Dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas Carbone, le secteur industriel vise une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 81% d’ici 2050. Bien que les émissions aient déjà diminué de 8% en 2023 par rapport à 2022, de nombreux défis restent à relever.
GreenFlex, partenaire de la transformation énergétique,
environnementale et sociétale des organisations, a réalisé une étude auprès de
205 sites industriels pour analyser leurs trajectoires de performances
énergétiques et bas carbone. Cette étude a permis de mieux comprendre les
motivations clés des industriels : la maîtrise des coûts énergétiques, les
attentes des clients et des investisseurs, ainsi que l'accès à des conditions
de financement plus favorables.
L’étude réalisée par
GreenFlex illustre l’engagement continu des industriels français à réduire leur
empreinte carbone tout en optimisant leur performance énergétique.
Avec plus de 1 900
actions identifiées et un potentiel de réduction de 4,2 TWh d’énergie et de 1,7
millions de tonnes de CO2, GreenFlex continue de soutenir les industriels dans
leur parcours vers une économie bas carbone.
Résultats de l’étude
Cette dernière révèle
que 45% des entreprises sont principalement motivées par la maîtrise des coûts
énergétiques. Cependant, 36 % d’entre elles identifient le manque de ressources
financières comme un frein majeur à leur décarbonation.
Les actions se
structurent autour de plusieurs axes pour réduire les consommations
énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES) :
> Sobriété
énergétique :
83 % des actions identifiées n'exigent aucun investissement financier, comme la
régulation de la température de chauffage et l’optimisation de la pression des
réseaux.
> Efficacité
énergétique :
des mesures standardisées et facilement réplicables, telles que l’isolation des
conduites ou l’installation d’HP/BP flottante, offrent un retour sur
investissement rapide. Plus de 28% des actions d’efficacité énergétique liées
aux utilités sont considérées comme standardisées, réplicables et des “quick
wins” !
> Design alternatif
:
modifier les procédés de production permet de diminuer la consommation
d'énergie et les émissions de CO2. Près de 48% des actions de design alternatif
concernent l’électrification des processus.
> Récupération de
chaleur : la
réutilisation de la chaleur fatale en interne ou en externe réduit
considérablement la consommation d'énergie et les émissions de GES. Si le
niveau de température souhaité est plus important que celui de la chaleur
fatale, utiliser des pompes à chaleur pour le rehausser permet de réduire en
moyenne de 24% la consommation d'énergie et de 38% les émissions de gaz à effet
de serre.
> Energies
renouvelables et valorisation de déchets : il s’agit de mettre en place des
projets exploitant des ressources locales, comme la biomasse, le solaire ou la
géothermie. 64% des scénarios incluent au moins un projet lié aux énergies
renouvelables ou à la valorisation énergétique des déchets.
« GreenFlex accompagne
divers secteurs industriels dans leur transition énergétique.
Par exemple, nous avons
permis à un site de production agroalimentaire une réduction annuelle de
1 100
tonnes de CO2 et des gains énergétiques de 4,65 GWh, en récupérant leur chaleur
fatale et en installant une chaudière biogaz, ainsi qu’un méthaniseur pour
valoriser les déchets de production. Un bel exemple d'économie circulaire ! », explique Emeric
Lujan, directeur énergie industrie chez GreenFlex.
Pour lever les freins liés au manque de ressources financières, l'ADEME subventionne par exemple l'élaboration d'une feuille de route d'investissements bas carbone et a sélectionné la méthodologie de GreenFlex, qui a déjà fait ses preuves auprès de plus de 40 groupes industriels, mono ou multisites. Cette méthodologie est désormais suivie par l'ensemble des bureaux d'études et de conseil dans le cadre de ce programme.