Les risques biologiques
concernent aujourd’hui de nombreux secteurs d’activité : milieux de soins,
agroalimentaire, gestion des déchets, recyclage…
Pour mieux les repérer
en entreprise et organiser les actions de prévention adaptées, l’Institut
national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du
travail et des maladies professionnelles (INRS) met à disposition des
entreprises un outil d’évaluation des risques biologiques.
La présence d’agents
biologiques (bactéries,
virus, parasites, champignons…) en milieu professionnel peut engendrer un
risque, susceptible d’entraîner des infections, des intoxications, des
allergies…. L’évaluation des risques se fait en suivant la chaîne de
transmission à partir du « réservoir » d’agents biologiques jusqu’au
travailleur exposé.
La prévention des
risques biologiques
consiste à rompre cette chaîne le plus en amont possible. Elle passe par des
mesures techniques, d’organisation du travail, de protection collective et
individuelle, ainsi que d’information et de formation du personnel. Les mesures
de prévention doivent être adaptées à l’activité professionnelle considérée.
De l’évaluation des
risques biologiques au plan d’action de prévention
Depuis une vingtaine
d’année, l’INRS déploie un programme de prévention des risques biologiques,
alliant ses 4 modes d’actions complémentaires : études et recherche,
assistance, formation et information. Fort de ses travaux, il complète les
outils mis à disposition des entreprises et des Services de prévention et de
santé au travail (SPST) avec :
I - L'outil d'évaluation des risques biologiques
« Ce
dernier permet d’orienter les entreprises (hors milieux de soins) dans
leur évaluation des risques biologiques et la mise en œuvre des mesures de
prévention, par le biais de questions-réponses », précise Christine
David, responsable d’un pôle risques biologiques à l’INRS.
Conçu par l’INRS en
collaboration avec les Carsat et la Cramif, cet outil s’adresse aux professionnels
de tous secteurs d’activité, même les moins familiers avec les risques
biologiques.
Trois étapes distinctes
sont ainsi proposées :
·
l’évaluation
des risques : l’utilisateur identifie les réservoirs d’agents biologiques
et les expositions possibles (inhalation, inoculation, contact, ingestion…) et
l'outil va déterminer les risques présents,
·
les mesures de prévention : l'outil propose des
mesures de prévention que l'utilisateur sélectionne ensuite en fonction de la
situation de travail, et
·
le plan d’action : téléchargeable au
format Excel et modifiable, celui-ci peut être intégré au document unique
d’évaluation des risques professionnels (DUERP) de l’entreprise.
A noter : le 7 novembre prochain, à 11h, un webinaire INRS, intitulé « Évaluer les risques biologiques : un nouvel outil pour les entreprises », est proposé aux entreprises et aux services de santé au travail désireux de mieux appréhender ce risque professionnel en entreprise.
II - Un module d'autoformation en ligne à destination des Services de
prévention et de santé au travail (SPST)
« Dédié aux
Services de prévention et de santé au travail (SPST), l’autoformation
en ligne sur les risques biologiques permet d’acquérir,
d’actualiser ou de consolider les notions fondamentales nécessaires pour
évaluer et prévenir les risques biologiques en milieu professionnel. D’une
durée de deux heures, interactive et séquencée, elle s’adresse aux experts
comme aux non-initiés », explique Julien Hachet, chargé de
projet formation à l’INRS.
Illustrée par des
situations pratiques rencontrées dans de nombreux secteurs d’activité,
l’autoformation sur les risques biologiques se décline en quatre grandes
parties :
- les agents
biologiques :
comment les définir et les identifier ?
- les enjeux en milieu
professionnel :
quels risques biologiques et quelle réglementation appliquer ?
- l’évaluation des
risques biologiques en milieu professionnel : quelle
méthodologie ?
- la démarche de
prévention :
comment agir après l’évaluation ?
A l’issue de cette
formation, un test d’évaluation des connaissances acquises est proposé et une
attestation de réussite délivrée.
Afin de mieux couvrir l’ensemble des risques professionnels, d’autres modules (risques chimiques, bruit…) viendront progressivement compléter, dès 2025-2026, cette autoformation en ligne.