Toutefois,
plus de la moitié d’entre eux se sentent mieux organisés grâce à la gestion des
temps.
Si près de six salariés
européens sur dix enregistrent leurs heures de travail dans un système de
gestion des temps, seuls 37% des salariés français interrogés le font. C’est ce
qui ressort d’une enquête menée auprès de différents pays en Europe, par le
prestataire de services RH SD Worx.
En France, près d’un
tiers des collaborateurs se sentent stressés par le fait de saisir ses heures
de travail dans un système. Plus encore, quatre salariés sur dix pensent même
qu’il s’agit d’un moyen de contrôle de l’employeur. Pourtant, que ce soit à l’échelle
locale ou européenne, la moitié des salariés voient tout de même des avantages
à ce système de saisie. En effet, un peu plus de la moitié est convaincue de
l’utilité majeure de cet outil pour mieux organiser et planifier leurs tâches,
mais aussi pour éviter les heures supplémentaires.
Au travers de cette
étude menée auprès de plus de 5 000 entreprises et 18 000 employés dans 18 pays
européens, on apprend notamment que 57% des salariés européens utilisent des
logiciels pour enregistrer leurs activités ; que ce soient des tâches
opérationnelles, des réunions, des missions de consultations ou encore les
séances de brainstorming sur leur lieu de travail. En Europe, les salariés qui
utilisent le plus ces outils sont la Slovénie (83%), l’Autriche (74%) et
l’Espagne (69%). Quant à la France, elle est tout en bas du classement avec
seulement un tiers des salariés qui déclarent utiliser ces outils (37%).
Pour quatre salariés
français sur dix, la gestion du temps de travail contribue à un meilleur
équilibre vie pro/perso
Selon le rapport, les
avantages sont évidents pour les salariés qui utilisent ces systèmes. En
moyenne, 40% des utilisateurs européens déclarent que les outils
d’enregistrement des temps les aident à maintenir un bon équilibre entre leur
vie professionnelle et vie privée. Si les Roumains (61%), les Polonais (56%) et
les Britanniques (48%) sont ceux qui en sont le plus convaincu, les Français
partagent également cette opinion à 40%. En France, ils sont d’ailleurs 39% à
trouver que ces outils leur donnent un bon aperçu de leur efficacité et de leur
productivité au travail, et 54% pensent qu’il s'agit d’un outil important pour
organiser et planifier ses tâches plus efficacement.
Malgré les avantages
que les salariés français reconnaissent à ces outils, leurs sentiments sont
toutefois partagés lorsqu’il s’agit d’indiquer leurs heures. C’est une
véritable préoccupation pour plus d’un tiers des salariés français (32%). Pire
encore, 40% sont même suspicieux, et y voient un besoin de contrôle de la part
de l’employeur sur les heures déclarées et travaillées.
« Souvent, les salariés
pensent que le fait d’enregistrer son temps de travail s’inscrit dans une
logique de contrôle, alors qu’en réalité, cela permet de savoir comment est
utilisé son temps. Cela aide les salariés à travailler de façon efficace, de
savoir ce qui a déjà été fait et à fixer des priorités. Le fait de savoir
comment on utilise son temps peut aider à trouver un bon équilibre entre vie
professionnelle et vie privée. Toute l’équipe bénéficie également de ces
informations, car les collègues qui observent une certaine pression sur la
charge de travail, sont alors en mesure de fixer des priorités et de venir en
soutien si nécessaire », explique Élodie Cobut, Directrice générale de SD Worx
France.
Près de la moitié des
salariés français font régulièrement des heures supplémentaires
L’enquête montre également que 48% des salariés français interrogés font régulièrement des heures supplémentaires – ils sont 3ème du classement après les Autrichiens (54%) et les Belges (50%). Les raisons invoquées sont souvent liées à une forte pression au travail (41%), la nécessité de faire face à des problèmes inattendus qui exigent un effort supplémentaire (34%) ou un manque de personnel ou de ressources (32%). La nécessité de respecter des délais serrés (23%) est également citée parmi les principales raisons. Au total, 42% des Français interrogés déclarent enregistrer leurs heures de travail de façon consciencieuse pour anticiper et éviter de faire des heures supplémentaires – d’une certaine manière, c’est un bon moyen de mieux s’organiser et planifier sa charge de travail.