Avec une
réforme historique pour accélérer les carrières et revaloriser les professions,
le ministère de la Justice poursuit ses efforts de recrutement, notamment pour
renforcer le corps des surveillants pénitentiaires, troisième force de sécurité
du pays. La campagne de recrutement de surveillants pénitentiaires d’automne
2024 offre 1500 nouveaux postes à pourvoir, par le biais de deux concours.
Surveillant
pénitentiaire : un métier de responsabilité
Acteurs principaux de
la détention, les surveillants pénitentiaires assurent la prise en charge des
personnes qui sont confiées par l’autorité judiciaire à l’administration
pénitentiaire, en veillant notamment à la bonne exécution des obligations
pénales. Formés à assurer la sécurité, ils maintiennent le calme en détention,
réalisent des fouilles et accompagnent les personnes détenues dans leurs
déplacements au sein des établissements pénitentiaires. Les surveillants sont
aussi formés à la gestion des conflits et au dialogue et participent au
quotidien à la lutte contre la récidive, en lien avec les autres professionnels
de l’administration pénitentiaire (personnels d’insertion et de probation,
personnels de commandement, personnels de direction) en favorisant la
réinsertion des personnes détenues. Les surveillants pénitentiaires assurent la
sécurité et le bon fonctionnement des établissements pénitentiaires.
Carrière : de
nombreuses perspectives de spécialisation et d’évolution
Les surveillants
pénitentiaires ont la possibilité d’accéder à une carrière riche avec une
dizaine de métiers et spécialités différentes. Après des concours internes ou
des formations offertes par l’administration pénitentiaire, ils peuvent
rejoindre par exemple des unités spécialisées en charge du maintien de l’ordre
en et hors détention (équipes locales de sécurité pénitentiaire, équipes
régionales d’intervention et de sécurité ), ou des extractions judiciaires
(missions armées sur la voie publique), une brigade canine, une unité
hospitalière spécifique ou encore un service de formation des personnels,
devenir moniteur de sport, armurier, chargé de la surveillance électronique ou
du renseignement pénitentiaire…
Cette profession permet
par ailleurs d’évoluer rapidement notamment vers des fonctions d’encadrement,
et d’accéder à plusieurs niveaux de responsabilité, grâce à l’accès au corps de
commandement qui est un corps de catégorie A depuis le 1er janvier 2024 (2 800
agents).
Salaires et carrières :
ce qui change au 1er janvier 2025
La profession connaît
des revalorisations indiciaires et statutaires historiques depuis 2022
destinées à rendre la carrière de surveillant beaucoup plus attractive.
Depuis le 1er janvier
2024, le corps des surveillants pénitentiaires a connu une réforme majeure en
devenant un corps de catégorie B avec un recrutement qui sera à terme recruté
au niveau baccalauréat. Pour le concours d’automne 2024, les candidats peuvent
encore s’inscrire en étant titulaires du diplôme national du brevet.
Un véritable
repyramidage a été opéré permettant d’évoluer plus rapidement vers des
fonctions d’encadrement et d’accéder à plusieurs niveaux de responsabilité.
L’accès au second grade est ainsi facilité avec la création de deux filières,
l’une dite d’ « encadrement » et l’autre d’ « expertise ».
Au 1er janvier 2025, un
surveillant en sortie d’école bénéficie d’une rémunération nette de 2 040€
(sans les heures supplémentaires rémunérées), soit une augmentation de plus de
250€ nets par mois entre 2017 et 2025. En accédant au 3ème grade du corps, un
surveillant pourra gagner 3 099€ nets mensuels.
• Elève : rémunération de 1 441€ (hors primes de
stage)
• Surveillant : rémunération de 2 040€
à 2 795€
• Brigadier-chef pénitentiaire : rémunération de 2 350€
à 2 853€
• Major pénitentiaire : rémunération de 2 553€
à 3 099€
Une campagne
publicitaire d’envergure est de nouveau mise en œuvre. Pour cette édition, des
dispositifs de ciblage spécifiques sont déployés afin de s’adresser
particulièrement aux agents qui œuvraient à la sécurité des Jeux Olympiques et
Paralympiques de Paris 2024.
Modalités pratiques
pour les deux concours
Les candidats peuvent
s’inscrire à deux concours :
1/ Concours national : à l’issue de leur
formation, les lauréats choisissent leur affectation parmi l’un des 187
établissements de France, en fonction de leur rang de classement et des postes
proposés par l’administration pénitentiaire.
2/ Concours spécial en Île-de-France (concours national à affectation locale - CNAL) : les lauréats de ce concours exerceront en Île-de-France dès leur sortie de formation, et s’engageront à exercer pendant 6 ans dans leur établissement d’affectation. Ils percevront une prime de fidélisation de 8 000€ versée en
3 fois, dont 4 000€ dès le
premier mois, 1 000€ au bout de 3 ans de service et 3 000€ à l’issue de la 5ème
année de service. Etablissements concernés en Île-de-France :
• Les centres pénitentiaires de Bois-d’Arcy,
Fleury-Mérogis, Fresnes, Nanterre, Paris-La Santé, Sud Francilien et de
Meaux-Chauconin,
• Les maisons d’arrêt d’Osny-Pontoise et
Villepinte.
Pour ces deux concours,
les inscriptions sont ouvertes du 2 septembre au 8 novembre 2024.
Un candidat ne peut
s’inscrire qu’à un seul concours parmi le concours national et le concours
spécial Île-de-France.
L’épreuve
d’admissibilité se déroulera le 5 décembre et sera suivie, pour les
admissibles, d’épreuves d’admission du 26 mars au 18 avril 2025. Les résultats
seront connus le 11 juin 2025.
Il est également
possible de devenir surveillant par la reconnaissance des acquis d’expérience
professionnelle à l’oral (RAEP) avec 3 ans d’expérience minimum dans la
sécurité.
Les candidats doivent :
• Être de nationalité française
• Être âgés de 17 ans minimum à 45 ans maximum
au 1er janvier 2024
• Être titulaires du brevet national des
collèges, un diplôme ou titre classé au moins de niveau 3
• Être en possession de leurs droits civiques
et d’un casier judiciaire vierge
Plus d’informations sur lajusticerecrute.fr/devenezsurveillant.