Par Jérôme Suhard,
Directeur adjoint et CTO de Pepperbay.
L’automatisation et la
bonne gestion de l’ensemble des processus de l’entreprise constitue aujourd’hui
une donnée centrale à prendre en considération pour accroitre ses performances,
gagner en fluidité dans la gestion de ses opérations, se conformer à des
contraintes réglementaires ou encore repenser sa stratégie de croissance. Dans
ce contexte, s’appuyer sur des solutions de gestion ou des ERP est un axe
stratégique.
Pour autant, comment
faire le bon choix ? Les seules fonctionnalités proposées par les éditeurs
sont-elles suffisantes ? À bien y regarder, ce n’est pas évident.
Prendre en compte la
mouvance de son marché
Si une solution de
gestion semble parfaitement répondre à ses attentes à l’instant T, il faut
garder à l’esprit que l’environnement économique, sectoriel et réglementaire
est en perpétuelle évolution. Sur ce point, les entreprises doivent absolument
s’assurer que l’éditeur sélectionné dispose d’une bibliothèque d’API qui lui
permettront de se connecter vers l’extérieur et de pouvoir traiter et intégrer
des flux de données et d’informations provenant d’environnements tiers. Ce
point souvent oublié est pourtant central dans la mesure où mettre en place un
ERP est un choix structurant de long terme.
La montée en puissance
de l’approche « Best-of-Breed »
Depuis peu, le concept
de « Best-of-Breed » semble sortir du simple champ de réflexion pour se
positionner comme une réalité opérationnelle concrète. En effet, les
professionnels semblent aujourd’hui plus que convaincus que s’appuyer sur des
solutions expertes soit un facteur générateur de performance et de
productivité. En ce sens, une approche monolithique s’appuyant sur une seule
solution ne semble plus aujourd’hui la norme ou une règle incontournable. Il
s’agit donc d’une réelle révolution pour nombre d’éditeurs ERP qui ne
conçoivent pas de ne pas tout gérer. Attention là encore à prendre en compte ce
point, notamment dans des secteurs spécifiques comme celui de la grande
distribution qui nécessite de s’ouvrir à différents protocoles comme l’EDI par
exemple.
Concilier le meilleur
des deux approches
Au regard de ces
éléments, les éditeurs ERP doivent repenser leur modèle et leur gouvernance
pour intégrer ces deux paramètres. Ainsi, s’ils peuvent dans une certaine
mesure mener de bout en bout les projets clients depuis leur propre solution,
ils se doivent également d’être ouverts vers l’extérieur pour s’intégrer sans
frottement à un existant de manière partielle. En ce sens, les concepteurs de
technologies se doivent d’investir régulièrement pour intégrer une bibliothèque
de connecteurs qui permettront à leurs clients de donner un vrai visage à
l’approche « Best-of-Breed ».
Seuls les éditeurs qui
auront compris cette nouvelle tendance pourront répondre aux nouvelles attentes
du marché et se développer sur un secteur concurrentiel et exigeant.