• Dans un contexte
économique incertain, 70% des dirigeants d'entreprises en France ont augmenté
leurs attentes envers les DAF ces 3 à 5 dernières années.
• Les attentes des
investisseurs devraient également croître : 87% des investisseurs français
prévoient qu’en 2035, le rôle du DAF sera encore plus important qu’il ne l’est
aujourd’hui.
• La compétence des DAF
se place au deuxième rang des critères d’évaluation des investisseurs pour les
entreprises, juste après la solidité et la transparence des états financiers,
et devance la compétence des PDG, classée en cinquième position.
• En effet, 72% des
investisseurs français estiment que pour envisager d’investir dans une
entreprise, les DAF doivent être perçus comme des moteurs ambitieux de sa
croissance.
D’après un récent
rapport mondial de OneStream, intitulé "Finance 2035 : Return to
Investment", qui a interrogé 2 000 dirigeants d'entreprises - dont 1
000 DAF, 250 PDG, 250 responsables opérationnels et 500 investisseurs - le rôle
des DAF devrait subir une transformation profonde d'ici 2035. Déjà au cœur des
opérations aujourd'hui, il deviendra encore plus déterminant pour orienter la
stratégie et accélérer la croissance des entreprises.
Ce changement est
motivé par les attentes croissantes de la part des investisseurs et des
dirigeants d’entreprises, l'essor rapide de nouvelles technologies et
l'évolution des réglementations ; autant de défis majeurs pour les DAF et les
organisations.
L'avènement des DAF
comme piliers stratégiques
Face à un contexte économique volatile, 70% des dirigeants d'entreprises en France soulignent que les attentes envers les DAF ont considérablement augmenté ces dernières années, un sentiment partagé par 75% des dirigeants d’entreprise dans le monde. Cette pression accrue est évidente : 58% des DAF français admettent avoir des difficultés à encourager la collaboration interfonctionnelle, l'alignement stratégique et la croissance en raison de leurs responsabilités grandissantes. À l'échelle mondiale,
69% des DAF reconnaissent des difficultés à répondre à
ces attentes croissantes.
Les dirigeants d'entreprises attendent des DAF qu’ils jouent le rôle de véritables chefs d’orchestre. En effet, 66% estiment que les DAF doivent non seulement maîtriser les aspects financiers, mais aussi avoir une compréhension approfondie des risques et des opportunités auxquels l'entreprise est confrontée ; un avis partagé par 70% des dirigeants d’entreprise dans le monde. De plus,
68% des dirigeants d’entreprise français considèrent qu'une
compréhension globale de l'organisation est plus importante que les compétences
techniques en finance, contre 73% dans le monde. Ce changement souligne la
transformation des DAF en véritables architectes de la stratégie d'entreprise,
capables de guider des décisions clés dans un marché dynamique.
Malgré l'importance
croissante de leur rôle, les DAF font face à des obstacles significatifs qui
entravent leur efficacité stratégique. En France, 81% des DAF reconnaissent des
lacunes croissantes de compétences au sein des services financiers, un problème
qui dépasse les défis généralement observés dans ce domaine. En outre, 69% des
DAF français pointent une approche cloisonnée et un manque de collaboration
entre les différentes fonctions, un chiffre presque identique à celui de 70% au
niveau mondial. De plus, 77% des DAF français soulignent des défis liés aux
systèmes hérités et aux limitations technologiques, contre 72% dans le monde.
Ces défis doivent être surmontés sans tarder pour exploiter pleinement le
potentiel stratégique de la fonction finance et répondre aux attentes de
l’entreprise.
Catalyseurs de valeur
Parmi les critères
utilisés pour évaluer les investissements, la compétence des DAF se classe en
deuxième position en France, juste derrière la solidité et la transparence des
états financiers, qui arrivent en tête. La compétence du DAF est donc considérée
comme bien plus importante que celle du PDG, qui n'arrive qu'en cinquième
position.
De plus, 87 % des
investisseurs français estiment que les DAF doivent désormais aller au-delà des
simples indicateurs de rentabilité, un avis partagé par 85% des investisseurs
dans le monde. Les DAF sont censés quantifier et améliorer une multitude
d'indicateurs reflétant la valeur de l'entreprise, y compris un accent sur les
critères ESG, montrant ainsi une vision globale de la performance. À l’échelle
mondiale, les investisseurs soulignent l’importance des compétences des DAF, ce
qui se traduit par un investissement supplémentaire moyen de 3,6% de la part
des plus grands gestionnaires d’actifs mondiaux dans les organisations où le
DAF est perçu comme le principal moteur de croissance.
Les DAF doivent
désormais montrer qu’ils peuvent s’adapter à un environnement en évolution
constante, avec une diversité croissante de risques et d'opportunités. En
effet, 67% des PDG et 72% des responsables opérationnels estiment que les DAF
doivent comprendre tous les risques et opportunités auxquels l'entreprise est
confrontée. De plus, 68 % des PDG et 69% des responsables opérationnels en
France considèrent que les DAF doivent être à la fois focalisés sur la
rentabilité et guidés par une mission, prenant en compte des dimensions de
valeur qui vont au-delà du simple gain financier.
Ce rôle élargi et ces
attentes croissantes montrent qu'il y a une forte demande pour des DAF capables
de produire à la fois des résultats financiers et stratégiques dans un
environnement complexe et tourné vers la création de valeur. Cette exigence
croissante inclut également une attention aux engagements environnementaux,
puisque 85% des investisseurs français privilégient les organisations ayant un
plan net-zéro, contre 88% globalement.
Favoriser la croissance
et l'innovation
Ainsi, le rôle du DAF
va bien au-delà de la gestion financière. Pour 72% des investisseurs français,
la conviction que le directeur financier est un moteur de croissance ambitieux
est essentielle pour justifier un investissement. Les DAF sont donc censés
jouer un rôle stratégique et proactif, non seulement en optimisant les
ressources financières, mais aussi en soutenant la transition vers des modèles
d'affaires durables et innovants.
De plus, 73% des responsables opérationnels en France conviennent que la gestion unifiée des données et la prise de décisions basées sur les données sont essentielles au succès des organisations. De même, 68% des PDG français partagent cette opinion.