Sienna
Investment Managers (Sienna IM) et le cabinet de consulting YCE Partners
s’associent pour réaliser un baromètre destiné à sonder les principaux acteurs
de l’industrie de l’épargne en France (assureurs, bancassureurs, courtiers,
CGP…) sur les opportunités et les défis face aux évolutions règlementaires en
matière d’épargne et épargne retraite, notamment la loi Industrie verte.
Cette première édition
du baromètre fait état d’un comportement d’attentisme adopté par ces acteurs, à
quelques semaines de la mise en application de la loi Industrie verte.
Globalement, les objectifs de la loi sont considérés comme atteignables, et la
plupart se montrent convaincus de la nécessité d’adapter leurs produits et
services. Le principal défi, identifié mais pas encore anticipé par ¾ des
répondants, réside dans l’intégration d’actifs non-cotés dans leurs grilles de
gestion. Ils restent globalement assez prudents quant à la possible
accélération de la distribution du PER et de l’assurance-vie à date.
Xavier Collot, Managing
Director, Listed & Hybrid Assets, Sienna IM, commente : « Tout
comme il y a 5 ans dans le cas de la loi Pacte, aujourd’hui les investisseurs
voient arriver la loi Industrie verte avec prudence et espoir. Chez Sienna IM,
nous croyons fort aux opportunités qu’offrira cette loi aux épargnants sur le
moyen et long terme et, globalement, à l’économie réelle, moins carbonée. Nous
avons été parmi les premiers à plaider pour la démocratisation des actifs
privés et à lancer des fonds « hybrides ». En réaction au nouveau cadre
règlementaire, nous capitalisons sur ce savoir-faire pour lancer notre
troisième fonds combinant actifs cotés et privés, Sienna Private Assets
Allocation ».
Anthony Salic,
Associé-fondateur, YCE Partners, ajoute : « Nous sommes convaincus au sein
d’YCE Partners que la loi Industrie verte va permettre aux acteurs des secteurs
bancaire, assurantiel et financier de se saisir de nouvelles opportunités de
développement, tout en renforçant la protection de l’épargnant. Cela nécessite
toutefois, comme nous pouvons le constater en appui des clients que nous
accompagnons, plusieurs travaux de mise en œuvre (impacts sur l’offre
financière, évolution des processus de gestion et des systèmes d’information,
adaptation des documents contractuels, renfort du devoir de conseil en cours de
vie ou encore en termes de préférence de durabilité, formation des réseaux de
distribution, ajustement des parcours de vente…), qui in fine peuvent amener à
interroger l’offre d’épargne au global et ouvrir la voie à des offres plus
responsables au bénéfice de l’économie réelle ».
Intégration d’actifs
non-coté, principal impact identifié
Plus de 60% des
répondants sont confiants dans l’atteinte des objectifs de la loi Industrie
verte, malgré quelques obstacles opérationnels, comme le risque d’illiquidité
et le coût de partage de la liquidité
(4 répondants sur 5). 72% se mettent
d’ores et déjà en ordre de bataille pour adapter leur offre. Parmi les actions
de transformation les plus citées figurent la formation des réseaux de
distribution et la stratégie marketing et communication. Afin de se démarquer
de la concurrence, les principaux leviers envisagés sont les fonds thématiques
(présents dans 70% des réponses), la mise en place des services complémentaires
(48%) et de la souscription digitale (43%).
Si 75% des répondants
n’intègrent pas encore d’actifs non-cotés à leurs grilles de gestion pilotée,
la grande majorité considère que les nouvelles obligations introduites par la
loi Industrie verte auront de l’impact sur la stratégie de revue du catalogue
d’UC et la proposition de grilles de gestion thématiques. Près de 2 répondants
sur 3 estiment entre 5% et 8% le niveau d’actifs non-cotés à intégrer dans la
gestion pilotée des PER pour un profil « Equilibre » à 15 ans.
Perception mitigée des
relais de croissance
Potentiel relais de croissance, la loi Industrie verte pourrait offrir de nouvelles opportunités pour la distribution du PER sur le marché individuel selon 56,5% des répondants. Ils sont plus pessimistes (37,5%) quant à sa valeur ajoutée pour le marché collectif, sauf les courtiers qui s’y montrent plus favorables.
Près de 3 répondants
sur 4 considèrent que le nouveau profil « Offensif » ne rencontrera pas de
succès auprès de la clientèle premium (sur un PERIN), mais une courte majorité
indique que les entreprises seraient tout de même susceptibles de proposer ce profil.
Enfin, en ce qui concerne l’assurance vie, la majorité des répondants estime que la gestion profilée par mandat d’arbitrage ne permettra pas de favoriser la distribution du produit. Néanmoins, ils indiquent que l’inclusion d’une UC solidaire et d’une UC transition écologique ou ISR représenterait une opportunité commerciale à mettre en avant auprès des bénéficiaires / clients actuels.