• La peur de passer à côté des opportunités offertes par l’IA
est un moteur essentiel de son adoption, même si la confiance dans l'IA en tant
que technologie transformative est élevée.
• En France, la confiance des entreprises dans l’IA est de 77%, tandis qu’aux
États-Unis, elle atteint 87%, le plus haut niveau parmi les pays étudiés.
• En France toujours, les grands modèles de langage (LLM) sont perçus comme les
plus dignes de confiance, à hauteur de 84%, devant les petits modèles de
langage (SLM), qui sont à 80%
ABBYY, multinationale
spécialisée dans l'IA, révèle les conclusions de son étude intitulée ABBYY
State of Intelligent Automation : AI Trust Barometer 2024 réalisée en
partenariat avec Opinium en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis, en
Allemagne, en Australie et à Singapour. Selon l'enquête, la peur de manquer des
opportunités est un facteur clé dans l’investissement en intelligence
artificielle. En effet, en France, 63% des décideurs informatiques redoutent
que leur entreprise soit distancée si elle ne met pas en place l’IA.
En moyenne, les entreprises françaises ont investi 811 000 euros dans l’IA au
cours des
12 derniers mois
Dans les pays étudiés, la crainte d’être dépassé a poussé les décideurs
informatiques à investir en moyenne 600 000€ dans l’IA au cours de l’année
écoulée. En France, la moyenne est supérieure et s'élève à 811 000€,
malgré les préoccupations de près d'un tiers (30%) des dirigeants français
concernant les coûts d’implémentation. Selon l’enquête ABBYY State of
Intelligent Automation : AI Trust Barometer, 87% des entreprises françaises
prévoient également d’augmenter leurs investissements en IA au cours de l’année
à venir.
En France,
l’investissement en IA est principalement motivé par la quête d’une plus grande
efficacité et d’une amélioration du service client, des priorités pour 52% des
entreprises. Près de la moitié d’entre elles (45%) estiment que l’IA leur
permettra de fournir un service de meilleure qualité. De plus, 44% des
entreprises, encouragées par les résultats positifs déjà obtenus, souhaitent
intensifier l’utilisation de cette technologie.
Plus de la moitié des dirigeants (55%) reconnaissent que la pression de leurs
clients constitue un facteur clé dans l’adoption de l’IA
Par ailleurs, plus de la moitié des dirigeants (55%) reconnaissent que la
pression de leurs clients constitue un facteur clé dans l’adoption de l’IA.
Fait surprenant, l’enquête révèle que la principale préoccupation des décideurs
informatiques quant à l’implémentation de l’IA réside dans la mauvaise utilisation
par leurs propres équipes (38%). Cette inquiétude devance celles liées aux
coûts (30%), aux idées reçues sur l’IA (30%), au manque d’expertise (34%) et au
risque de non-conformité (31%).
Les répondants français
jugent les LLM dignes de confiance à 84%, devant les SLM à 80%
Dans l'ensemble des
pays étudiés, les décideurs interrogés évaluent les petits modèles de langage
(SLM) et les solutions d’IA spécialisés comme légèrement plus fiables, avec une
confiance de 90% (versus
89% pour les LLM).
Dans l’Hexagone, les
grands modèles de langage (LLM) sont néanmoins perçus comme plus dignes de
confiance que les SLM, atteignant 84% contre 80% pour ces derniers, une
tendance unique parmi les pays de l’échantillon. D'ailleurs, plus de la moitié
des répondants en France (52%) déclarent déjà utiliser des outils d’IA
spécifiques, tels que le traitement intelligent des documents (IDP).
Selon Maxime Vermeir,
Senior Director of AI Strategy chez ABBYY : « Il est
compréhensible que les entreprises se tournent vers les petits modèles de
langage (SLM), car les grands modèles de langage (LLM) peuvent parfois donner
des réponses erronées ou imprécises. Même si en France, les décideurs ont
davantage confiance dans les LLM, la confiance envers les SLM est élevée. Il
sera intéressant de suivre l'évolution de ce taux dans les mois à venir. De
fait, malgré la couverture plus importante des LLM, les dirigeants choisissent
les SLM pour leur capacité à répondre plus précisément aux besoins spécifiques
et à fournir des résultats ayant un impact positif et prédictible sur le
business. »
Près de la moitié des
répondants français (46%) indiquent qu’ils se sentiraient plus confiants si
leur entreprise adoptait une politique responsable en matière d’IA
Concernant la confiance
et l’utilisation éthique de l’IA, une majorité écrasante (81%) des personnes
interrogées en France est convaincue que leur entreprise respecte toutes les
réglementations en vigueur. Cependant, seulement 43% affirment avoir établi des
politiques internes de confiance en matière d’IA auxquelles leurs équipes
adhèrent, tandis que 34% se tournent vers des cabinets de conseil ou des
organisations à but non lucratif pour obtenir des conseils.
Près de la moitié des
répondants français (46%) indiquent qu’ils se sentiraient plus confiants si
leur entreprise adoptait une politique responsable en matière d’IA. De même, la
présence d’outils informatiques capables de détecter et de contrôler la
conformité de l’IA est également perçue comme un facteur clé pour améliorer la
confiance, selon 43% des personnes interrogées.
Malgré un taux élevé de
confiance (77%), les français sont les plus sceptiques vis-à-vis de l'IA
À l’international, la confiance dans l’IA est la plus élevée aux États-Unis, avec 87% des répondants exprimant leur confiance. Singapour suit avec 86%, tandis que le Royaume-Uni et l’Australie affichent un taux de 85% chacun. L’Allemagne enregistre un taux de confiance de 83%. En revanche, la France se classe en bas du tableau, avec seulement 77% des personnes interrogées affirmant faire confiance à l’IA.