Edito
de Caroline Arnould, Directrice Générale de Cafpi
Alors que les taux de
crédit immobilier ont entamé leur baisse depuis le début de l’année, renforcée
par la décision de la BCE, le 6 juin, de réduire ses taux directeurs, ce
mouvement a été freiné par l’annonce de la dissolution de l’Assemblée
nationale. Pour preuve, en ce début de mois de juillet 2024, avec des taux qui
se stabilisent malgré des hausses enregistrées chez certains établissements
bancaires.
Profitant de la
concurrence entre établissements bancaires, pour la quête de nouveaux clients,
les taux négociés par CAFPI en juin ont atteint 3,44% sur 15 ans (-11
centièmes), 3,65% sur 20 ans
(-3 centièmes) et 3,71% sur 25 ans (-10
centièmes), un fléchissement par rapport au mois de mai, porté principalement
par la baisse, en début de mois, des taux directeurs de la BCE. D’ailleurs, les
meilleurs profils ont pu bénéficier d’un taux de 3,45% sur 20 ans.
Ces taux du mois de
juin confirment le frémissement perceptible depuis quelques mois sur le marché
des crédits immobiliers. Comme l’a noté la Banque de France, la production est
repartie à la hausse, après une baisse quasiment continue depuis mai 2022.
Cependant, depuis
l’annonce de la dissolution, les banques s’adaptent à cette nouvelle donne et
sont entrées dans une période d’attentisme.
Des perspectives
encourageantes
À la suite des
élections, l’OAT 10 ans, l’indice de référence des banques pour fixer leurs
taux de crédit, semble se stabiliser.
On retrouve ainsi des
niveaux de taux équivalents à ceux pratiqués il y a 2 ans. L’inflation qui a
reflué plus vite qu’attendu à 2,1%, ainsi que les évolutions de ces derniers
mois laissent raisonnablement penser que les taux de crédit moyens pourraient
avoisiner 3,30% en fin d'année.
En attendant une
reprise du marché
Si la production de
crédits immobiliers semble repartir, les ventes restent encore à la traîne.
Cependant, comme le note la FNAIM, la chute du nombre de transactions ralentit
et devrait atteindre un plancher de 800 000 transactions cette année.
De même les candidats à
l’accession ont retrouvé ces derniers mois du pouvoir d’achat immobilier, grâce
à la baisse des taux de crédit et à celle des prix, -3,8% en moyenne nationale
selon la FNAIM.
Passé la période d’attentisme actuel et l’été, souvent plus calme en immobilier, les acquéreurs disposeront donc de conditions de marché sûrement très intéressantes pour réaliser leur projet immobilier.