Un niveau de motivation inquiétant, une fidélité à géométrie variable
Comment faire face aux
nouvelles attentes des salariés et améliorer l’expérience collaborateur ? Pour
répondre à ces enjeux managériaux fondamentaux et aider les entreprises (et
leurs RH) à véritablement « sortir du brouillard », le leader français du
marché de l’engagement révèle les grandes tendances 2024.
Le contexte actuel,
marqué par de fortes incertitudes économiques et des attentes inédites de la
part des salariés, exige des entreprises une agilité et une résilience accrues
pour performer sur leurs marchés. Les RRH et DRH jouent un rôle crucial dans ce
cadre : ils doivent s’assurer de l’implication de tous les collaborateurs,
favoriser leur fidélité et promouvoir l’attractivité de l’entreprise pour
attirer les meilleurs talents. C’est pour répondre à ces défis que ZestMeUp
lance la 2ème édition de son baromètre annuel, fournissant des insights
précieux pour aider les entreprises à relever les nombreux défis contemporains,
quel que soit leur secteur d’activité ou leur taille.
David Guillocheau,
Directeur général ZestMeUp explique : « Nous savons que l’expérience
collaborateur a un impact direct sur l’engagement et, de facto, sur la
performance d’une entreprise. C’est pour aider RH et Managers que nous avons
décidé de lancer ce baromètre afin de les aider à mieux comprendre et à mieux
s’adapter aux nouvelles attentes des salariés, à mieux appréhender la brutale
évolution de nombreux métiers avec l’émergence de l’IA, et à mieux accompagner
les nouveaux modes de travail. »
C’est dans cette
optique que ZestMeUp – par le biais de son « Lab RH » regroupant des
psychologues du travail, des psychomotriciens et des experts RH, a lancé la
2ème édition de son BaromEX, large enquête annuelle menée auprès de plus de 1
200 salariés exerçant partout en France, afin de dresser un état des lieux de
l’expérience collaborateur, d’identifier les principaux leviers d’engagement et
de suggérer différentes pistes d’amélioration possibles.
Principaux
enseignements de cette édition 2024
1.
Un niveau d’engagement élevé : 7,7/10
A la question « Quel
est votre niveau d'engagement dans votre travail ? », 84% des sondés se
déclarent impliqués (score supérieur ou égal à 7) contre 6% faiblement engagés
(score inférieur ou égal à 6). Avec une mention particulière pour les secteurs
« Transport » (8,3) et « Luxe, hygiène et beauté » (8,1).
2.
Mais paradoxalement
un niveau de motivation… inquiétant : 6,1/10
37% des personnes
interrogées se déclarent contents d’aller travailler, un chiffre en baisse de 2
points par rapport à 2023 alors qu’ils sont tout de même 28% à avouer être en
grande partie démotivés.
3.
Une fidélité… variable : 7,1/10 (+0,5 par rapport à 2023)
En effet, à la question « Envisagez vous de quitter votre organisation dans les 12 prochains mois ? » Si 40% des salariés disent n’avoir aucune velléité de départ, ils sont pratiquement un quart (23%) à y songer plus ou moins sérieusement. Une volonté d’ailleurs davantage marquée au sein des grandes ETI (de
2 000 à 5 000
employés) ainsi que chez les 18-24 ans.
L’œil de l’Experte Gaëlle Tavernier, Directrice Expérience Collaborateur « Nous avons analysé de manière indépendante l'impact des différents leviers de l'expérience collaborateur sur l’intention de quitter ou de rester dans l'entreprise. Trois facteurs principaux incitent un collaborateur au départ : le manque d’autonomie, la sensation d’inutilité dans son « job » et une confiance dégradée dans l’avenir de l’entreprise. Cela met en évidence une tendance fondamentale : les collaborateurs valorisent un travail où ils peuvent avoir un impact ainsi qu'une culture d'entreprise basée sur la confiance et la responsabilisation. Pour les entreprises confrontées à des problèmes d'attrition, il est essentiel de prioriser ces aspects. En revanche, pour les entreprises plus avancées sur ces sujets, un accompagnement professionnel personnalisé, des marques de reconnaissance régulières et des entretiens annuels de qualité sont des éléments clés pour fidéliser les salariés motivés sur le long terme. »
4. La recommandation
reste négative (eNPS) : -17,1
Autre chiffre marquant,
à la question « Recommanderiez-vous à vos proches de travailler dans votre
entreprise ? », ils ne sont que 21% à affirmer faire la promotion de leur
employeur (Passifs : 41% ; Détracteurs : 38%). Des tendances majorées là-encore
parmi les 18-24 ans (-36,3) ou dans le secteur de la Santé Publique (-33,4) a
contrario de ceux enregistré dans le « Transport » (10,2) ou « l'Énergie »
(2,6).
L’éclairage en plus avec
David Guillocheau, Directeur général de ZestMeUp « Un fait intéressant
peut être relevé concernant les ETI : on y observe une fidélité plus basse que
dans les grandes entreprises et les PME, alors que l’engagement est aussi haut
que pour les autres catégories. Le niveau de satisfaction y est notamment assez
faible sur le soutien managérial, l’ambiance et l’entraide, et le stress, ce
qui est logique compte tenu de leur niveau d’échelle intermédiaire. Quand on
sait que les ETI pèsent 27% de l’emploi salarié, on se dit qu’il y a urgence à
mettre en place des plans d’actions spécifiques pour cette cible. »
A la Loupe : Des
différences générationnelles criantes !
• En termes de fidélité
vis-à-vis de son entreprise, on observe un écart fort entre les plus de 45 ans
et les moins de 25 ans (+2,1 points) ainsi qu’un écart de +0,5 point concernant
leur niveau d’engagement.
• Autre constat majeur
: Les plus de 45 ans sont davantage satisfaits sur la plupart des leviers, et
particulièrement ceux relevant de l’utilité au travail, de l’autonomie et de la
confiance en l’avenir.
• Les moins de 25 ans quant à eux ont une meilleure satisfaction de l’entraide et de l’ambiance au bureau tout en étant en retrait pour la plupart des autres leviers.