L’association
À Compétence Égale, acteur de référence en matière de lutte contre les
discriminations, publie les résultats de sa nouvelle étude réalisée en
collaboration avec IPSOS. Ce baromètre vise à comprendre ces enjeux et à
développer des actions concrètes pour améliorer le processus de recrutement et
lutter contre les discriminations.
Une définition de la
séniorité toujours en débat
Selon ce nouveau
baromètre, 61% des recruteurs estiment qu’une personne devient sénior après
10
à 15 ans d’expérience dans un domaine spécifique, tandis que seulement 42% des
actifs partagent cette opinion. En revanche, 36% des actifs placent le seuil de
la séniorité après 25 ans d’expérience, contre seulement 20% des recruteurs. L’âge
auquel une personne est perçue comme sénior varie également : pour les
recruteurs, ce seuil est fixé à 50,2 ans, alors que pour les actifs, il se
situe à
53,2 ans.
Des freins persistants
à l’embauche des séniors
En 2024 à nouveau, les
obstacles au recrutement des séniors restent marqués, malgré la reconnaissance
de leurs compétences. 71% des actifs et 64% des recruteurs admettent
l’existence de freins à l’embauche des séniors, un constat qui reste stable par
rapport à 2022.
Des atouts indéniables
: l’expérience et l’expertise des séniors reconnues
Les freins perçus
n’empêchent pas 6 recruteurs sur 10 de présenter leur candidature à des
managers opérationnels ou à des clients qui n’envisageaient pas ce type de
profil a priori. En effet, malgré les obstacles, les séniors continuent d’être
perçus comme des atouts précieux dans les entreprises.
87% des recruteurs
reconnaissent l’expérience et l’expertise comme les principales forces des
séniors.
Vers des solutions pour
l’employabilité des séniors…
L'étude souligne la
nécessité de mettre en place des dispositifs pour accompagner l'employabilité
des séniors. La majorité des professionnels du recrutement, en hausse par
rapport à 2022, estiment qu'un dispositif légal incitant les entreprises à
recruter des séniors contribuerait à augmenter leur taux d'emploi (82% contre
76% en 2022).
« Ce baromètre, que nous suivons depuis de nombreuses années, fait ressortir un léger recul de l'âge auquel on est considéré comme étant "senior". Mais les freins à l'embauche demeurent et peu de vrais progrès sont perceptibles. Actifs et entreprises s'accordent sur le fait que des mesures incitatives de politique publique sont nécessaires pour faire vraiment évoluer les choses », conclut Stéphanie Lecerf, Présidente de l’association À Compétence Égale.