Pour la 3ème année consécutive, la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) publie son étude estivale sur les stations balnéaires.
Comme l’an passé, elle
passe au crible les littoraux les plus attractifs aux yeux des Français, ceux
où l’immobilier est le plus cher, l'analyse des DPE ou encore ceux où les prix
sont les moins élevés. Une nouveauté vient également faire son apparition : un
focus sur les risques climatiques que rencontrent ces territoires et leurs
impacts sur ces marchés immobiliers.
Alors que l’été bat son
plein et que l'appel du bord de mer n’a jamais été aussi fort, la FNAIM fait le
point sur les stations balnéaires. Comme l’an dernier, l’étude passe au crible
les différents littoraux français et leur attractivité immobilière. Pour mener
cette analyse, la FNAIM a comptabilisé 520 stations balnéaires, à savoir des
villes littorales qui ont soit une plage, soit sont classées station de
tourisme et qui comptent au moins 15% de résidences secondaires (ce qui exclut
notamment Nice et La Rochelle).
Une prédominance de
résidences secondaires
Ces communes stations
balnéaires ont pour la plupart peu de résidents permanents (les 4/5e ont moins
de 5 000 habitants). Elles concentrent une forte part de résidences secondaires
: 47% contre 10% pour l’ensemble du parc de logements de France métropolitaine.
La part des logements énergivores (étiquettes DPE « F » ou « G ») est en
moyenne moins importante dans ces communes : 9% contre 13% pour l’ensemble des
communes de France métropolitaine.
Mais ce résultat masque d’importantes
disparités régionales : les stations balnéaires du Nord (régions
Hauts-de-France, Bretagne, Pays de la Loire) ont des taux élevés de logements
énergivores alors que les stations balnéaires du Sud (régions Occitanie,
Provence-Alpes-Côte d’Azur) ont des taux faibles.
Des prix plus élevés,
qui augmentent plus vite
Le prix des logements
est en moyenne 50% plus élevé dans les stations balnéaires : 4 514 €/m² en moyenne
au 1er juin 2024 contre 2 933 €/m² en France métropolitaine. Le prix des
logements dans les stations balnéaires a davantage augmenté qu’en France
métropolitaine (+38% depuis 2014 contre +22%), et notamment pour les maisons
durant la période post-Covid : en 2 ans, entre juillet 2020 et juillet 2022,
les maisons dans les stations balnéaires ont progressé de +25% (contre +17%
pour les maisons en France métropolitaine), soit plus de +1% par mois sur cette
période.
Après avoir baissé en
2023 (-2,4% sur un an), les prix dans les stations balnéaires sont sur un
plateau depuis début 2024 (+0,2% sur 5 mois). Leur évolution est plus favorable
que dans l’ensemble du pays.
Les prix sont nettement
plus élevés en région PACA (5 820 €/m² en moyenne dans les stations balnéaires)
et Nouvelle-Aquitaine (5 044 €/m²). Les prix sont plus abordables en Normandie
(3 394 €/m²) ou en Bretagne (3 538 €/m²).
Les 3 villes les plus
chères de France sont des stations balnéaires : Ramatuelle (16 083
€/m²), Saint-Jean-Cap-Ferrat (15 819 €/m²) et Saint-Tropez (14 400 €/m²), et on
compte 9 stations balnéaires parmi les 20 villes les plus chères de France.
En ce qui concerne le
profil des acquéreurs dans les stations balnéaires, ils sont en moyenne de
9
ans plus âgés que la moyenne nationale (54,7 ans contre 45,8 pour les acquéreurs en
France métropolitaine) et il y a une plus grande part de non-résidents parmi
les acheteurs étrangers (47% contre 38% pour les étrangers en France
métropolitaine).
Des risques climatiques
qui impactent le marché
Parmi les 520 stations
balnéaires, 157 (soit 30%) ont donc été identifiées comme étant à risque de
submersion : 61 en Bretagne, 36 en Normandie, 34 en Nouvelle-Aquitaine, 7
en Pays de la Loire,
7 en Occitanie, 5 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 5 en
Corse et 2 en Hauts-de-France.
Depuis 2023, on observe que les prix dans les stations à risque diminuent davantage que ceux des autres stations.