Connexion
/ Inscription
Mon espace
Tribunes & Témoignages
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

[Tribune] Ithaque - Fortes chaleurs, 5,2 millions de bouilloires énergétiques en France

Alors que la France fait face à des vagues de chaleur chaque année, le problème des "bouilloires énergétiques" dans les logements devient de plus en plus préoccupant.

 

Ces "bouilloires énergétiques", ainsi nommées par la Fondation Abbé Pierre, qui désignent les passoires énergétiques deviennent des pièges de chaleur pendant l'été et aggravent le confort thermique des habitants. Ainsi, en France c’est bien 5,2 millions de passoires thermiques impossibles à chauffer en hiver qui se transforment en véritable bouilloires énergétiques impossibles à refroidir en été.

 

Malgré une prise de conscience croissante sur l'importance de la rénovation énergétique, les efforts se concentrent souvent sur l'efficacité énergétique en hiver, laissant de côté le confort estival. Les logements rénovés pour réduire la consommation d'énergie ne prennent pas toujours en compte les solutions permettant de gérer efficacement la chaleur estivale. Cette approche fragmentée contribue à perpétuer le problème des "bouilloires énergétiques".

 

Pour faire face à ces défis climatiques, plusieurs dispositifs ont été mis en place. Parmi eux, le nouveau Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) entré en vigueur le 1er juillet 2021. Malgré les évolutions récentes qui ont fait apparaître la notion de confort d'été dans le DPE en juillet 2021, la prise en compte est encore très imparfaite.

 

De plus, cette évaluation n'influence pas la note finale, ce qui ne motive pas les propriétaires à suivre les recommandations pour améliorer le confort d'été de leur bien immobilier. Cette problématique a d’ailleurs été soulevée en mars dernier le rapport de la commission d’enquête sur la rénovation énergétique. Les sénateurs avaient proposé d'intégrer le confort d’été dans l'évaluation du DPE, ils avaient également demandé des aides pour faciliter les travaux visant à protéger les logements contre la chaleur, comme cela est déjà en place dans certaines collectivités d’outre-mer. L’ADEME recommande également d’intégrer dès aujourd’hui la problématique du confort d’été dans toutes les rénovations.

 

« Il est temps de créer un indicateur qui valorise les rénovations en fonction du confort global et de valoriser cela dans les aides. Actuellement, les aides financières mettent peu l'accent sur le confort estival et les solutions passives. Les isolants biosourcés, protections solaires, ventilation nocturne sécurisée et brasseurs d'air sont souvent négligés. Que ce soit pour les audits ou les DPE, ils se concentrent presque exclusivement sur la consommation d'énergie, en particulier pour le chauffage hivernal. Ils ignorent souvent le confort estival car il n'y a pas de consommation énergétique notable sans climatisation ce qui est le cas dans la majorité des logements (pour le moment). Le DPE pourrait devenir un indicateur de confort plutôt qu’un indicateur d’énergie, qui inclurait les 4 paramètres externes du confort : rayonnement des parois, humidité de l'air, vitesse de circulation de l'air, et température de la pièce. En attendant que les réglementations évoluent, il est essentiel que les particuliers se fassent accompagner par un bureau d'études compétent qui prend en compte ces enjeux de confort », conclut Baudouin de la Varende, cofondateur d’Ithaque.

Lire la suite...


Articles en relation