Un
rapport du CDP révèle que la lutte contre les risques climatiques dans la
chaîne d'approvisionnement permettrait aux entreprises de réaliser 165 Mrds$
d’économie
• Les entreprises qui
réduisent leurs émissions scope 3 ont économisé 13,6 Mrds$ en coûts.
• La collaboration
entre acheteurs et fournisseurs a permis d'éviter 43 millions de tonnes de gaz
à effet de serre, soit l'équivalent des émissions annuelles de la Suède.
• Les entreprises
européennes représentent plus de 40% des entreprises dans le monde qui prennent
des initiatives de réduction d’émissions dans leurs chaînes de valeur.
• Mais seulement 15%
des entreprises au niveau mondial ciblent leur chaîne de valeur dans le cadre
de leur action en matière de lutte contre le changement climatique.
Les risques climatiques
liés à la chaîne d'approvisionnement restent une ressource inexploitée par les
entreprises, avec un potentiel financier de 165 Mrds$ émanant de la lutte
contre les émissions indirectes (scope 3), selon les chiffres publiés
aujourd'hui par le CDP, la seule plateforme indépendante de reporting
environnemental au monde. Le rapport du CDP intitulé Strengthening the Chain :
Industry insights to accelerate sustainable supply chain transformation, publié
en collaboration avec HSBC, met en lumière les opportunités financières qui
découlent de la réduction des émissions sur l'ensemble de la chaîne de valeur.
Les entreprises qui
contrôlent activement les émissions de leur chaîne d'approvisionnement ont
économisé 13,6 Mrds$, montrant qu'une action climatique ambitieuse améliore la
performance financière des entreprises.
Investir dans la
réduction des risques climatiques dans la chaîne d’approvisionnement peut
également générer des gains financiers substantiels pour les entreprises, avec
près de 165 Mrds$ de bénéfices potentiels, contre 94 Mrds$ nécessaires pour
concrétiser ces opportunités. Concernant les entreprises européennes, les
données de l’étude révèlent qu'elles pourraient dégager 31,4 Mrds$ de bénéfices
en s'attaquant aux émissions de scope 3, avec un investissement de seulement
4,1 milliards de dollars.
Certaines entreprises
font déjà des progrès. En 2023, la collaboration entre les entreprises
acheteuses et leurs fournisseurs a permis de réduire les émissions de 43
millions de tonnes, soit plus que les émissions annuelles de la Suède. Les
entreprises européennes représentaient plus de 40% des entreprises mondiales
ciblant leur chaîne de valeur dans le cadre de leur action en matière de lutte
contre le changement climatique.
En outre, plus de 5 500
fournisseurs collaborent avec des acheteurs par l'intermédiaire d’un programme
dédié du CDP (CDP Supply Chain Program), ce qui pourrait permettre de réduire
193 millions de tonnes d'émissions supplémentaires.
L'analyse du CDP,
réalisée à partir des données rapportées par plus de 23 000 entreprises
représentant les deux tiers de la capitalisation boursière mondiale, souligne
que la prise en compte des émissions de scope 3 est essentielle pour atténuer
le risque climatique, avec 162 Mrds$ de coûts potentiels générés par les
entreprises qui divulguent leurs données. En moyenne, les émissions de la
chaîne d'approvisionnement des entreprises sont 26 fois plus importantes que
les émissions opérationnelles directes.
Cependant, malgré les
arguments économiques en faveur d'un plus grand engagement avec les
fournisseurs en matière d'émissions, une majorité d'entreprises n'exploitent
pas ces opportunités et risquent d'être exposées à des coûts indirects et à de
futures pressions réglementaires. Les émissions de la chaîne
d'approvisionnement restent un angle mort pour de nombreuses entreprises,
omettant ainsi une grande partie de l'empreinte carbone d'une entreprise.
Seulement 15% d'entre elles ciblent leurs chaînes d'approvisionnement avec des
initiatives de réduction des émissions.
Simon Fischweicher,
Director of Supply Chain and Reporter Services au sein du CDP, rappelle : « Nos données
révèlent clairement que la compétitivité et une action ambitieuse en faveur du
climat vont de pair. Certes, le changement climatique présente un risque
indéniable pour les entreprises et les chaînes d'approvisionnement mondiales,
mais il offre également des opportunités significatives à ceux qui sont prêts à
agir. Ces résultats montrent clairement que les entreprises qui optent pour la
transparence et s'attaquent aux émissions de la chaîne d'approvisionnement ne
se contentent pas de réduire les risques climatiques, mais réalisent également
des gains financiers. Les entreprises qui misent sur la transparence améliorent
non seulement leur résilience, mais aussi leur attractivité auprès des clients
et des investisseurs, ce qui leur permet d'améliorer leur position
concurrentielle sur le marché. En d'autres termes, mesurer et gérer les
émissions de la chaîne d'approvisionnement est une question de bon sens pour
les entreprises. Ceux qui n'agissent pas seront laissés pour compte ».
Marissa Adams, Americas Head of Global Trade Solutions chez HSBC, ajoute : « Travailler avec nos clients pour les aider à atténuer une variété de risques dans leur chaîne d'approvisionnement est au cœur de l'offre de HSBC Global Trade Solutions. Les conclusions du rapport du CDP renforcent la nécessité pour les entreprises de prendre en compte le risque climatique et les avantages financiers et environnementaux associés aux mesures de réduction des émissions de la chaîne d'approvisionnement. Conscient du rôle que la finance peut jouer dans la décarbonisation des flux commerciaux mondiaux et des chaînes d'approvisionnement, HSBC propose des solutions uniques qui permettent à ses entreprises clientes de s'attaquer à la réduction des émissions tout au long de leur chaîne de valeur. Les conclusions du rapport indiquent clairement que les entreprises ne feront que renforcer l'attention portée à l'efficacité de leurs chaînes d'approvisionnement, et la position de HSBC en tant que première banque commerciale mondiale nous permet d'aider les entreprises à réduire les risques, à améliorer la résilience de leurs chaînes d'approvisionnement et à saisir les opportunités de ce nouveau modèle économique. »