À l’occasion de la
Journée Internationale des Filles, le 11 octobre, l’association de mentorat Capital Filles,qui met en relation des marraines en entreprise et des filles des quartiers et
des campagnes, publie les résultats de son premier Baromètre de Confiance,
réalisé en partenariat avec l’institut Occurrence (Groupe Ifop).
Ce baromètre inédit
donne la parole à plus de 400 jeunes femmes issues des quartiers prioritaires
de la ville et des territoires ruraux, lycéennes et étudiantes, accompagnées
par Capital Filles. Des voix trop souvent inaudibles ou pas entendues qui ont accepté
de participer à cette première. Le baromètre a pour vocation d’évaluer leur
confiance en elles et en leur avenir, tout en tenant compte de leur
environnement relationnel, scolaire, et institutionnel. Il révèle une réalité
alarmante : 64% d’entre elles ne se sentent pas soutenues par leur entourage.
Une jeunesse en quête
de soutien et d’avenir : des chiffres qui interpellent
• Confiance en l’avenir
du monde :
seulement 34% des filles interrogées se sentent confiantes en l’avenir du
monde, un chiffre qui illustre un climat de pessimisme généralisé. Pourtant, 63%
gardent espoir en leur propre futur, un résultat qui varie fortement selon que
les filles ont ou non le sentiment d’être soutenues.
• L’importance vitale
d’un soutien pluridimensionnel : parents, amis, environnement sécurisé - autant
de leviers cruciaux identifiés par les filles. Néanmoins, un écart saisissant
subsiste entre l’importance accordée à ces soutiens et leur présence effective
: 70% des filles non-soutenues considèrent le soutien de leur entourage comme
crucial, mais seulement 52,5% perçoivent réellement ce soutien.
• Alors que la
dynamique de soutien se révèle cruciale pour aider les filles à avoir confiance
en elles et en leur avenir, seulement 36% des répondantes se sentent
soutenues, avec des disparités selon l'âge et le lieu de vie. Les filles
qui vivent en banlieue sont sur-représentées (44%) chez les non-soutenues. Ces
disparités soulignent l’urgence d’agir pour construire un environnement
protecteur et inclusif, notamment pour les jeunes adultes et les jeunes femmes
des banlieues, qui se sentent souvent abandonnées.
Un appel à l’action :
ne laissons plus ces jeunes femmes invisibles !
« Ce baromètre est l’occasion d’un cri d'alerte ! C’est un appel à entendre les voix de celles qui sont trop souvent invisibilisées et absentes des débats publics. Il met en lumière un besoin urgent et fondamental : offrir un vrai soutien aux jeunes femmes de nos quartiers et de nos campagnes. Chaque fille doit avoir une chance égale de réussir, quels que soient son environnement et ses origines. Capital Filles appelle à un engagement coordonné et renforcé de toutes et tous : familles, éducateurs, mentors, acteurs publics et privés, qui doivent unir leurs efforts pour bâtir un écosystème de soutien inclusif. Ensemble, nous avons le pouvoir de transformer ces voix inaudibles en leaders de demain. Capital Filles continuera de défendre cet écosystème de soutien, en donnant à chaque fille les moyens de devenir actrice de son propre avenir et de la société, grâce au mentorat », conclut Elizabeth Tchoungui, présidente de l’association Capital Filles.