Enquête annuelle Mercer France sur les
Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) et la Prime de Pouvoir d’Achat 2024
Mercer, cabinet publie les résultats de la 12ème édition de son enquête annuelle dédiée aux Négociations Annuelles Obligatoires et à la Prime de Pouvoir d’Achat.
« Les entreprises ont
anticipé les attentes en proposant, dès le début des négociations, un taux
supérieur ou égal à l’inflation, elle-même en décroissance, ce qui a conduit à
un dialogue social plus apaisé que l’année dernière ; en témoigne la baisse du
nombre de procès-verbaux en désaccord. Elles ont aussi privilégié cette année
une approche plus sélective des augmentations salariales, pour tenir compte de
la guerre des talents », note Cyrille Bellanger, Directeur du Conseil en
Rémunération, Mercer France.
Ce qu’il faut retenir
- À fin mars 2024, 93%
des entreprises avaient finalisé leurs NAO (elles étaient 87% à la même période
en 2023). Seules 18% des NAO ont été finalisées sur un PV de désaccord.
- L’enveloppe dédiée
aux augmentations du salaire de base prévue pour 2023 a légèrement diminué tout
au long de la période d’enquête (d’octobre 2023 à mars 2024) pour atteindre un
niveau médian de 4,50%. Le budget d’augmentation varie fortement d’une entreprise
à l’autre avec un minimum de 1,5% et un maximum de 7%.
- Toutes les
entreprises interrogées (226) ont accordé une augmentation générale
exclusivement à leur population non-cadre. Le budget d’augmentations
individuelles a légèrement diminué au fil des négociations, néanmoins il ne
cesse d’augmenter ces dernières années en raison de la difficulté à retenir les
talents.
- Cette année, le
niveau d’augmentation générale médiane est redescendu à 1,50%, après une année
2023 atypique où il était à 3% pour compenser la forte inflation. En2024, ce
niveau reste néanmoins supérieur aux années 2021 (0 ,80%) et 2022 (1,10%).
- Au fil des années,
les entreprises sont de plus en plus nombreuses à inclure dans les NAO des
éléments supplémentaires : augmentation de la contribution des tickets
restaurants, accords d’intéressement, formations, …
- En 2024, seules 19%
des entreprises interrogées envisagent de verser la Prime de Pouvoir d’Achat en
2024, contre 68% l’année dernière (mais seulement 39% l’ont réellement versée).
Ceci est lié à un traitement fiscal moins favorable, ainsi qu’à la baisse de
l’inflation qui se traduit par un besoin moins pressant de pallier la baisse du
pouvoir d’achat.
- Les projections budgétaires de l’année prochaine devraient être légèrement inférieures à celles de cette année avec un niveau médian estimé à 3,8%, le budget global en 2025 fera la part belle aux augmentations individuelles.