« Baromètre 2024 de
l’Épargne en France et en régions »
- Le Plan Épargne
Retraite (PER) séduit 55% des ACTIFS en France
- Le manque de connaissances des ÉPARGNANTS français pour les sujets d’ordre financier est déterminant dans leur choix d’un produit d’épargne
Depuis 6 ans, le
Baromètre Ifop pour Altaprofits, Courtier et Conseil en Gestion de Patrimoine
sur Internet, observe les comportements d’épargne des Français pour préparer
leur retraite et pour assurer leur avenir. Un an après l’entrée en vigueur de
la réforme des retraites (1er septembre 2023), repoussant progressivement l’âge
légal de départ à la retraite à 64 ans d’ici 2030, le « Baromètre 2024 de
l’épargne en France et en régions » vient souligner que :
I – Le Plan Épargne
Retraite (PER) séduit 55% des ACTIFS en France.
Avec un résultat
strictement identique à celui de l’année dernière, une écrasante majorité de 8
ACTIFS sur 10 (84% des Français en activité professionnelle) reste convaincue
qu’épargner par soi-même, « par capitalisation », est nécessaire pour compléter
sa future pension retraite. 4 ACTIFS sur 10 (43%) estiment même cela « tout à
fait » nécessaire.
Dans ce contexte, le
Plan Épargne Retraite (PER), qui permet de bénéficier d’une rente viagère
(revenu versé jusqu’à la fin de la vie) ou d’un capital (investissement
récupéré en une seule ou plusieurs fois) au moment de la retraite, apparaît
comme un placement stratégique pour se constituer par ses propres moyens un
complément de revenus :
55 % des ACTIFS en
France sont séduits par le Plan Épargne Retraite (PER). Dans le détail :
- 41% ont l’intention
d’ouvrir un Plan Épargne Retraite (PER). Parmi les ACTIFS les plus enclins à
ouvrir un PER figurent :
- les moins de 35 ans
(55%),
- les catégories modestes (entre 900 et 1 300€ de revenus nets mensuels par personne et par foyer 51%
- les foyers avec
enfant(s), (54%).
- 14% ont déjà souscrit
à un Plan Épargne Retraite (PER). Les ACTIFS sur la tranche d’âge 50-64 ans et
les catégories aisées (+ de 2 500€ de revenus nets mensuels par personne et par
foyer) sont significativement plus nombreux à avoir déjà souscrit à un PER
(respectivement 19 et 27%).
À l’opposé, subissant
certains freins
- 45% des Français en
activité professionnelle n’ont pas l’intention de souscrire un PER. Le frein
principal pour 36% d’entre eux est qu’ils ont d’autres priorités financières
(fin de mois, remboursement d’un prêt, Plan Épargne Logement, etc.). 28% sont
découragés par le blocage des fonds jusqu’à leur retraite,
26% ont des doutes
sur les avantages fiscaux du produit, 24% expliquent qu’ils ne se projettent
pas encore sur leur départ à la retraite et ne se sont pas renseignés sur le
sujet tandis que 23% estiment qu’il est selon eux trop tard pour souscrire un
PER (une donnée qui monte à 42% chez les 50-64 ans).
On observe
corrélativement à ces premiers résultats que :
- Seuls 28% des ACTIFS
en France ont connaissance du montant qu’ils percevront à leur retraite par le
système français des retraites, dont seulement 6% « précisément » (à -2 points
près, ces résultats sont stables par rapport à ceux de 2023, respectivement 30
et 4%). Derrière ce faible score, les femmes sont sous-représentées ; seules 20%
connaissent leur future pension retraite contre 36% d’hommes
(16 points
d’écart).
Logiquement, la
connaissance du montant de sa future retraite progresse avec l’âge des
répondants, mais sans jamais atteindre un seuil de connaisseurs majoritaires.
Ainsi, à peine 4 seniors
(de 50 à 64 ans) sur 10 (43%) déclarent cerner le
montant de leur future pension de retraite, échéance qui se rapproche pourtant
pour eux.
En régions. Les ACTIFS de Bretagne
sont surreprésentés parmi ceux qui restent convaincus de la nécessité d’une
épargne « par capitalisation » (88% vs 84% de moyenne nationale). Les personnes
en activité professionnelle dans les Pays de la Loire (19%) sont
sous-représentées parmi les connaisseurs de leur future pension retraite (- 9
points par rapport à la moyenne nationale de 28%) tandis que celles de la
région Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse (40%) sont bien plus informées qu’en
moyenne nationale (+ 12 points).
Stellane Cohen,
présidente d’Altaprofits, rappelle : « Maintenir son niveau de vie au
moment de la retraite est une préoccupation majeure des Français en activité
professionnelle. Les moins de 35 ans sont particulièrement sensibles à cette
question, avec 55% d’entre eux prêts à ouvrir un Plan Épargne Retraite (PER) :
une preuve que la jeunesse est convaincue de la nécessité de se constituer par
ses propres moyens un complément de revenus pour sa retraite. »
II – Le manque de
connaissances des ÉPARGNANTS français pour les sujets d’ordre financier est
déterminant dans leur choix d’un produit d’épargne.
Interrogés sur leur
préférence envers les livrets réglementés plutôt qu’envers des placements plus
risqués, les répondants concernés (81% de l’échantillon) :
- sont largement
majoritaires à estimer ne pas avoir les connaissances nécessaires pour placer
leur argent sur les marchés financiers ou dans des Sociétés Civiles de
Placement Immobilier (82%), à craindre de perdre de l’argent en investissant
ainsi (81%), à avancer que ces placements manquent de transparence (80%) ou
encore à penser qu’ils sont réservés aux personnes ayant beaucoup d’argent
(74
%).
- révèlent également
leur manque d’intérêt vis-à-vis des marchés financiers ou des Sociétés Civiles
de Placement Immobilier (71%) et leur sentiment de gagner suffisamment d’argent
en plaçant sur des livrets réglementés (48%).
En régions. Dans les Pays de la
Loire, les épargnants préférant les livrets réglementés aux placements plus
risqués cumulent 3 scores handicapants particulièrement hauts : ils sont 86% à
estimer manquer des connaissances nécessaires pour placer leur argent sur les
marchés financiers ou dans des Sociétés Civiles de Placement Immobilier (+ 4
points au regard des 82% en moyenne), 89 % à craindre d’y perdre de l’argent (+
8 points face aux 81% de moyenne), 86% à affirmer un manque de transparence (+
6 points par rapport aux 80% de moyenne nationale).
C’est en Occitanie que
les épargnants de livrets réglementés sont les plus nombreux à penser gagner
suffisamment d’argent en plaçant sur ces produits (54%, + 6 points par rapport
à la moyenne nationale se situant à 48%) ; dans le même temps et de fait en
toute logique, ils le sont également pour ne pas être intéressés par les
placements sur les marchés financiers ou dans les Sociétés Civiles de Placement
Immobilier (81%, + 10 points par rapport aux 71% de moyenne).
En Île-de-France, les
épargnants se démarquent en étant les moins nombreux à penser que les
placements sur les marchés financiers et dans les Sociétés Civiles de Placement
Immobilier sont réservés aux personnes ayant beaucoup d’argent (68% contre 74%
de moyenne nationale et jusqu’à
81% en région Pays de la Loire) ; pareillement,
ils sont aussi les moins nombreux à ne pas s’y intéresser (61% vs 71% au plan
national et jusqu’à 81% en région Occitanie).
« Le déficit de culture
financière et économique est encore un frein important dans les choix de
placements financiers, qui amène les épargnants français à privilégier la
sécurité et la facilité des livrets réglementés. Un challenge pour les acteurs
de la gestion de patrimoine, car les marchés financiers restent le meilleur
moyen de valoriser son capital si l'investissement se fait de manière
progressive et sur le long terme », poursuit Stellane Cohen
Parmi les 36% de
répondants ayant eu recours au placement de leur argent dans un produit
d’assurance vie, dans un Plan Épargne Retraite (PER), dans un Plan d’Épargne en
Actions (PEA) ou dans les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) :
- Près de la moitié (48%)
ont choisi en toute autonomie leurs produits d’épargne dont, à quasi égalité,
49% d’hommes et 47% de femmes.
- À l’inverse, une autre
large moitié a eu recours à un professionnel, 35% car ils estimaient ne pas
avoir les connaissances nécessaires (c’est le cas en particulier de 44% des
50-64 ans) et 17% par manque de temps (24% de foyers avec un enfant).
Ces résultats sont
assez homogènes selon les catégories de population.
En régions. Les épargnants en
Occitanie et dans les Hauts-de-France sont les plus nombreux à choisir leurs
placements en toute autonomie (respectivement 57 et 56% contre 48% de moyenne /
+ 9 et + 8 points par rapport au taux national).