Plus de 6 Français sur
10 possèdent un animal de compagnie mais seulement 10% d’entre eux les
assurent.
Tel est l’un des
enseignements – et paradoxes – mis en lumière dans la nouvelle étude menée par
Leocare, en partenariat avec Poll&Roll, à l’occasion de la Journée mondiale
des animaux du 4 octobre dernier. Bien qu’extrêmement sensibles au bien-être de
leur fidèle compagnon, les propriétaires
sous-estiment les frais vétérinaires,
ce qui peut avoir de fâcheuses conséquences en cas de coup dur.
89% des Français
considèrent leur animal de compagnie comme un membre de la famille
Année après année, la
passion des Français pour les animaux de compagnie ne fléchit pas. Les chats et
les chiens sont les plus représentés, accueillis respectivement dans près de la
moitié (43%) et un tiers des foyers (28%). 82% des propriétaires de canidés
possèdent un seul chien, et 75% des possesseurs de félins ont un seul chat.
Cette présence au sein des familles est loin d’être anodine et s’accompagne
d’un lien fort entre les maîtres et leur fidèle compagnon. En effet, pas moins
de 89% des propriétaires déclarent ressentir un attachement profond pour leur
animal, allant jusqu’à le considérer comme un membre de la famille. Mieux
encore, 67% affirment que leur animal de compagnie a un impact positif sur leur
santé.
Une passion onéreuse
Conséquence ? L’étude
montre que le bien-être animal est désormais capital pour les Français au point
de devenir une évidence. Ainsi, 72% des propriétaires disent se préoccuper
activement de la santé de leur animal et 53% n’hésitent pas à consulter un
vétérinaire au moins une fois par an. La prise de conscience est à prendre avec
d’autant plus de sérieux qu’elle n’est pas gratuite. Nourriture, soins, jouets…
Si les propriétaires de poissons dépensent moins de 20€ par mois, les
possesseurs de chiens, chats ou même rongeurs consacrent en moyenne entre 20€
et 79€ mensuellement à leur animal de compagnie.
L’assurance animale, un
rempart essentiel encore peu activé par les Français
Et pourtant, l’enquête
souligne dans le même temps que peu de Français ont le réflexe de l’assurance
pour leur animal de compagnie. Là encore, les chiffres disent tout. Seuls 25%
des propriétaires de chiens et 12% des propriétaires de chats ont souscrit une
assurance, autrement dit des taux d’adoption extrêmement faibles. Un paradoxe
qui en cache un autre, puisque la moitié (50%) des Français estiment
l’assurance animaux de compagnie utile (41%) voire indispensable (9%), contre
35% qui la jugent peu utile ou inutile. La plupart des sondés reconnaissent en
outre de nombreux avantages à ce produit d’assurance, tels que la réduction des
coûts vétérinaires (66%), l’accès à des soins spécialisés et coûteux (75%), ou
encore la tranquillité d’esprit face à des dépenses imprévues (74%).
Entre méconnaissance et
méfiance
Le sondage témoigne en
vérité de la subsistance d’idées reçues et, plus largement, de nombreux freins
à la souscription d’une assurance pour les animaux de compagnie. Parmi eux, le
prix, qui reste un obstacle majeur pour 56% des Français. 61% placent
d’ailleurs le juste prix de ce type d’assurance à moins de 10 € par mois, donc
loin, très loin des tarifs généralement pratiqués qui sont en moyenne de 28€
par mois pour un chien et 21€ par mois pour un chat. 39% considèrent même que,
sur le long terme, une visite ou une urgence chez un professionnel coûte moins
cher qu’une souscription à une assurance animaux de compagnie, assurance qui,
de surcroît, ne couvre que très imparfaitement les soins et maladies pour 34%
des sondés. Cette perception reflète une sous-estimation alarmante des coûts
engendrés par les soins vétérinaires, et pourrait, en cas de coup dur, amener à
des choix difficiles pour les propriétaires.
Christophe Dandois co-fondateur de Leocare, conclut : « Déni, manque de
temps, informations insuffisantes, autres priorités financières : les freins à
la souscription d’une assurance pour les animaux de compagnie sont connus. Les
chiens et les chats ne sont pourtant pas à l’abri d’un accident ou d’une maladie,
et dans pareil cas, bénéficier d’une bonne assurance leur garantit les
meilleurs soins possibles. En Suède, par exemple, pratiquement tous les animaux
domestiques sont couverts.
En tant qu’assureurs, nous nous devons d’agir pour
que cela évolue également dans cette direction en France. »