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[Etude] Intrum - 66% des entreprises françaises affirment ne plus être impactées par les retards de paiement

  • 37% des entreprises françaises payent leurs fournisseurs en retard, avec des délais de paiement plus longs qu’elles accepteraient elles-mêmes.
  • 34% des entreprises françaises (contre 58% en 2020 et 33% au niveau européen en 2024) sont encore impactées par des retards de paiement.
  • Plus de la moitié des entreprises françaises, 54% contre 57% au niveau Européen, vont investir dans l’IA pour soutenir leur back-office et la gestion des retards de paiements.

L'économie nationale a connu un ralentissement de sa croissance en 2023 en raison des tensions géopolitiques et du contexte inflationniste, après une année 2022 marquée par un fort dynamisme économique. Malgré des prévisions pessimistes, la résilience de l'économie mondiale demeure remarquable : la croissance reste stable et l'inflation retombe presque aussi rapidement qu'elle s'était envolée.
Intrum, leader européen du crédit management, publie les résultats de son étude annuelle 2024 sur les délais de paiement en entreprise et dresse un état des lieux de la situation financière des entreprises françaises dans un contexte économique inflationniste.
- Comment s'améliore la situation financière des entreprises en 2024 ?
- Les perspectives de croissance du chiffre d'affaires des entreprises françaises dépassent-elles leurs attentes ?
- Qu'en est-il de la situation des retards de paiement, des créances irrécouvrables ?
- L'année 2024 marque-t-elle une année charnière en matière de défis digitaux et notamment l’intégration de l’IA ?

Les données collectées* ont été menées simultanément dans 25 pays d'Europe pendant 14 semaines entre le 5 décembre 2023 et le 12 mars 2024.


La situation financière des entreprises françaises s’améliore en 2024

Malgré des estimations pessimistes, les perspectives de croissance de chiffres d’affaires des entreprises françaises dépassent les attentes estimées. En 2024, 32% des entreprises françaises affirment se sentir beaucoup plus fortes qu’en 2023 à 25%, et 2022 à 21%. 36% d’entre elles affirment que la croissance de leur chiffre d’affaires est conforme à leurs attentes, et 27% affirment même que celle-ci dépasse largement leurs attentes.

« Les différentes estimations relatives à d’éventuelles séquelles économiques sont revues à la baisse et les perspectives de croissance des entreprises françaises sont plus favorables que prévu. Toute la politique de resserrement monétaire mise en place par la BCE en 2022 a porté ses fruits. Les hausses des taux d’intérêts ont certes ralenti l’activité sur le territoire national mais n’ont pas pesé sur les perspectives de croissance des entreprises françaises. En effet entre 2021 et 2024 les attentes en termes d’évolution du chiffre d’affaires des entreprises françaises n’ont fait qu’évoluer de façon positive passant de 19% en 2021 à 27% en 2024 », souligne Thomas Duvacher, Directeur Général France d’Intrum.

L'année 2024 semble également marquer une tendance vers une amélioration du risque de crédit, illustrée par la baisse des créances irrécouvrables et des retards de paiement. 89% des entreprises françaises (88% au niveau Européen) estiment ne plus être bloquées par la gestion de leurs impayés, contre 41% en 2020 (et 88% en 2023). Soit une baisse de près de 40%, du jamais vu depuis 2020.

Cette évolution majeure reflète l’engagement et les changements de priorités des entreprises françaises. La résilience de la croissance et le maintien de l’emploi et de la productivité, renforcés par la neutralisation des chocs sur les prix de l’énergie, ont laissé une plus grande marge de manœuvre aux entreprises françaises.

Désormais, 66% des entreprises françaises affirment ne plus être impactées par les retards de paiement et 20% d’entre elles déclarent même ne plus avoir de stock de créances en retard de paiement.

Concernant les 34% des entreprises françaises (contre 58% en 2020 et 44% au niveau européen en 2024) qui se déclarent encore impactées par des retards de paiement, le montant moyen des créances impayées s'élève à environ 2 230€.

L’étude révèle également que 37% des entreprises françaises payent leurs fournisseurs en retard avec des délais de paiement plus longs qu’elles accepteraient elles-mêmes. De plus, 44% des Français déclarent également qu'ils aimeraient payer leurs fournisseurs plus rapidement, mais que ce n'est pas possible pour leur entreprise actuellement.

Autre fait marquant, moins d’entreprises françaises consacrent un temps significatif à relancer leurs clients en cas d’impayés. En moyenne, en 2024, 40% des entreprises françaises passent entre 10 et 20 heures par semaine à relancer leurs clients, contre moins de 45% en 2023.

Même si les entreprises françaises sont convaincues par l’IA, certains freins ont du mal à se dissiper

Le constat est sans appel, plus de la moitié des entreprises françaises (54 et 57% au niveau Européen) vont investir directement ou via des prestataires externes dans l’IA pour soutenir leur back-office et la gestion des retards de paiements. Le risque principal, évoqué par 61% des entreprises françaises (contre 55% au niveau européen), est de détériorer la relation client contributrice de la réussite de l'entreprise.

L'automatisation, et la déshumanisation qui en découle, suscitent des préoccupations et interrogent sur l'IA générative. Le risque de déconnexion et de perte des interactions humaines, lié à un manque d'expertise, préoccupe également les dirigeants.

Pour 56% des entreprises françaises, l'outil peut prendre des décisions injustes ou biaisées sur la base de données historiques parfois non actualisées (risque de discrimination socio-économique). Le défi ultime de l'IA générative réside dans son intégration aux systèmes opérationnels existants (57% des entreprises le considèrent comme un risque important).

Le manque de visibilité sur l'avenir de l'IA générative et la manière dont les décisions pourraient être prises, est considéré comme risqué pour 95% des entreprises françaises (dont 11% qui le considèrent comme un risque important).

Il est donc crucial que les entreprises intègrent les outils d'IA de manière stratégique, en maintenant un niveau d'interaction humaine adéquat et en privilégiant une approche centrée sur le client.

« L'IA générative devient un enjeu majeur dans la gestion du back-office du secteur bancaire et l’ensemble des processus de paiement BtoB ou BtoC. Comme le secteur bancaire, le secteur du recouvrement qui s’adresse aux acteurs du BtoB ou BtoC est en plein essor de l'innovation, et ceux qui travaillent en étroite collaboration avec les acteurs digitaux comme Intrum pourront transformer radicalement l'approche et la gestion du poste client », conclut Thomas Duvacher.

*L'étude a été menée auprès de 400 entreprises (PME et grands groupes) françaises ainsi que 9255 entreprises en Europe.

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