Etude
OpinionWay / QBE
À l’occasion de son
8ème baromètre de la gestion des risques des PME et ETI françaises, QBE a
interrogé les entreprises sur leurs préoccupations actuelles. Cette année
encore, la cybersécurité et le contexte géopolitique restent au cœur des
discussions. L’étude révèle notamment un paradoxe autour de l’intelligence
artificielle, considérée à la fois comme un levier de productivité par 37% des
entreprises interrogées (et même 50% des ETI) mais aussi un risque pour 83%
d’entre elles.
83% des dirigeants
identifient des risques liés à l’utilisation de l’IA
Même si l’IA est
globalement perçue comme une opportunité et un levier de croissance par les
entreprises, pour la majorité l’ayant intégré (83%), son utilisation n’est pas
sans risques.
La moitié d’entre elles
pointe les risques de cybersécurité en priorité (49%). À juste titre, car
nombreux sont les dangers pouvant mettre en péril la trésorerie, l'image et la
pérennité d'une société : logiciels malveillants, piratages, vol de données…
Pres de 3 dirigeants sur 10 évoquent également comme risques principaux l’atteinte
à la confidentialité des données clients (28%) ainsi que le plagiat ou
l’atteinte à la propriété intellectuelle (28%).
D’ailleurs, à la
lumière de ces éléments, les entreprises sont majoritaires à ne pas avoir
intégré l’IA dans leurs processus (81%).
Comment se matérialise
l’intégration de l’IA en entreprise ?
Seulement 1 entreprise
sur 5 a d’ores et déjà intégré l’IA dans ses processus (19%). Parmi elles, 50%
ont mis en œuvre des outils ou des logiciels basés sur l’IA, 47% ont automatisé
des tâches ou modifié des processus opérationnels, et 42% ont formé leurs
collaborateurs sur l’utilisation de l’IA. Elles sont 12% à avoir réduit
certains postes, un phénomène plus marqué dans le secteur de la construction
(34%) où l'IA peut automatiser de nombreux processus impliqués dans les projets
(planification, allocation des ressources, le contrôle qualité, maintenance
prédictive des machines lourdes etc.), renforçant l’efficacité et la sécurité
des travaux.
L’instabilité politique
française en tête des préoccupations des dirigeants
Même si la guerre en Ukraine continue d’affecter la gestion des risques d’un bon nombre d’entreprises françaises (54%), notamment dans le secteur de l’industrie et de la construction (66%), c’est bien le contexte politique français qui les touche le plus (72%).
En effet, 85% des dirigeants ont des craintes pour leur entreprise suite au récent changement de gouvernement. Ils citent en tête à 68% l’appréhension d’une dégradation des conditions économiques générales de leur société, comme la croissance, la consommation ou encore les investissements. Viennent ensuite l’instabilité réglementaire ou fiscale (58%) et l’impact négatif sur les aides ou subventions publiques (40%). La peur d’une baisse des aides de l’Etat inquiète d’ailleurs plutôt les grandes entreprises2 (57%).