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[Tribune] Workiva - Retards dans la transposition de la CSRD

Nicolas Letavernier, Directeur du développement France chez Workiva, commente les retards annoncés dans la transposition de la CSRD

 

« Il y a plus d'un an que la directive de reporting de durabilité des entreprises (CSRD) est entrée en vigueur. Les États membres de l'Union européenne (UE) avaient une date limite claire, le 6 juillet, pour transposer le texte dans leurs lois nationales respectives - mais seuls quelques pays y sont parvenus. Ces pays doivent maintenant accélérer leurs processus législatifs afin de garantir aux entreprises la sérénité dont elles ont besoin, notamment dans la mesure où les premiers rapports sur le CSRD devront être présentés dans six mois seulement. En effet, les entreprises opérant dans l'UE et au-delà ont besoin de visibilité et de stabilité tant pour leurs investissements que pour l'innovation.

 

Le mois dernier, l'Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) a publié une déclaration, appelant les entreprises à garantir l'exactitude de leurs données et le bon fonctionnement de leurs systèmes de gestion pour répondre aux nouvelles exigences en matière de reporting et de supervision de la durabilité sous la CSRD.

 

Soutenant cette urgence, Workiva a fait écho à cette déclaration dans sa récente enquête sur l’ESG et la préparation à la conformité CSRD. Elle a révélé que 91% des entreprises françaises (88% au niveau européen) estiment que le reporting intégré aura un impact positif sur la création de valeur à long terme d'une entreprise. Bien que 77% des praticiens ESG en France affirment que l'adaptation des processus pour se conformer aux nouvelles réglementations soit difficile, 96% d'entre eux ont également annoncé de nouveaux investissements dans la technologie pour améliorer la collaboration entre les équipes de reporting.

 

Par ailleurs, le Groupe consultatif européen sur l'information financière (EFRAG) a récemment publié un rapport analysant les pratiques mises en place par les entreprises dans le cadre de leur mise en conformité à la CSRD. Ce dernier a révélé des défis, notamment dans la récupération des données, le contrôle de la qualité des métriques ESG, et la cartographie de la chaîne de valeur. Néanmoins, à mesure que la majorité des entreprises adoptent ces mesures, elles bénéficieront de la stabilité qu'un cadre législatif clair apporte.

 

En tant que précurseur de la CSRD, la France continuera sur sa voie avec l'adoption de la directive pour les entreprises de plus de 500 employés dans un peu plus de 2 mois avant de s'étendre aux plus petites organisations jusqu'en 2026. En décembre 2023, elle est devenue le premier pays de l'UE à transposer la CSRD, démontrant un engagement fort en faveur de la durabilité et de la transparence. Cette initiative proactive fixe une norme pour les autres nations à suivre, la France pouvant également s'appuyer sur les orientations locales publiées par le régulateur. Cela montre comment la transposition de la directive crée une base solide sur laquelle les entreprises peuvent construire leur reporting. En autorisant les fournisseurs indépendants de services d'assurance à contrôler les informations relatives au développement durable, en promouvant la concurrence et en améliorant la qualité de l'audit, la France a mis en place le cadre nécessaire pour garantir la fiabilité des informations fournies par les entreprises et encourager les pratiques responsables de ces dernières. Cette initiative s'inscrit dans la continuité des habitudes prises par la France de rester en phase avec les défis environnementaux actuels.

 

La CSRD exige l'intégration d'informations ESG vérifiées par des tiers et de la transparence financière, soulignant que ce processus va au-delà de la simple combinaison de données financières et environnementales dans un seul document. L'ESMA met également l'accent sur la création d'une interconnexion entre les rapports financiers et de développement durable, et sur la manière dont cela pourrait inclure, par exemple, le partage de certaines connexions et rapprochements. Pour garantir leur pertinence, les données financières et de développement durable doivent être intégrées de manière cohérente afin d'assurer une transparence continue, depuis l'élaboration de la stratégie jusqu’à la création des rapports.

 

En se concentrant sur ces domaines - avec l'aide de la technologie et de processus appropriés - les entreprises seront sur la voie de la conformité d'ici six mois. »

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