Connexion
/ Inscription
Mon espace
Questions de gestion
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

[Question de Gestion] IFOP-Altaprofits - L’épargne retraite et la culture financière en France

« Baromètre 2024 de l’Épargne en France et en régions »

 

- Le Plan Épargne Retraite (PER) séduit 55% des ACTIFS en France

- Le manque de connaissances des ÉPARGNANTS français pour les sujets d’ordre financier est déterminant dans leur choix d’un produit d’épargne

 

Depuis 6 ans, le Baromètre Ifop pour Altaprofits, Courtier et Conseil en Gestion de Patrimoine sur Internet, observe les comportements d’épargne des Français pour préparer leur retraite et pour assurer leur avenir. Un an après l’entrée en vigueur de la réforme des retraites (1er septembre 2023), repoussant progressivement l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans d’ici 2030, le « Baromètre 2024 de l’épargne en France et en régions » vient souligner que :

 


I – Le Plan Épargne Retraite (PER) séduit 55% des ACTIFS en France.

 

Avec un résultat strictement identique à celui de l’année dernière, une écrasante majorité de 8 ACTIFS sur 10 (84% des Français en activité professionnelle) reste convaincue qu’épargner par soi-même, « par capitalisation », est nécessaire pour compléter sa future pension retraite. 4 ACTIFS sur 10 (43%) estiment même cela « tout à fait » nécessaire.

 

Dans ce contexte, le Plan Épargne Retraite (PER), qui permet de bénéficier d’une rente viagère (revenu versé jusqu’à la fin de la vie) ou d’un capital (investissement récupéré en une seule ou plusieurs fois) au moment de la retraite, apparaît comme un placement stratégique pour se constituer par ses propres moyens un complément de revenus :

 

55 % des ACTIFS en France sont séduits par le Plan Épargne Retraite (PER). Dans le détail :

 

- 41% ont l’intention d’ouvrir un Plan Épargne Retraite (PER). Parmi les ACTIFS les plus enclins à ouvrir un PER figurent :

- les moins de 35 ans (55%),

- les catégories modestes (entre 900 et 1 300€ de revenus nets mensuels par personne et par foyer 51%

- les foyers avec enfant(s), (54%).

- 14% ont déjà souscrit à un Plan Épargne Retraite (PER). Les ACTIFS sur la tranche d’âge 50-64 ans et les catégories aisées (+ de 2 500€ de revenus nets mensuels par personne et par foyer) sont significativement plus nombreux à avoir déjà souscrit à un PER (respectivement 19 et 27%).

 

À l’opposé, subissant certains freins

 

- 45% des Français en activité professionnelle n’ont pas l’intention de souscrire un PER. Le frein principal pour 36% d’entre eux est qu’ils ont d’autres priorités financières (fin de mois, remboursement d’un prêt, Plan Épargne Logement, etc.). 28% sont découragés par le blocage des fonds jusqu’à leur retraite,
26% ont des doutes sur les avantages fiscaux du produit, 24% expliquent qu’ils ne se projettent pas encore sur leur départ à la retraite et ne se sont pas renseignés sur le sujet tandis que 23% estiment qu’il est selon eux trop tard pour souscrire un PER (une donnée qui monte à 42% chez les 50-64 ans).

 

On observe corrélativement à ces premiers résultats que :

 

- Seuls 28% des ACTIFS en France ont connaissance du montant qu’ils percevront à leur retraite par le système français des retraites, dont seulement 6% « précisément » (à -2 points près, ces résultats sont stables par rapport à ceux de 2023, respectivement 30 et 4%). Derrière ce faible score, les femmes sont sous-représentées ; seules 20% connaissent leur future pension retraite contre 36% d’hommes
(16 points d’écart).

 

Logiquement, la connaissance du montant de sa future retraite progresse avec l’âge des répondants, mais sans jamais atteindre un seuil de connaisseurs majoritaires. Ainsi, à peine 4 seniors
(de 50 à 64 ans) sur 10 (43%) déclarent cerner le montant de leur future pension de retraite, échéance qui se rapproche pourtant pour eux.

 

En régions. Les ACTIFS de Bretagne sont surreprésentés parmi ceux qui restent convaincus de la nécessité d’une épargne « par capitalisation » (88% vs 84% de moyenne nationale). Les personnes en activité professionnelle dans les Pays de la Loire (19%) sont sous-représentées parmi les connaisseurs de leur future pension retraite (- 9 points par rapport à la moyenne nationale de 28%) tandis que celles de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse (40%) sont bien plus informées qu’en moyenne nationale (+ 12 points).

 

Stellane Cohen, présidente d’Altaprofits, rappelle : « Maintenir son niveau de vie au moment de la retraite est une préoccupation majeure des Français en activité professionnelle. Les moins de 35 ans sont particulièrement sensibles à cette question, avec 55% d’entre eux prêts à ouvrir un Plan Épargne Retraite (PER) : une preuve que la jeunesse est convaincue de la nécessité de se constituer par ses propres moyens un complément de revenus pour sa retraite. »

 

 

II – Le manque de connaissances des ÉPARGNANTS français pour les sujets d’ordre financier est déterminant dans leur choix d’un produit d’épargne.

 

Interrogés sur leur préférence envers les livrets réglementés plutôt qu’envers des placements plus risqués, les répondants concernés (81% de l’échantillon) :

 

- sont largement majoritaires à estimer ne pas avoir les connaissances nécessaires pour placer leur argent sur les marchés financiers ou dans des Sociétés Civiles de Placement Immobilier (82%), à craindre de perdre de l’argent en investissant ainsi (81%), à avancer que ces placements manquent de transparence (80%) ou encore à penser qu’ils sont réservés aux personnes ayant beaucoup d’argent
(74 %).

 

- révèlent également leur manque d’intérêt vis-à-vis des marchés financiers ou des Sociétés Civiles de Placement Immobilier (71%) et leur sentiment de gagner suffisamment d’argent en plaçant sur des livrets réglementés (48%).

 

En régions. Dans les Pays de la Loire, les épargnants préférant les livrets réglementés aux placements plus risqués cumulent 3 scores handicapants particulièrement hauts : ils sont 86% à estimer manquer des connaissances nécessaires pour placer leur argent sur les marchés financiers ou dans des Sociétés Civiles de Placement Immobilier (+ 4 points au regard des 82% en moyenne), 89 % à craindre d’y perdre de l’argent (+ 8 points face aux 81% de moyenne), 86% à affirmer un manque de transparence (+ 6 points par rapport aux 80% de moyenne nationale).

 

C’est en Occitanie que les épargnants de livrets réglementés sont les plus nombreux à penser gagner suffisamment d’argent en plaçant sur ces produits (54%, + 6 points par rapport à la moyenne nationale se situant à 48%) ; dans le même temps et de fait en toute logique, ils le sont également pour ne pas être intéressés par les placements sur les marchés financiers ou dans les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (81%, + 10 points par rapport aux 71% de moyenne).

 

En Île-de-France, les épargnants se démarquent en étant les moins nombreux à penser que les placements sur les marchés financiers et dans les Sociétés Civiles de Placement Immobilier sont réservés aux personnes ayant beaucoup d’argent (68% contre 74% de moyenne nationale et jusqu’à
81% en région Pays de la Loire) ; pareillement, ils sont aussi les moins nombreux à ne pas s’y intéresser (61% vs 71% au plan national et jusqu’à 81% en région Occitanie).

 

« Le déficit de culture financière et économique est encore un frein important dans les choix de placements financiers, qui amène les épargnants français à privilégier la sécurité et la facilité des livrets réglementés. Un challenge pour les acteurs de la gestion de patrimoine, car les marchés financiers restent le meilleur moyen de valoriser son capital si l'investissement se fait de manière progressive et sur le long terme », poursuit Stellane Cohen

 

Parmi les 36% de répondants ayant eu recours au placement de leur argent dans un produit d’assurance vie, dans un Plan Épargne Retraite (PER), dans un Plan d’Épargne en Actions (PEA) ou dans les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) :

- Près de la moitié (48%) ont choisi en toute autonomie leurs produits d’épargne dont, à quasi égalité, 49% d’hommes et 47% de femmes.

- À l’inverse, une autre large moitié a eu recours à un professionnel, 35% car ils estimaient ne pas avoir les connaissances nécessaires (c’est le cas en particulier de 44% des 50-64 ans) et 17% par manque de temps (24% de foyers avec un enfant).

 

Ces résultats sont assez homogènes selon les catégories de population.

 

En régions. Les épargnants en Occitanie et dans les Hauts-de-France sont les plus nombreux à choisir leurs placements en toute autonomie (respectivement 57 et 56% contre 48% de moyenne /
+ 9 et + 8 points par rapport au taux national).

Lire la suite...


Articles en relation