Le cabinet de conseil et d’audit PwC a publié deux études sur le
reporting de durabilité, abordant les défis et les progrès liés à la mise en
œuvre de la directive européenne sur la publication d’information en matière de
durabilité par les entreprises (CSRD) et de la taxonomie environnementale. Le
reporting CSRD, qui intègre les informations requises par la taxonomie
environnementale, exige des entreprises concernées une transparence sur les
informations de durabilité.
- L’étude « Global CSRD
Survey » révèle ainsi que plus de 90% des entreprises déclarent être très ou
assez confiantes dans leur capacité à se conformer aux obligations de la CSRD.
- L’étude « EU Taxonomy
Reporting 2024 » met quant à elle en avant les constats de l'application de la
taxonomie environnementale, notamment par les entreprises non financières.
L’étude mondiale «
Global CSRD Survey », menée auprès de plus de 500 professionnels de divers
secteurs, dont la finance, la durabilité et la gestion des risques, montre que
la CSRD, qui concerne environ 50 000 entreprises, aura un impact significatif à
l'échelle mondiale.
Parmi les enseignements
majeurs de cette étude :
• 97% des entreprises interrogées déclarent
être confiantes quant à leur capacité à se conformer aux obligations de la CSRD
en 2025. Ce chiffre s’élève à 93% pour 2026.
• 76% des personnes interrogées estiment que la CSRD incite ou incitera les dirigeants d'entreprises à intégrer davantage la durabilité dans leurs prises de décisions stratégiques.
• Environ un tiers des entreprises s'attendent
à ce que la mise en œuvre de la CSRD conduise directement à une augmentation
des revenus (29%), à des économies de coûts (26%) et à un meilleur accès au
capital et une réduction des coûts de financement (32%).
Malgré des niveaux de
confiance élevés, des obstacles persistent…
Bien que les résultats
de l'étude indiquent une certaine confiance dans leur capacité à publier leur
reporting de durabilité conformément aux exigences de la directive CSRD, les
personnes interrogées citent des obstacles à leur mise en œuvre tels que la disponibilité
et la qualité des données (59%), la complexité de la chaîne de valeur (57%) et
la formation des collaborateurs sur les sujets de durabilité (50%).
En outre, moins de 60 %
des personnes interrogées ont impliqué leurs équipes IT dans la mise en œuvre
de la CSRD, et la majorité des entreprises n'utilisent pas encore d'outils ou
de technologies spécialisés. Pour la collecte de données nécessaires à la consolidation
du reporting de durabilité, les feuilles de calcul sont les outils les plus
couramment utilisés (74%), contre une solution de stockage de données de
durabilité centralisée comme un data lake (26%) et l’utilisation de l'IA (20%).
Cependant, davantage d'entreprises prévoient d'adopter ces outils à l'avenir.
De même, bien que les
répondants affichent une grande confiance sur les sujets généralement inclus
dans les déclarations existantes, tels que les effectifs de l’entreprise (75%),
la conduite des affaires (75%) et le changement climatique (60%), ils sont
beaucoup moins confiants quant à leur capacité à répondre aux exigences des
normes sur des sujets tels que la biodiversité (35%), la pollution (43%) et les
travailleurs de la chaîne de valeur (44%).
Taxonomie
environnementale
En outre, l’étude « EU
Taxonomy Reporting 2024 » révèle des avancées dans le reporting d’éligibilité à
la taxonomie au sein des entreprises, mais souligne également des défis
persistants. Parmi les principaux enseignements :
• La mise en œuvre du reporting progresse, mais
les données de la taxonomie sont encore peu utilisées à des fins stratégiques.
• En particulier, pour les entreprises non-financières, les données analysées mettent en lumière les éléments suivants :
o 93% des entreprises industrielles ont publié des informations relatives à la taxonomie
o le secteur de l'immobilier a déclaré le pourcentage d'éligibilité à la taxonomie le plus élevé (pour les trois indicateurs clés de performance : CA, CapEx, OpEx)
o le secteur Energy, Utilities & Resources a déclaré le pourcentage d'alignement de la taxonomie le plus élevé pour les trois indicateurs
o sur les 530 entreprises analysées cette année, 67% (66% l'année dernière) ont utilisé les modèles/tableaux obligatoires de KPI.