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[Tribune] ASAC-FAPES - Assurance vie ou PER : faut-il vraiment choisir entre les deux ?

Par Igor Ivanoff, responsable du développement commercial chez ASAC-FAPES

 

Ce sont deux enveloppes financières avec leurs caractéristiques propres : l’assurance vie et le Plan d’Epargne Retraite (PER). Vous vous demandez peut-être laquelle est la plus avantageuse pour compléter vos revenus à la retraite, s’il est nécessaire de faire un choix ou de cumuler les deux ?

Voici quelques éléments de réponse…

 

Faites-vous partie des deux tiers des Français préoccupés par le niveau de leur future pension de retraite (Baromètre Epargne & Placements BPCE/Audirep, novembre 2023) ? Dans l’idéal, et d’après l’Observatoire des solidarités intergénérationnelles (Baromètre Ifop/ASAC-FAPES, mars 2023), les Français souhaiteraient disposer de 2 461 euros/mois pour vivre convenablement à la retraite. Or, ils sont loin du compte ! La pension moyenne des retraités résidant en France, tous régimes confondus, s’élevait à 1 420 euros par mois (Drees 2023, Les retraités et les retraites). Difficile en effet de maintenir son train de vie quand le taux de remplacement (rapport entre le montant de la pension et les revenus d’activité) est de 75% en moyenne, soit une baisse de 25% par rapport au dernier salaire perçu.

 

Parmi les solutions financières mises à votre disposition pour compléter vos revenus, l’assurance vie et le Plan d’épargne retraite (PER) permettent tous deux de préparer une épargne retraite. Dans ce contexte, faut-il choisir entre les deux placements ou bien les combiner ?

 

Assurance vie : des avantages fiscaux après huit ans

 

L’assurance vie est le placement préféré des Français ; il se caractérise par sa souplesse. Ce placement peut être utilisé pour divers objectifs : compléter ses revenus, transmettre un capital à ses héritiers, financer des projets comme par exemple, un achat immobilier ou le financement des études des enfants.

 

Plébiscitée par les épargnants français, l’assurance vie offre en effet une fiscalité avantageuse, quel que soit l’objectif patrimonial en question. Après huit ans de détention, les plus-values réalisées lors d’un retrait bénéficient, rappelons-le, d’une exonération d’impôt sur le revenu (IR), dans la limite de
4 600 euros par personne (9 200 euros par couple). Surtout lors du décès du souscripteur, les primes versées avant l’âge de 70 ans sont exonérées à hauteur de 152 000 euros par bénéficiaire
(30 500 euros pour les primes versées après 70 ans).

 

En revanche, les primes versées dans une assurance vie ne sont pas déductibles des impôts.

 

C’est l’une des différences majeures avec le PER pour lequel les montants déposés sont défiscalisés.

 

PER : une réduction d’impôt immédiate, mais une fiscalité à la sortie

 

Contrairement à l’assurance vie, les sommes versées dans un PER sont déductibles de votre revenu imposable. A noter cependant, c’est un report d’imposition. A l’heure de la retraite, les sommes retirées de votre PER seront imposables et viendront s’ajouter à vos autres revenus. Pas d’inquiétude toutefois, car généralement, on déclare un peu moins de revenu à la retraite. Par ailleurs, le PER peut se dénouer indépendamment de votre date de départ à la retraite.

 

Attention également, l’épargne versée dans un PER est bloquée jusqu’à votre départ en retraite, sauf cas exceptionnels comme l’achat d’une résidence principale, perte d’emploi, dépendance…, ce qui n’est pas le cas pour l’assurance vie.

 

Concernant la fiscalité du PER lors du décès de son souscripteur, ce n’est pas l’âge de ce dernier au moment du versement des primes qui est pris en compte mais l’âge au cours duquel le décès survient. Si celui-ci intervient avant 70 ans, l’ayant droit va bénéficier d’une exonération jusqu’à 152 500 euros sur les sommes versées. Une exonération qui est réduite à 30 500 euros si le décès intervient après 70 ans.

 

Vous l’aurez compris ; l’attrait du PER réside essentiellement dans son avantage fiscal.

Les deux enveloppes présentent donc, malgré quelques similitudes, des spécificités notables. Tout dépend de vos objectifs financiers, de votre horizon de placement et de votre situation fiscale ! Les versements sur le PER doivent donc être privilégiés pour réduire son imposition mais ils ne permettront pas, dans le cadre d’une transmission, à vos héritiers de profiter du même avantage fiscal que celui offert par l’assurance vie.

 

En conclusion, vous avez donc tout intérêt à détenir ces deux enveloppes complémentaires pour bénéficier des avantages de chaque placement dans une optique d’épargne à moyen ou long terme. Mais n’hésitez pas à vous rapprocher d’un conseiller en gestion de patrimoine qui vous donnera les meilleurs conseils en fonction de votre stratégie et de votre horizon d’investissement.

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