Selon
l’étude de rémunération Robert Walters, 48% des cadres
déclaraient s’attendre à une augmentation en 2024.
Cette nouvelle enquête
fait le bilan des entretiens annuels du premier trimestre et vous donne les
perspectives du marché de l’emploi pour les mois à venir.
45% des cadres
augmentés ne sont pas satisfaits
Si les cadres
semblaient avoir moins d’attentes que l’an dernier quant à l’obtention d’une
hausse de salaire, cela ne les a pas empêchés d’estimer cette augmentation
inférieure à leurs attentes. Cette année, ce sont donc 45% des cadres qui ont
déclaré avoir été augmentés, contre 68% l’an dernier. « Lors de la
publication de notre étude de rémunération, nous annoncions un retour
progressif à la normale sur le marché de l’emploi, avec des entreprises
n’acceptant plus toutes les exigences des professionnels. A en croire ce bilan
post entretiens annuels, le retour à la normale a bel et bien eu lieu », observe
Coralie Rachet, Managing Director du cabinet Robert Walters.
Parmi les cadres ayant
perçu une augmentation, la majorité (78%) a obtenu une hausse de moins de
5%,
c’est-à-dire inférieure à l’inflation, expliquant en partie cette forte
insatisfaction. 13% ont quant à eux obtenu une augmentation entre 6 et 10%.
Ressources humaines,
grandes gagnantes de ces augmentations
D’après cette nouvelle
enquête, l’ensemble des fonctions a bénéficié de ces augmentations, à
différentes échelles. Cette année, ce sont les Ressources Humaines qui semblent
avoir tiré leur épingle du jeu, avec 73% de cadres augmentés, suivies par
l’Ingénierie (62%) et les professionnels des Achats & Supply Chain (57%).
Au début de l’année, le
cabinet Robert Walters avait mis en avant les difficultés rencontrées par les
professionnels des Ressources Humaines ces dernières années, et plus de la
moitié d’entre eux déclaraient vouloir changer d’emploi en 2024. « Les
entreprises semblent avoir pris conscience du rôle stratégique de la fonction
RH en faisant des efforts pour la valoriser, et cela passe entre autres par des
augmentations », explique Coralie Rachet.
Trop faible
augmentation = démission ?
68% des cadres ayant
perçu une augmentation inférieure à leurs attentes envisagent de changer
d’emploi. En effet, la rémunération reste en tête des éléments de satisfaction
des professionnels en entreprise, et dans un contexte de forte concurrence, les
candidats ont parfois plusieurs offres en même temps et peuvent se montrer
opportunistes.
Parmi les cadres
n’ayant pas reçu d’augmentation, la moitié d’entre eux prévoit de changer
d’emploi dans les 6 prochains mois.
« Les entretiens de mi-année sont l’occasion pour les professionnels de négocier leur salaire ou avantages. Dans un contexte de tensions sur le marché de l'emploi, les entreprises doivent réfléchir à de nouvelles pratiques pour retenir les talents », conclut Coralie Rachet.