L’IDET (Inspirer et Développer les Environnements de
Travail) dévoile les résultats du second volet de son baromètre de référence
sur les Services aux Environnements de Travail (SET).
Cette étude
socio-économique met en lumière l’importance croissante de la filière des SET,
tant d’un point de vue économique (2,6 millions d’emplois et un chiffre
d’affaires consolidé de
154 Mrds€), que du point de vue des conditions de
travail des salariés en entreprise, à travers l’étendue des services qui leur
sont proposés.
Les services aux
environnements de travail (SET) jouent un rôle crucial dans l'économie et la
société française, mais souffrent d'un manque de reconnaissance et de
visibilité.
L'étude
cartographie toute la filière et intègre désormais les services internalisés au
sein des entreprises et des institutions publiques. Elle consolide la vision de
la filière par le cumul des périmètres des prestataires et des utilisateurs,
quantifie les services internalisés dans le tertiaire et dans des secteurs
d’activité comme la santé, l’enseignement public, les collectivités
territoriales. Elle permet enfin de distinguer les deux modèles de production
des SET, l’internalisation et l’externalisation et d’analyser leurs tendances.
SET, filière majeure
pour l’emploi
Les services aux
environnements de travail représentent 2,6 millions d’emplois en 2023 dont 1,2
million d’emplois chez les prestataires. 4 secteurs/métiers concentrent 90% de
l’emploi externalisé (50% dans la propreté, 17% dans la sécurité/sureté, 13,8% dans
la maintenance et 10,3% dans la restauration).
La contribution du secteur à l’économie française représente 154 Mrs€ (CA similaire à celui de l’automobile : 155 Mrs€ ou du luxe : 154 Mrs€) dont 74 Mrs€ en 2023 effectués chez les prestataires (dont la maintenance pour 26,6 Mrs€, la propreté pour 18,5 Mrs€, la restauration pour 11 Mrs€ ) et 80 Mrs€ opérés chez les utilisateurs.
Dans les bureaux, la
tendance est à l’externalisation des SET
L’étude révèle une
externalisation avancée dans le tertiaire, qui masque cependant le maintien de
ressources en interne sur les fonctions d’exécution « soft » comme l’accueil,
la gestion du courrier, la gestion de l’événementiel, l’archivage, etc.
Parmi les emplois des
SET dans les bureaux, 68% relèvent de fonctions d’exécution : l’automobile
(flotte automobile, navette) (18%), les travaux d’entretien/maintenance (14%),
l’accueil physique (8%), les courriers, petits colis et manutention (7%).
Les SET : un enjeu
RH et stratégique pour les entreprises
L’émergence des SET est
étroitement liée aux nouveaux défis de la vie en entreprise, notamment en
matière de recrutement et de fidélisation des talents. L’émergence de pratiques
innovantes, comme l’évolution vers des modèles plus serviciels intégrant la technologie
et les données, répond à la demande croissante de flexibilité et de
personnalisation dans les environnements de travail.
Selon Séverine Pilverdier, présidente de l’IDET : « La filière des Services aux Environnements de Travail contribue grandement à l’économie du pays, par le nombre d’actifs qu’elle emploie, sa contribution à l’économie nationale. Ce sont des services non délocalisables. La filière répond à la demande des actifs d’évoluer et de travailler dans des bureaux sûrs, sains et sources de bien-être. Elle contribue à attirer et à retenir les talents et est un véritable atout économique pour les entreprises. La collaboration entre les différents acteurs de la filière est essentielle pour poursuivre cet objectif. ».