Gene.IO
et endogene.bio, installée à Genopole, sont lauréates de la 26e édition du
Concours d’innovation i-Lab. Concours de l’innovation financé par l’Etat et
opéré par Bpifrance, i-Lab récompense chaque année des startups deeptech les
plus prometteuses et contribue à leur croissance via une aide financière
pouvant atteindre 600 k€.
Le jury du 26e concours i-Lab a distingué, parmi 74 lauréats, quatre sociétés issues de Genopole, biocluster dédié à l’innovation en biotechnologie pour la santé et la bioéconomie. bYoRNA, CGenetix, endogene.bio (Santé) et Fungu’it (Foodtech), remportent un prix i-Lab qui vient attester la pertinence et la solidité de leur innovation. « Un prix i-Lab représente énormément pour une startup ! C’est un label de qualité aux yeux des grands groupes et des investisseurs, la marque d’un très fort potentiel d’innovation concrète notamment au service de la santé et de l’environnement. C’est aussi une grande satisfaction pour Genopole qui a contribué au développement des quatre sociétés primées via son programme d’accompagnement Gene.iO et ses surfaces bureaux/laboratoires propices à la R&D », déclare Gilles Trystram, directeur général de Genopole.
Ces quatre sociétés
lauréates auront l’opportunité de présenter leur innovation au réseau
d’investisseurs et d’industriels de Genopole, lors de son événement Partnering
Week au cours des 14, 16 et 17 octobre.
Présentation des
startups primées
1/ Dans le domaine de
la santé
bYoRNA innove pour la
bioproduction d’ARN messagers thérapeutiques
Alumnus du dispositif
d’accélération Gene.iO de Genopole, bYoRNA, présidée par Pascal Viguié (à
droite) et dirigée par Thierry Ziegler, ambitionne de révolutionner la qualité
et l’efficacité des ARN messagers thérapeutiques, grâce à la bioproduction en levure
d’ARNm longs. Après le succès des vaccins à ARNm anti-Covid, la prochaine vague
est celle des thérapies ARNm anticancer, avec un succès déjà prometteur des
essais cliniques de Moderna et Biontech contre le mélanome et le cancer du
pancréas. bYoRNA utilise la levure, un organisme capable de produire
naturellement des ARNm de plus de 14 000 nucléotides, similaires aux ARNm
humains, plus sûrs et plus efficaces. Sa technologie, issue de la recherche
française et protégée par un brevet délivré en Europe et aux Etats-Unis,
empêche la dégradation de l’ARNm d’intérêt dans le cytoplasme en l’encapsulant
dans une « protéine coffre-fort », permettant ainsi de le produire en
bioréacteurs traditionnels, comme les autres médicaments biologiques.
CGenetix développe une
solution innovante de dépistage des rejets de greffe
Alumnus du dispositif
d’accélération Gene.iO de Genopole, CGenetix, dirigée par Geoffroy Poulet,
développe une solution basée sur une analyse de sang et d'urine pour
diagnostiquer et dépister les rejets de greffe chez les patients transplantés.
Près de 20% des patients développent un rejet de greffe à 5 ans. La technologie
de CGenetix, développée en partenariat avec des acteurs de l’Inserm, du CNRS et
de l’AP-HP, s’appuie sur la biologie computationelle, la biologie moléculaire
et la micro-fluidique. Elle est basée sur l'analyse de biomarqueurs
épigénétiques propriétaires présents sur l'ADN circulant dans les différents
fluides biologiques. Le projet primé vise à mettre sur le marché d’ici 2026 des
kits diagnostiques pour le dépistage des rejets de greffe de rein et remplacer
progressivement l’usage de la ponction rénale, méthode diagnostique de
référence à ce jour.
endogene.bio développe
un test non invasif contre l’endométriose
Installée à Genopole,
la société endogene.bio, présidée par Maria Teresa Perez Zaballos, a été primée
pour son projet Medipred. Ce projet repose sur l’utilisation de biomarqueurs
épigénétiques des cellules menstruelles pour prédire la réponse au traitement
de l’endométriose, maladie qui touche environ
190 millions de femmes dans le
monde, souvent difficile à diagnostiquer et à traiter efficacement. Medipred
vise à développer un test non invasif, facile d’utilisation par les patientes
qui réalisent le prélèvement à domicile. L’objectif est de prédire l’efficacité
des traitements et de réduire le délai de diagnostic. De façon globale,
endogene.bio, qui en juillet dernier remportait un financement Innov’up de la
Bpi, s’engage pour corriger la sous-représentation historique de la biologie
féminine dans la recherche médicale et à contribuer au développement de la
médecine de précision au bénéfice de la santé féminine.
2/ Dans le domaine de
la foodtech
Fungu’it créé des
arômes naturels en valorisant des coproduits végétaux par fermentation
Alumnus du dispositif d’accélération Gene.iO de Genopole, Fungu’it, présidée par Anas Erridaoui et dirigée par Jeanne Baudevin, valorise des coproduits végétaux par un procédé de fermentation solide pour créer des ingrédients aromatiques de haute valeur ajoutée : qui ont permis par exemple de remplacer 80% des arômes ajoutés dans les simili-carnés, de réduire de 50% le niveau de sel et de diminuer de 15% le coût du produit fini. Fungu’it développe notamment des alternatives naturelles au cacao. La jeune société cible divers secteurs de l’industrie alimentaire, dont les alternatives à la viande, le snacking, la boulangerie, les soupes et bouillons… Son ambition est de contribuer à la transformation de l’alimentation industrielle pour la rendre plus saine, durable et accessible à tous.