- Le
déficit s’annonce plus grave que prévu entraînant 15 milliards de dépenses
supplémentaires.
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L’IGF propose de réaliser des économies sur les aides aux entreprises.
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Les entrepreneurs ne peuvent pas payer le prix d’une politique de dépenses
publiques inconséquente.
Le ministère de
l'Économie et des Finances vient de rendre publiques de nouvelles informations
concernant les comptes de l’État, de la Sécurité Sociale et des collectivités.
Non seulement le déficit ne parvient pas à poursuivre sa trajectoire de retour
à la normale, mais la dépense publique semble désormais hors de contrôle. Avec
une prévision de déficit à 5,6%, il sera nécessaire de trouver à minima 15
milliards d’euros pour tenir un déficit de 5,1%, ce qui est loin d’être
satisfaisant pour le pays.
Dans ce contexte,
l’urgence est de s’interroger sur des mesures d’économie drastiques visant à
équilibrer notre modèle social et public. Pourtant de nombreuses voix s’élèvent
pour aller chercher rapidement de l’argent auprès des entreprises en augmentant
les cotisations sociales, en réduisant le Crédit Impôt Recherche ou encore en
alourdissant la fiscalité sur les transmissions des entreprises, comme
mentionné hier dans une note de l’Inspection Générale des Finances.
Les entrepreneurs de
CroissancePlus alertent les décideurs publics et l’opinion sur les conséquences
dramatiques pour l’économie d’une surtaxation de court terme qui conduit à un
environnement fiscal instable : baisse des embauches et des investissements,
perte d’attractivité auprès des investisseurs, report des projets
d’implantation et d’extension de capacité.
La problématique de la
dépense publique en France n’est pas nouvelle et se fonde sur un système
structurellement déséquilibré : périmètre de l’Etat, des collectivités,
inadéquation entre le modèle social et notre réalité démographique, financement
de la Sécurité Sociale par le travail. Les maux sont connus et anciens.
Dans l’urgence, il
convient donc de ne pas détruire notre avenir en sacrifiant la pérennité de nos
entreprises, de leurs salariés, de leur recherche et développement et de leurs
investissements et de se poser les bonnes questions en matière de gisements de
productivité et de structures de l’état à simplifier et rationnaliser. A moyen
et à long terme, la France ne pourra se développer qu’avec un secteur productif
privé dynamique, prospère et bien financé et des services publics optimisés et
efficaces.
Selon Audrey Louail, Présidente de CroissancePlus : « La situation financière du pays n’est pas une surprise. Nous devons collectivement choisir de réformer la dépense et les recettes publiques de manière structurelle, cohérente et sans menacer à court terme les dynamiques d’investissement et de recrutement. Les entreprises de France sont les plus fiscalisées d’Europe. Trop d’impôt tue l’impôt, et nos entreprises par la même occasion. »