Une analyse du Groupe EPSA
Alors que le Tarif Réglementé de Vente va baisser début 2025 - malgré la hausse de taxes prévues par le gouvernement -, qu’en est-il des autres offres proposées par les fournisseurs pour les entreprises ? (Ces offres étant basées sur les prix des marchés de gros).
1/ Électricité
Répondant à la loi de
l’offre et de la demande, selon les estimations de nos spécialistes EPSA
Energy, les prix pourraient encore continuer à baisser en 2025, au niveau de
ceux de l’Espagne – pays de référence en matière de production d’électricité
combinée (renouvelable et nucléaire) à bas coûts vs ceux de l’Allemagne. Plusieurs
raisons à cela :
• Cette année, pour la première fois, la production d’énergie
nucléaire (bas carbone) va dépasser la consommation résiduelle (consommation
restante à produire une fois déduite la production des énergies renouvelables
fatales).
• Les énergies renouvelables continuent, elles, de battre record sur
record. Tendance d’ailleurs suivie dans tous les pays européens.
• La consommation des Français (entreprises et ménages) recule. Cela
s’explique aussi bien par un marché économique atone, que par une plus grande
sobriété de la part des consommateurs – d’autant plus permise que les
températures ont été douces ces derniers mois.
• Enfin, la France exporte plus qu’elle n’importe
en 2024, contrairement à l’année 2023.
Toutefois, les prix
sont toujours susceptibles d’augmenter en raison de risques ambiants : défaut
générique sur le parc nucléaire, conflits géopolitiques impactant les énergies
fossiles (et donc indirectement l’électricité), etc.
2/ Gaz
Concernant le gaz, les
prix de marché contiennent encore une prime « géopolitique » non négligeable.
Les coûts du gaz naturel liquéfié américain livré en Europe étant autour de
25-30 €/MWh, et ce marché devant se détendre en 2025, un potentiel de baisse est
là ; si l’on est épargné par des aléas techniques côté production et par des
crises impactant les pays producteurs. Plusieurs raisons à cela :
• À la mi-octobre,
l’Europe a des stocks estimés à 95%.
• La consommation en gaz
baisse, les Français reportent leurs usages vers de l’électricité.
• Le marché mondial du GNL devrait gagner en surcapacité à partir de 2025.