• Amsterdam se hisse à la 1ère place du
classement général comme la ville la plus durable au monde, suivie de
Rotterdam, Copenhague et Francfort
• Paris occupe la 1ère
place du pilier « People » et figure dans le Top 15 mondial du classement
général
• Les trois villes
françaises figurant dans l’indice - Paris, Lyon et Marseille - occupent
respectivement la 14ème, 31ème et 47ème place du classement général
• L’indice Arcadis
révèle des disparités importantes entre les villes européennes et les villes
américaines, en matière de durabilité urbaine
• A l’approche de
l’échéance des Objectifs de Développement Durable des Nations Unis, Arcadis
encourage les villes du monde entier à maintenir le cap
Arcadis, société internationale d’ingénierie et de conseil, publie la 6ème édition de son classement mondial des villes durables - le « Arcadis Sustainable Cities Index 2024 » - visant à encourager les bonnes pratiques en matière d’urbanisme durable. Dans son rapport, Arcadis lance un appel aux métropoles du monde entier pour accélérer les efforts en matière de durabilité urbaine, alors qu’il ne reste que 2000 jours d’ici 2030 pour réaliser les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.
L’indice Arcadis classe 100 métropoles du monde entier autour des trois piliers de la durabilité urbaine : "Planet" (dimension environnementale), "People" (dimension humaine et sociale) et "Profit" (dimension économique).
Cette année,
Arcadis a ajouté un quatrième pilier intitulé « Progress » pour mesurer les
progrès réalisés par les métropoles au cours des 10 dernières années, afin de
souligner l'importance des efforts continus pour atteindre les ODD. La
durabilité urbaine est mesurée selon 67 indicateurs clés tels que la pollution
de l’air, la gestion des déchets, les investissements dans les infrastructures à
faibles émissions de carbone, la performance économique, l'équité sociale et la
résilience face aux catastrophes naturelles.
Dans le monde
Amsterdam occupe la
1ère place du classement général comme la ville la plus durable au monde, grâce
à sa solide performance économique, ses actions en faveur de l’équité sociale
et ses investissements dans les énergies renouvelables.
Le rapport souligne des
disparités importantes entre les villes européennes qui occupent la tête du
classement général, comme Rotterdam (2e), Copenhague (3e) et Munich (5e), et
les villes américaines et asiatiques, à la traîne, comme New York (48e), Boston
(56e) et Taipei (62e). Les quatre villes
allemandes figurant dans l’indice Arcadis - à savoir Francfort, Munich,
Hambourg et Berlin - sont toutes dans le
top 10 du classement général, en
raison de leurs actions en matière de gestion des déchets et de l'eau, et de
leurs faibles émissions de gaz à effet de serre.
Pilier « Planet »
L’indice montre qu’une
bonne performance sur le pilier « Planet » est corrélée à une réussite
générale, comme en témoigne le fait que 9 villes du top 10 sur le pilier «
Planet » figurent également dans le
top 10 du classement général. La dimension
environnementale est évaluée selon des indicateurs tels que la part des
énergies renouvelables dans le mix énergétique et les transports à faibles
émissions de carbone : des outils efficaces pour les villes qui souhaitent
réaliser des progrès significatifs en matière d’urbanisme durable.
En outre, l’indice
démontre que la performance économique, mesurée sur le pilier « Profit », ne se
fait pas nécessairement au détriment de la dimension environnementale, appelant
les économies fortes à soutenir les investissements dans les infrastructures,
les énergies renouvelables, les mesures vertes et les programmes sociaux. Il
cite l’exemple d’Amsterdam, ville la plus durable en 2024, qui se classe
également au premier rang du pilier « Profit », avec d’excellents résultats en
matière de niveau de vie, d'emploi et d’infrastructures de transport.
Pilier « Profit »
Les villes
nord-américaines dominent le pilier « Profit ». San Francisco, Dallas, Chicago,
Houston, New York et Seattle figurent toutes dans le Top 10, en raison de la
facilité d’y faire des affaires, de leur PIB par habitant et de leur fort taux
d’emploi. Si ces métropoles peuvent se targuer d'avoir une solide économie,
leur classement général montre que le niveau de vie et les salaires élevés ne
suivent pas le rythme de la croissance économique. La mise en place de
stratégies de développement socialement inclusives leur permettra de
progresser. Le rapport encourage également les villes nord-américaines et
européennes à apprendre les unes des autres, afin de réaliser des progrès dans
tous les domaines de la durabilité.
Pilier « Progress »
Concernant les progrès
réalisés au cours de la dernière décennie, mesurés sur le piler « Progress »,
de nombreuses villes européennes, malgré leur situation de départ déjà très
bonne, ont continué à faire des progrès importants, confirmant ainsi leur position
de leader. Amsterdam, Rotterdam, Varsovie, Copenhague, Francfort, Munich,
Hambourg et Berlin figurent toutes dans le premier tiers à la fois du
classement « Progress » et du classement général. Cela s’explique par un fort
engagement de leurs acteurs urbains en faveur de la production d'énergies
renouvelables et de facteurs socio-économiques tels que le taux d’activité des
femmes et la santé.
Malgré leur position
moins bonne dans le classement général, les villes asiatiques telles que
Jakarta, Wuhan et Shanghai arrivent en tête du pilier « Progrès », démontrant
que les premiers pas en faveur d’une politique d’urbanisme durable peuvent
produire rapidement des résultats positifs.
En France et à Paris
plus particulièrement
Paris présente des
résultats inégaux, selon les différents piliers de l’indice. La capitale
française arrive en tête du pilier « People », en raison de la qualité de ses
transports publics et leur importante part modale, de ses faibles inégalités de
salaire, de sa riche offre culturelle, de ses logements sociaux et
intermédiaires qui viennent contrebalancer un coût du logement et un coût de la
vie élevés, et plus largement des spécificités françaises liées à la protection
sociale (santé, congés maternité…) et aux acquis sociaux (congés, temps de
travail…).
Paris fait moins bien
sur le pilier « Planet », avec une 19ème place. Bien qu’elle obtienne de bons
résultats en matière de mobilité durable, de gestion des déchets et d’énergies
renouvelables, elle est pénalisée par son manque d’espaces verts par rapport
aux autres villes européennes, favorisant les îlots de chaleur. « La végétalisation de Paris est en
marche, mais les projets prennent du temps. La première forêt urbaine, Place de
Catalogne, a été inaugurée le 12 juin dernier. D’autres forêts sont en chantier
ou à l’étude. Arcadis a d’ailleurs réalisé les études de faisabilité pour trois
de ces projets. Les ‘rues aux écoles’ est une autre initiative intéressante et
déjà à l’œuvre, qui visent à piétonniser et végétaliser les rues de Paris où se
trouvent des écoles », explique Nicolas Boffi, Directeur développement au
sein d’Arcadis.
Sur le pilier « Profit
», le score est encore plus faible. Bien qu’elle soit l’un des bassins d’emploi
les plus dynamiques d’Europe, Paris est pénalisée pour son manque de facilité
pour les affaires et la densité de son trafic, se plaçant à la 37ème place.
Nicolas Boffi poursuit : « Les politiques volontaristes sont encore limitées
au centre de Paris, créant un contraste entre Paris intra-muros, ayant une part
modale de la marche à pied et du transport collectif très forte, et sa banlieue
dominée par la voiture. Néanmoins, les investissements à long terme avec le
Grand Paris Express devraient à terme corriger ces déséquilibres et permettre
de reconnecter les banlieues entre elles et aux grands hubs de transport, et
ainsi offrir une alternative efficace au tout voiture. Les grands projets de
transports commencent d’ailleurs à prendre forme avec l'inauguration pour les
Jeux de l'extension nord et sud de la L14 et d'Eole, le prolongement du RER E à
l'Ouest. ».
Deux autres villes françaises figurent dans l’indice Arcadis ; il s’agit de Lyon et Marseille, qui arrivent respectivement à la 31ème et 47ème place du classement général.
Nicolas Boffi conclut : « Les villes jouent
un rôle majeur dans la création d’une société durable. Les conditions
économiques, environnementales et sociales en constituent les piliers. Si les
métropoles veulent atteindre les objectifs de développement durable des Nations
Unis d’ici 2030, elles devront poursuivre leurs efforts sur ces trois
dimensions et porter une attention particulière à l’adaptation des
infrastructures au changement climatique, à la rénovation des bâtiments et à la
production d’énergies renouvelables. Pour y arriver, elles peuvent s’inspirer
des réussites internationales ! ».
Le Top 15 des villes
durables dans le monde
1. Amsterdam
2. Rotterdam
3. Copenhague
4. Frankfort
5. Munich
6. Oslo
7. Hambourg
8. Berlin
9. Varsovie
10. Londres
11. Séoul
12. Stockholm
13. Edimbourg
14. Paris
15. Dublin