Plus d’1 jeune sur 2 a l’intention de rédiger un testament.
L’Observatoire des
solidarités intergénérationnelles, réalisé par ASAC-FAPES avec l'IFOP, décrypte
les préoccupations et pratiques financières des Français en matière de
succession, de transmission et de donation. Les moins de 35 ans se démarquent
et se montrent plus « acteurs » et mieux préparés que leurs aînés.
Plus de 3 jeunes sur 4
s’estiment en mesure de léguer un héritage hors des schémas classiques de
succession
Les jeunes se veulent optimistes quant à leur capacité à transmettre un patrimoine. Ainsi 77% des moins de 35 ans s’estiment capables de pouvoir léguer un héritage à l’avenir.
Mais contrairement à
leurs aînés, ils semblent vouloir sortir du schéma « traditionnel » de la
succession ; si 57% des jeunes en capacité de léguer un héritage comptent
l’adresser à leurs enfants (- 7 points par rapport à la population française),
25% souhaitent aussi faire bénéficier d’autres membres de leur famille (+11
points) et 7% des amis (+3 points).
Plus d’1 jeune sur 4
pense à l’assurance vie dans le cadre de la transmission
Comme l’ensemble de la
population française, les moins de 35 ans tiennent l’assurance vie pour le
produit d’épargne le plus approprié pour une transmission d’héritage. Ils sont
42% à le placer au premier rang des solutions de transmission (contre 55% des
Français). Ils sont d’ailleurs quasiment autant (45%) à disposer d’au moins un
contrat d’assurance vie. Parmi eux, plus d’un sur 10 en possèdent plusieurs
(10% des 18-24 ans et 12% des 25-34 ans) et cela avant leurs 35 ans !
Les investissements
immobiliers (SCPI, OPCI, SCI…) et les livrets bancaires (Livret A, LDDS, LEP…)
figurent également sur le podium des produits d’épargne appropriés pour une
transmission d’héritage, mais loin derrière, avec respectivement 23 et 20% des
moins de 35 ans qui le classent au 1er rang
(+4 points par rapport à l’échelle
nationale). Le Plan Epargne Retraite (PER) est cité par 6% d’entre eux, mais à
noter que l’intérêt se fait plus grand auprès des plus jeunes : les 18-24 ans
sont 9% à mettre en avant cette solution d’épargne dans le cadre d’une
transmission.
« L’assurance vie est
l’outil de transmission de patrimoine par excellence. Son accessibilité et sa
mise en œuvre simple en font un produit d’épargne populaire et unique qui
répond à la plupart des enjeux de transmission et qui s’adapte à toutes les
étapes de la vie. Il est toutefois important de mettre régulièrement à jour sa
clause bénéficiaire pour tenir compte des changements dans sa vie et d’être
conseillé pour faire les bons arbitrages », précise Éric Muller-Borle, président
du cabinet de courtage FAPES.
Les jeunes plus «
acteurs » de leur transmission avec plus de 3/4 qui souhaitent donner de leur
vivant
Les jeunes se montrent
indéniablement plus moteurs dans la gestion de leur transmission. Ainsi, ils
sont 44% parmi les moins de 35 ans à avoir déjà rédigé un testament ou en avoir
l’intention (+7 points par rapport à la moyenne nationale et +11 points par
rapport au plus de 65 ans). Ce score s’élève même à plus de la moitié (51%) des
sondés dans la classe d’âge des 25-34 ans.
Une démarche de
transmission qu’ils souhaitent pour une large majorité initier dès à présent.
Ainsi, 75% des 25-34 ans (+13 points par rapport à la moyenne nationale)
envisageraient d’effectuer une donation de leur vivant. Près d’un quart des
jeunes répondants sont motivés, en premier, par les avantages fiscaux, 15% pour
éviter les conflits familiaux et 7% pour apporter un soutien financier à une ou
plusieurs organisations comme des associations (+4 points par rapport à la
moyenne nationale).
Plus philanthropes ? Possible… La donation du vivant aux
organisations comme les associations est citée au total comme motivation par
16% des jeunes de moins de 35 ans (19% des 18-24 ans), soit le double de la
population française !