L’inclusion financière est un critère important
à travers le prisme duquel les investisseurs peuvent évaluer la résilience
économique sous-jacente d’un marché et ses perspectives de croissance.
• La France conserve son
rang de 25ème marché le plus inclusif financièrement sur les 41 marchés
analysés à travers le monde, mais se classe toujours plus bas qu’en 2022, où
elle occupait la 23e place.
• Si la France perd 5
places dans le classement sur le critère des aides publiques à l’inclusion
financière (21e), elle gagne 13 places dans celui des aides des employeurs pour
occuper le 17e rang.
• L’inclusion financière
s’est améliorée à l’échelle mondiale pour la deuxième année consécutive, toutes
les régions affichant des progrès. En 2024, 32 marchés sur 41 (78%) ont vu
leurs scores d’inclusion financière augmenter d’une année sur l’autre.
La France est le 25e
marché le plus inclusif d’un point de vue financier sur les 41marchés analysés
à l’échelle mondiale, selon l’Indice mondial de l’inclusion financière 2024 de
Principal Financial Group® et du Centre for Economics and Business Research
(Cebr). Le classement de la France reste inchangé par rapport à l’année
dernière, mais elle est moins bien classée qu’en 2022, où elle occupait la 23e
place.
L’inclusion financière
s’est améliorée sur les 41 marchés analysés à travers le monde pour la deuxième
année consécutive, avec des progrès dans toutes les régions, selon l’étude
annuelle de Principal® qui classe les marchés en fonction du soutien apporté
par les employeurs, l’État et le système financier pour promouvoir l’inclusion
financière. Alors que l’accès au crédit s’est avéré plus difficile cette année
pour les entreprises et les ménages en raison des défis économiques mondiaux,
les secteurs public et privé se sont mobilisés pour aider les sociétés dans
leur ensemble à faire face à la dégradation des conditions financières ; 32 marchés
sur 41 (78%) ont ainsi vu leurs scores d’inclusion financière augmenter d’une
année sur l’autre.
La diminution du
soutien de l’État est contrebalancée par l’amélioration du soutien des
entreprises en matière d’inclusion financière
Le classement de la
France pour le soutien à l’inclusion financière émanant de l’État a chuté de
cinq places, le pays se situant désormais au 21e rang, en partie dû aux
facteurs suivants :
• Des scores en baisse pour les indicateurs liés à la retraite, tels que la situation en matière de retraite publique (moins 2,9 points) et la connaissance et l’utilisation des régimes de retraite et d’épargne imposés par l’État (moins 11,8 points), à la suite de la réforme très impopulaire du président Macron sur l’âge de départ à la retraite.
• La France se classe
également 37e sur 41 pour l’indicateur des finances de la retraite. Le
mécontentement de la population française à l’égard du gouvernement se reflète
dans l’enquête sur le climat de consommation, où le pourcentage de personnes
déclarant que le gouvernement a agi d’une manière financièrement inclusive a
chuté de 14 points de pourcentage d’une année sur l’autre, pour atteindre 41%.
En revanche, le
classement de la France en matière de soutien émanant des entreprises a
augmenté de 13 places pour atteindre le 17e rang. Cette catégorie a vu ses
scores augmenter pour tous les indicateurs, à savoir :
• Fourniture par les
employeurs d’une orientation et d’un soutien sur les questions financières
(progression de sept places, au 21e rang)
• Cotisations retraite de
l’employeur (progression de 15 places, au 16e rang)
• Régimes d’assurance de
l’employeur (progression de 13 places, au 18e rang)
• Initiatives liées à la
flexibilité du travail (progression de 15 places, au 15e rang).
La majorité des
entreprises françaises se sont engagées à s’assurer que les employés peuvent se
permettre de travailler d’une manière qui correspond à leur mode de vie.
Environ 90% des employeurs en France proposent un modèle de travail hybride
(contre 77% au Royaume-Uni). 42% offrent aux employés une prime pour leur
équipement de bureau à domicile et 18% une subvention pour payer Internet ou
l’électricité. En outre, 76% des entreprises en France incluent des initiatives
d’apprentissage et de développement dans leurs régimes d’avantages sociaux.
Selon Seema Shah, stratège en chef globale chez Principal Asset Management SM : « Pour les investisseurs, les arguments immédiats en faveur de l’allocation de capitaux à l’Europe ne sont pas très convaincants. Si le marché trouve périodiquement des adeptes, c’est généralement plus pour ses prix bas que pour ses perspectives attrayantes. Par rapport aux États-Unis, le taux de croissance européen est à la traine, ce qui se reflète dans les valorisations : le ratio cours/bénéfice moyen des actions européennes est environ deux fois moins élevé que celui de leurs homologues américaines.
À plus long terme, les actions des États, des systèmes financiers et des employeurs en matière d’inclusion financière donnent un aperçu des opportunités et des risques significatifs à long terme auxquels les économies seront confrontées. S’il est encourageant de constater que les entreprises françaises investissent dans des avantages financièrement inclusifs pour leurs employés, la modernisation du système de pensions et de retraites afin de garantir l’avenir financier de la population pourrait être essentielle pour que la France reste une destination attrayante pour les capitaux. »