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[Etude] Emploi des seniors : moins sollicités par les employeurs, les 45-65 ans en recherche de sécurité et d’équilibre de vie

Enquête Robert Half « Ce que veulent les candidats » 2024

61% des salariés de 45 à 65 ans disent n’avoir jamais été sollicités par un recruteur au cours des six derniers mois

Le gouvernement a officialisé hier sa volonté de durcir les conditions de l’assurance chômage, y compris pour les seniors davantage touchés par le chômage de longue durée.

Si le taux d’emploi des seniors a atteint en mai des niveaux inédits depuis 40 ans, la France reste à distance des meilleurs standards européens en la matière. Pour porter cette dynamique et mieux accompagner les fins de carrières, les employeurs ont un rôle à jouer.

Afin de favoriser cette prise de conscience, Robert Half a interrogé les 45-65 ans en activité sur leurs attentes à l’occasion de son enquête « Ce que veulent les candidats » 2024.

« L’emploi des seniors est un des enjeux de la croissance française, mais c’est aussi et d’abord un atout pour nos entreprises, à condition qu’elles prennent en compte les évolutions liées à l’âge dans la progression des carrières. C’est une réalité : au fil des ans les rythmes changent et peuvent conduire à des demandes d’aménagements dans l’organisation du travail. Cela n’occulte en rien tout ce que les seniors apportent à l’entreprise en termes d’expérience, de savoir-faire. Ils sont un atout pour la transmission et la formation continue des équipes au sein de l’entreprise », déclare Matthieu Imbert-Bouchard, Directeur général de Robert Half Int. France.

Les seniors demeurent peu sollicités par les recruteurs

  • 20% des 45-65 ans en activité déclarent avoir été sollicités très ou assez régulièrement au cours des
    6 derniers mois, contre 28% des 35-44 ans et 52% des 18-34 ans.

Ils sont également moins en recherche de changement : 60% déclarent ne pas être à la recherche d’un nouvel emploi (contre 36% des 18-34 ans), 6% seulement se disent en recherche active (22% des 18-34 ans).


Une catégorie d’âge soucieuse de l’équilibre vie pro/vie perso

Dans leur majorité, les 45-65 ans se disent satisfaits de leur travail : 66% l’affirment (contre 69% des salariés en moyenne) contre 13% seulement qui se déclarent insatisfaits.

Interrogés sur les raisons qui les poussent à rester dans leur entreprise, ils mettent d’abord en avant l’équilibre vie pro / vie perso, cité par 57% des sondés (contre 32% pour les 18-34 ans (4e critère).

Parmi les avantages qu’ils aimeraient obtenir de leur entreprise, ils sont ainsi particulièrement favorables à :

  • La mise en place de la semaine de 4 jours (aux mêmes horaires), citée par 49% des sondés
  • L’offre de jours de congés supplémentaires (44%) – avantage qui n’arrive qu’en 5e position chez les 18-34 ans (32%).

A l’inverse, ils sont moins demandeurs de mobilité et de flexibilité :

  • 41% seraient prêts à changer de région pour un nouvel emploi, contre 61% des 18-34 ans.
  • 59% disent exclure d’envisager des missions d’intérim, même si celles-ci correspondaient à leurs attentes, contre 45% des 18-34 ans. 14% seulement pourraient envisager de devenir indépendant dans l’année à venir, contre 38% des plus jeunes.
  • 18% seulement affirment qu’ils quitteraient leur entreprise si la politique de télétravail était supprimée ou modifiée, contre 38% des 18-34 ans.

« Les seniors ont un rapport au travail différent de celui de la génération Z, qui peut être rassurant pour les employeurs en recherche de stabilité dans les effectifs et de continuité dans l’activité. A titre d’exemple, on ne voit pas chez les 45-65 ans de phénomènes tels que le départ en cours de période d’essai ou la recherche de contre-offre », analyse Matthieu Imbert-Bouchard, Directeur général de Robert Half France.

Le salaire, un sujet de préoccupation à prendre en considération

La question salariale semble pour les 45-65 ans une préoccupation plus marquée que pour les autres catégories d’âge :

  • 32% se disent insatisfaits de leur salaire, contre 24% des 18-34 ans, 46% s’estiment sous-payés.
  • 62% mettent le salaire en première position des critères professionnels sur lesquels ils disent être devenus plus exigeants au cours des 12 derniers mois

Le salaire est également un sujet qu’ils se sentent moins libres d’évoquer que les jeunes générations :

  • 57% affirment qu’ils ne parlent pas de leur salaire avec leurs collègues, contre 43% des 18-34 ans.
  • 44% se disent à l’aise avec les négociations salariales, dans leur emploi ou en entretien d’embauche, contre 54% des 18-34 ans.

Matthieu Imbert-Bouchard conclut : « La demande de sécurité qu’expriment les 45-65 ans est le corollaire évident des difficultés rencontrées sur le marché du travail passé un certain âge. Mais les seniors aussi ont envie de changement, de nouvelles expériences et de missions qui ont du sens pour eux ! Nous sommes convaincus que plus nous avancerons vers un marché qui leur est plus favorable, plus les entreprises feront d’efforts en ce sens, plus ils seront ouverts au mouvement. Pour cela, le cadre réglementaire peut encore progresser : aujourd’hui, en tant que recruteurs, nous ne pouvons pas par exemple solliciter d’indépendants pour des missions d’intérim alors que cela représenterait pour les seniors un vivier d’opportunités formidable et viendrait renforcer leur employabilité. »

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