techniciens des collectivités et aux
entreprises, les outils et les connaissances nécessaires pour intégrer la
nature dans leurs projets.
Face à l'urgence
climatique, les collectivités sont en première ligne. En favorisant la
renaturation des espaces urbains, en protégeant les milieux naturels et en
développant des infrastructures, elles contribuent à renforcer la résilience de
leurs territoires et à améliorer la qualité de vie de leurs habitants. Quels
sont les métiers sur lesquels elles peuvent s’appuyer pour ce faire ?
Découvrons ensemble les métiers du Génie Écologique.
Le Génie Écologique,
artisan des projets soucieux du respect de la faune et la flore
Définition acceptée du
génie écologique ou génie de l'environnement : « l’ensemble de
techniques issues de l'ingénierie classique et de l'écologie qui ont comme
objectif de contribuer à la restauration écologique et à la “ingénierie écologique ».
Pour simplifier,
l'ingénierie écologique regroupe l'ensemble de la filière, soit tous les
professionnels qui travaillent vraiment à restaurer la biodiversité, incluant
autant les bureaux d’études, que les travaux, les gestionnaires d'espaces
naturels, les acteurs des collectivités, les scientifiques et les animateurs de
réseau. Au sein de cette filière, la partie “génie écologique”, concerne la
partie études et travaux. C'est un périmètre large regroupant les
professionnels qui réalisent des études de terrain sur la biodiversité locale,
et accompagnent les travaux de génie écologique sur la partie biodiversité d’un
projet.
De même, les
“écologues” regroupent tous les professionnels spécialistes de la biodiversité
des milieux naturels, et sont donc en capacité de comprendre leur
fonctionnement et de travailler sur les écosystèmes naturels. Les “ingénieurs
écologues” réunissent tous ceux qui, évidemment, sont spécialistes de la
biodiversité, mais sont aussi capables de mener des projets techniques de A à Z
- d'où le terme d'“ingénieur”- afin de créer, restaurer, protéger la
biodiversité. Les ingénieurs écologues vont, par exemple, travailler sur les
enjeux de biodiversité d'un projet éolien.
Pour résumer, leurs
missions est triple :
● le diagnostic initial
:
toute commande publique de travaux d'infrastructures contient un volet
biodiversité, et c'est là qu'on fait appel aux acteurs du génie écologique pour
réaliser le diagnostic initial en amont sur tous les enjeux environnementaux
(poussière, climat, eau, faune, flore, etc.).
● l’analyse d’impact
: quel va être l'impact de ce projet sur la biodiversité, sur la faune et
la flore localement ?
● l’élaboration d’un
plan d’actions : avec le porteur de projet, qui peut être une collectivité,
l’ingénieur écologue mène une réflexion sur comment éviter et limiter ces
impacts, et tout ce qui ne peut être éviter ni limiter suffisamment, comment je
les compense, donc comment je travaille à restaurer ce qui n'a pas pu être
complètement évité ou limité.
Le périmètre s’étend au
suivi des travaux avec un accompagnement de l’ingénieur écologue pour s’assurer
que d’autres impacts sur la biodiversité, qui n'étaient pas prévus, ne
surgissent.
« La demande est
croissante, les attentes impérieuses, pour une filière qui s’est structurée et
qui est aujourd’hui riche de formations initiales et continues accessibles,
avec des ressources documentaires pratiques et professionnelles pensées pour le
plus grand nombre (annuaire, guides techniques, normes, …) pour permettre à
tous les maîtres d'ouvrage, qui savent qu’ils ont des obligations sur les
questions de biodiversité, de trouver les professionnels compétents pour les
accompagner là-dessus », souligne Blanche Gomez, ingénieure écologue,
membre de l'A-IGEco.
D’après de récentes
études de l’UPGE, la filière connaîtrait une croissance de 110% d'ici 2030 et
une création de presque 7 000 emplois par an. L’innovation y est foisonnante et
le Salon de la Biodiversité et du Génie Ecologique souhaite rendre tout cela
accessible aux acteurs publics, privés et associatifs.
Répondre au besoin de
dialogue et de désilotage
Ce nouveau rendez-vous
réunira le plus large panel de professionnels pour qui l'enjeu de biodiversité
est devenu prioritaire. Collectivités territoriales, urbanistes, associations,
entreprises de rénovation, industriels… et bien d'autres seront ainsi présents.
Pour couvrir l’ensemble des défis qu’ils rencontrent, les solutions présentées
seront réparties dans sept secteurs d’expositions :
- PROTECTION ET
PRÉSERVATION DE LA NATURE ET DU VIVANT
- ENGAGEMENT CITOYEN,
ÉDUCATION ET SENSIBILISATION
- AGRICULTURE DURABLE
ET AGRO-ÉCOLOGIE
- AMÉNAGEMENT –
URBANISME & INGÉNIERIE ÉCOLOGIQUE
- BIODIVERSITÉ URBAINE,
ESPACES VERTS ET VÉGÉTALISATION
- RENATURATION DES
VILLES
- ÉCONOMIE CIRCULAIRE –
INDUSTRIE ET BIODIVERSITÉ
- SURVEILLANCE,
CONTRÔLE ET PROTECTION DE LA NATURE ET DU VIVANT
Pour enrichir les
échanges et permettre une diffusion optimale des connaissances et des pratiques
innovantes, deux espaces de prises de parole ont été spécialement aménagés :
- LA SERRE, lieu de conférences et
de débats approfondis dédié aux enjeux de biodiversité, stratégies et
trajectoires d’action menées par les pouvoirs publics et les professionnels du
secteur. Il est conçu pour permettre des séquences longues, favorisant
l’approfondissement des sujets et les discussions multi-acteurs.
- L'ATELIER, lieu d’illustrations
pratiques et solutions opérationnelles conçu pour illustrer des sujets
spécifiques, des modalités et des solutions opérationnelles en matière de
biodiversité et de génie écologique. cet espace privilégie les échanges directs
et en proximité avec le public, facilitant ainsi une interaction plus dynamique
et concrète.
D’ailleurs, le Prix
national du génie écologique, lancé par l’A-IGeco, sera remis sur le salon le
mercredi
20 novembre de 17 à 18h sur LA SERRE, en présence du président de
l’A-IGEco, d’un représentant de Plante & Cité, d’un représentant du
Ministère de la transition écologique et d’un représentant de l’OFB.
Et les 9 lauréats se présenteront les 19 et 20
novembre en amont.
« Ceux qui se
saisissent de ce prix sont les porteurs de projet, avec de plus en plus de
candidatures, et de plus en plus de projets qui souhaitent se faire connaître,
ce qui est très encourageant. A la base, il y avait 5 catégories : restauration
de milieux naturels, continuité écologique, pratique de gestion et sur les
sols, services écosystémiques (ex: épuration de l’eau), un prix spécial pour le
milieu urbain; auxquelles s’ajoutent un prix spécial du jury, un prix pour
l’expérimentation, et un grand prix », poursuit Blanche Gomez.
« La biodiversité
relève d'un dispositif de négociations internationales (COP – Convention of
Parties) qui engage les pays sur des objectifs et des trajectoires de
protection de la biodiversité. C’est aujourd’hui indéniable : la biodiversité
est l’un des plus importants outils de résilience face aux situations
climatiques extrêmes. La restauration, la préservation et la protection de la
biodiversité et du vivant sont désormais pleinement identifiées comme des défis
majeurs. En créant un rendez-vous annuel dédié à la Biodiversité pendant le
Salon des Maires nous proposons à l’ensemble des acteurs publics et privés un
programme et une exposition pour leur permettre de généraliser la prise en
compte de la biodiversité dans leurs projets », conclut Stéphanie
Gay Torrente.
Rendez-vous du 19 au 21 novembre 2024 à Paris Porte de Versailles pour la 1ère édition du Salon de la Biodiversité et du Génie Écologique.