En dépit d’une nette progression dans l’accès aux postes à responsabilités ces dernières décennies et une acceptation largement majoritaire de leur rôle dans la population, les femmes en situation de management restent toujours la cible de stéréotypes de genre.
C’est ce qu’il ressort de la nouvelle étude sur les Girl Boss réalisée par l’Ifop à la demande de l’agence spécialisée en data Flashs et de l’entreprise d’hébergement web Hostinger.auprès de quelque 2 500 Françaises et Français.
Si être aujourd’hui dirigé par une femme ou un homme importe peu à 7 actifs sur 10, les remarques sexistes sur la capacité de la gent féminine à diriger et les discriminations dont les femmes se sentent victimes au travail montrent qu’un travail important reste à accomplir dans ce domaine.
C’est d’autant plus nécessaire que les résultats de cette enquête montrent également qu’un nombre non négligeable de femmes s’interdisent d’envisager prendre des responsabilités par manque de confiance en leurs compétences et par crainte de ne pouvoir concilier vie professionnelle et vie privée.
Les chiffres clés extraits de l’étude
- 58% des salariées ont déjà été témoins de remarques sexistes à l’endroit de managers femmes.
- 41% d’entre elles ont déjà entendu dire d’une manager faisant preuve d’autorité « Elle est de mauvaise humeur, elle doit avoir ses règles ! ».
- 37% des salariées ont le sentiment d’avoir été discriminées au travail en raison de leur genre contre 26% des hommes.
- 34% des hommes de moins de 35 ans préfèrent travailler sous les ordres d’un homme.
- 74% des Françaises et des Français pensent qu’il est plus difficile de faire carrière quand on est une femme.
- 50% des femmes qui ne souhaitent pas devenir manager invoquent leur crainte de ne pouvoir concilier vie professionnelle et vie privée.
Conclusion : remarques sexistes, discriminations ou encore sentiment d’illégitimité à accéder à des fonctions de responsabilité, restent le lot d’une partie conséquente des femmes au long de leur carrière.