Le financement participatif est en net
recul, selon le dernier baromètre du crowdfunding en France, publié par Forvis
Mazars et France FinTech.
La collecte du premier
semestre 2024 s’élève à 830 M€ /vs 1 106M€ au premier semestre 2023.
A
mi-année, le secteur enregistre donc un repli de 24,9%.
L’analyse d'Hugo
Berthe, CEO de La Première Brique, acteur de référence du crowdfunding
immobilier qui fait partie des plateformes ayant répondu à ce baromètre.
« Il y a une crise
immobilière d'une ampleur inédite. Cette crise pèse sur le financement
participatif de manière générale, car l'immobilier représente la majeure partie
des investissements (55% en 2024, avec 459 millions d'euros de fonds
collectés). »
Les raisons de la crise
du financement participatif
« Le financement
participatif est en crise, en France. 830 millions d'euros ont été collectés au
premier semestre 2024, soit 25% de moins que le premier semestre de l'année
précédente.
Les acteurs
historiques, qui étaient responsables d'une grande partie de la collecte en
2021 et 2022, sont particulièrement touchés. Ils doivent maintenant gérer les
retards qui résultent de ces années de collecte prospères. À l'époque, leurs
opérations étaient financées sur des hypothèses de marché favorables.
Cependant, ces hypothèses ne se sont pas confirmées. La hausse des taux a
freiné la commercialisation, tandis que l'augmentation des prix des matériaux a
réduit les marges. »
Mais le secteur
immobilier (et donc le crowdfunding immobilier) pourrait retrouver des
couleurs, en 2025
« Les dernières annonces de la FED et de la BCE allant dans le sens d’une baisse des taux et le nombre de transaction se stabilisant à 800 000 sur 2023 et 2024, tout laisse à penser que nous sommes dans le creux de la vague et que le marché immobilier va reprendre des couleurs sur les prochains mois. La période est donc particulièrement propice pour l’industrie qui offre une réactivité au marché plus forte que l’environnement bancaire traditionnel. »