Mercer, entreprise de Marsh McLennan et leader mondial
dans l'aide aux clients pour réaliser leurs objectifs d'investissement,
façonner l'avenir du travail et améliorer les résultats en matière de santé et
de retraite pour leurs collaborateurs, publie les résultats de son enquête
mondiale sur la transparence des rémunérations.
Basée sur les réponses
de plus de 1 000 entreprises dans le monde, l’étude révèle que la transparence
salariale est désormais une exigence pour une majorité d’organisations, non
seulement pour se conformer aux réglementations locales, mais aussi pour
attirer et retenir les talents.
La mise en conformité
avec la législation : le 1er moteur des entreprises, notamment en France
77% des entreprises
citent la conformité comme un axe clé de leur stratégie de transparence
salariale et plus de 50% d’entre elles considèrent que l'augmentation de la
satisfaction des salariés et l'alignement avec leurs valeurs sont aussi des
moteurs importants. « Il est temps pour les entreprises d'agir sur la
transparence salariale. Alors qu’un salaire équitable représente la 2ème raison
la plus importante pour laquelle les collaborateurs choisissent de rester dans
une entreprise, les employeurs doivent prioriser leurs efforts pour se
positionner », déclare Gordon Frost, Global Rewards Solution Leader de
Mercer.
En France, 82% des
entreprises interrogées pensent que la principale motivation pour plus de
transparence réside dans la mise en conformité par rapport à la directive ;
seules 16% d’entre elles estiment qu’il s’agit de s'aligner sur les attentes
des candidats et des collaborateurs.
« L’application de la
nouvelle directive européenne sur l’équité et la transparence des rémunérations
ne doit pas uniquement être perçue comme un projet de mise en conformité mais
comme une formidable opportunité d’améliorer tant sa proposition de valeur aux
salariés que sa marque employeur, pour mieux retenir et attirer les talents », poursuit Arnauld
Fourniol, Associé au sein du département Transformation et Gestion des Talents
de Mercer France.
Des attentes plus
fortes chez les candidats que chez les salariés
Au niveau mondial, près
de 7 entreprises sur 10 (69%) s'accordent à dire que la transparence salariale
est une exigence des candidats. Dans toutes les régions, les attentes de ces
derniers sont plus élevées que chez les salariés ; une tendance qui reflète la
demande croissante de pratiques de rémunération ouvertes observée sur le marché
du travail.
Cependant, bien que les
employeurs soient conscients de la situation, il subsiste un réel écart entre
leur degré de préparation et lesdites attentes. En effet, moins d'un tiers
(32%) des entreprises déclarent se sentir prêtes à répondre à ces exigences.
Les États-Unis en
avance sur l’Europe
Malgré la variation de
la législation sur la transparence salariale aux États-Unis, les entreprises
américaines mènent la charge, 1 entreprise sur 5 signalant avoir mis en place
une réelle politique sur le sujet. En Europe (hors Royaume-Uni et Irlande), seulement
7% des entreprises déclarent avoir mis en œuvre une stratégie, malgré l'entrée
en vigueur de la législation sur la transparence salariale prévue en 2026 dans
l'Union Européenne.
À l’avenir, les
entreprises prévoient de partager davantage les fourchettes de rémunération aux
candidats directement dans leurs offres d'emploi. Actuellement, 60% partagent
les fourchettes dans leurs processus de recrutement, mais ce pourcentage
devrait atteindre 94% dans le monde au cours des deux prochaines années.
« Le chemin vers la transparence salariale est difficile, mais il regorge également d'opportunités pour ceux qui le prendront tôt et efficacement. Alors que les entreprises s'efforcent de répondre à la demande croissante en termes de transparence, elles ont l’opportunité unique de transformer un effort nécessaire de conformité en avantage concurrentiel », conclut Gordon Frost.